Antoine PFEIFFER – In memoriam

Paroles de gratitude
en mémoire d’un homme d’Évangile qui fut pasteur de tout cœur

Antoine Pfeiffer a accompagné l’Église et marqué le Protestantisme alsacien et mosellan, pendant tant d’années, que nombreux sont ceux qui gardent de cette personnalité chaleureuse et pleine d’humanité la mémoire d’un homme d’Évangile, qui fut pasteur de tout cœur. Je voudrais, en guise de parole de gratitude, faire mémoire de quatre moments de la vie de l’homme d’Église qu’il a été, celui de sa vocation pastorale, celui de son ministère pastoral, celui de sa présidence du Conseil synodal de l’Église réformée d’Alsace et de Lorraine, celui de son engagement ecclésial comme retraité.
La vocation pastorale d’Antoine Pfeiffer fut précédée par celle du service de l’Église que suscita en lui l’éducation chrétienne dont il a pu bénéficier dans sa famille et au sein de la paroisse de Saint-Louis dans l’immédiate après-guerre. C’est donc tout naturellement qu’il s’engage comme moniteur d’école du dimanche, animateur jeunesse, et assure comme “un ministère spirituel” la charge d’organiste. La mort accidentelle du pasteur Émile Bach qui l’avait fortement marquée résonne pour lui comme un appel au ministère pastoral. Antoine Pfeiffer quitte alors ses fonctions d’instituteur pour reprendre des études à la Faculté de théologie de Strasbourg et celle de Bâle. C’est en 1975 qu’il obtient la Maîtrise en théologie protestante avec un mémoire sur l’ecclésiologie du jeune Dietrich Bonhoeffer.

Au sein de l’Église réformée, Antoine Pfeiffer assure la charge pastorale de la paroisse de Bischwiller (1969-1976) et du Bouclier à Strasbourg (1976-1988). Son pastorat est marqué par la profonde empathie qu’il témoigne envers les personnes qu’il côtoie, la compréhension et l’humanité dont il sait faire preuve. Berger tout dédié à rassembler et cheminer au milieu des siens, au rythme des plus faibles, telle était sa manière d’habiter son ministère, qu’il exerça avec une abnégation de sa personne, parfois jusqu’à s’épuiser. Portant haut dans son cœur l’identité réformée, il ne l’a jamais comprise comme une exclusive mais s’est toujours engagé pour l’unité. Ainsi, il a été l’un des acteurs de la création de la paroisse protestante de Bischwiller, unissant les communautés réformée et luthérienne.

En 1988 Antoine Pfeiffer est élu président du Conseil Synodal de l’Église réformée d’Alsace et de Lorraine. Il exerce cette fonction douze années durant, son mandat étant renouvelé à trois reprises. Homme doux et de conciliation, il œuvre pour le rapprochement de son Église avec l’Église luthérienne sœur, travail qui se concrétisera en 2006 par la création de l’Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine (UEPAL). Toutefois, sa compréhension de l’Église et son sens de l’œcuménisme dépassent les frontières. Ainsi pendant cette période, il siège également au conseil de la Communauté évangélique d’action apostolique (CEVAA), une