Tous les enfants du Bouclier connaissent son nom, mais connaissez-vous vraiment Elisabeth Christiansen ?

Qui est Elisabeth Christiansen ?

Elisabeth Christiansen est paroissienne du Bouclier depuis de nombreuses années. Aînée de cinq enfants, elle est née en 1935 au Danemark. En 1946, son père a trouvé du travail à Strasbourg et la famille a suivi. Les enfants ne savaient pas parler un mot de français à leur arrivée et l’ont appris à l’école. Comme ils continuaient à parler le danois à la maison et qu’ils parlaient l’alsacien avec les camarades, ils ont grandi trilingues ! Après le baccalauréat, elle a fait des études d’histoire-géographie à l’Université de Strasbourg. Elle n’avait pas de bourse et pour subvenir à ses besoins, elle a fait différents petits jobs (gardes d’enfants, soutien scolaire) et a finalement pu entrer à la Bibliothèque Nationale et Universitaire, où on cherchait du personnel pour classer et ranger livres et revues. C’est ainsi que sa vocation est née. Elle a passé des concours pour devenir bibliothécaire et elle a fait toute sa carrière à la BNUS.

« Quand et comment êtes-vous arrivée dans la paroisse du Bouclier ? »

« À l’époque, pour les jeunes, il n’y avait pas les offres de loisirs qu’il y a aujourd’hui. J’ai fait du scoutisme, au Temple-Neuf. Jeune adulte, j’ai été sollicitée pour devenir cheftaine à la troupe Saint Paul, Bouclier. J’ai pris l’habitude d’aller au culte dans ces deux paroisses, d’abord à Saint Paul, puis, à partir de 1959/60, au Bouclier. Donc c’est par le scoutisme que je suis arrivée au Bouclier, et que j’y suis restée. »

« Qu’est-ce qui vous a donné envie d’y rester ? »

« Les paroissiens et les pasteurs sont accueillants. Les cultes, rencontres et études bibliques… sont intéressants. Même quand on n’est pas nombreux au culte, on ne se sent pas perdu. J’ai aussi été conseillère presbytérale pendant douze ans. »

“Comment-vous est venue l’idée d’envoyer une carte à chaque enfant de la paroisse pour son anniversaire ?”

« Ce n’est pas moi qui en ai eu l’idée. Dans beaucoup de paroisses, on écrit une carte pour l’anniversaire du baptême des enfants. C’était aussi le cas au Bouclier. La dame qui a assuré ce service avant moi, écrivaient jusqu’à la confirmation. Mais les enfants qui étaient baptisés le jour de la confirmation, ne recevaient alors jamais de carte ! Je trouvais cela injuste. Et quand on m’a sollicitée pour prendre la relève, j’ai demandé à le faire pour l’anniversaire de naissance. Le pasteur Humbert a suggéré de continuer jusqu’à l’âge de 18 ans. C’est ainsi que j’ai écrit aux enfants de 1 à 18 ans. J’ai commencé le 1er juillet 1992, et arrêté le 31 janvier 2023, soit pendant 31 ans et 7 mois. Les dernières années c’était en moyenne 250 cartes par an. »

« Est-ce qu’il vous vient à l’esprit une anecdote à propos d’une réponse qui vous a marquée ? »

« J’avais peu de retours directs. Parfois un petit mot ou un dessin de l’enfant. Ou un mot par internet par les parents. Mais les pasteurs disaient combien les enfants étaient touchés. A l’heure des nouveaux médias, cela compte de recevoir une carte manuscrite et personnelle par la poste. Un jour, un jeune, déjà adulte, a dit d’un air songeur : „C’était quand même bien, quand on recevait une carte de la Paroisse, le jour de son anniversaire.“ »

« Aujourd’hui une petite équipe a pris la relève, est-ce que vous avez un conseil à leur donner ? »

« Je n’ai pas de conseil à donner à mes successeurs. Je pense qu’ils le font très bien. Il faut se mettre au niveau de l’enfant et du jeune, se demander ce qui le préoccupe. Écrire comme on écrirait à ses propres enfants ou petits-enfants. Je souhaite que ce genre de contact continue. Peut être faut-il trouver une nouvelle formule. Si on écrit par un message par internet ou sur le portable, il faudrait que ce soit fait le jour-même, ce qui peut être compliqué. Par écrit on peut préparer la carte quelques jours à l’avance. Et ne pas oublier de la poster ! »

 

A noter :

  • Demain à 16h30 : Culte des tout-petits pour tous le 2-7 ans ! La musique dans la Bible
  • Dimanche à 9h00 : Théo café : « Dietrich Bonhoeffer », par le professeur Frédéric Rognon
  • Dimanche à 10h30 : Culte avec la participation du professeur Frédéric Rognon
  • Mercredi 16 à 19h00 : Première rencontre du groupe 20-30 du Bouclier. Au programme : débats théologiques / politiques / philosophiques autour d’un bon verre de vin !
  • Samedi 19 au mercredi 23 : Camp avec les catéchumènes des 3 années

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Édito

Après l’austérité de Rosh Hashana et de Yom Kippour, le une autre fête apparait dans le calendrier biblique et tombe en ce mois d’octobre, plus joyeuse : dans le livre du Lévitique au chapitre 23 : « Le Seigneur dit à Moïse : « Communique ceci aux Israélites : à partir du quinzième jour du septième mois, on célébrera pendant une semaine la fête des Tentes en mon honneur ».

Comme les Hébreux au moment de la sortie d’Égypte, nos amis juifs ont quitté toute cette semaine la solidité de la maison pour une tente : une soucca en hébreu, à l’origine du nom de la fête de Souccot.

Couverte par des branchages qui doivent laisser passer la lumière du jour et celle des étoiles, cette tente que vous avez peut-être aperçue ces derniers jours en vous promenant dans Strasbourg est construite sur la terrasse de l’appartement, dans la cour ou le jardin de la maison. Son toit, la partie la plus importante de la soucca, replace les croyants sous la seule protection de Dieu, et le caractère agricole des réjouissances qui accompagnaient la fin de la récolte d’automne (Ex. 23,16) se retrouve dans les fruits qui décorent la cabane, dont la construction par chaque famille est un moment de joie. Après le pardon de Kippour et l’engrangement des récoltes, le fidèle se réjouit devant l’Éternel de tous ses bienfaits

Vous l’avez compris, la cabane, la tente, est un symbole de fragilité mais aussi de la protection de Dieu, qui accompagne, et qui donne ce dont l’homme a besoin.

Il y a des consignes très claires pour sa construction : il faut qu’on puisse voir les étoiles à travers le toit, deux murs pleins, et le commencement d’un troisième qui selon les commentaires dessine ainsi un bras qui enlace et qui est interprété comme une manifestation de la tendresse divine.

C’est que davantage que la demeure permanente, la soucca est ouverte ! Elle possède des murs mais pas de porte d’entrée, afin de pouvoir accueillir les membres de la communauté, la famille, les amis, juifs et non-juifs.

Une des richesses du judaïsme tient à sa façon de ritualiser les grands points de la foi. Les juifs ne font pas que méditer sur la précarité de la vie et la présence bienfaisante de Dieu, ils l’interprètent, le vivent de manière incarnée en faisant l’expérience de la cabane.

Cela nous rappelle qu’en français, c’est le même mot qui évoque à la fois notre perception des choses, la manière dont nous en prenons conscience, et leur signification : c’est ce que nous percevons avec nos sens qui fait sens pour nous.

La fête de Souccot est un rite au sens le plus noble du terme, une façon de donner du sens à un événement à l’aide d’un support matériel, à habiter ce qu’il croit au sens premier du terme.

Dans le protestantisme on se méfie du rite qui est toujours soupçonné de devenir un geste sans contenu, et donc une superstition. On peut cependant se demander si la méfiance vis-à-vis du rite n’est pas une des causes de la difficulté des protestants à transmettre leur foi à leurs enfants…

Pasteur Fabian Clavairoly

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.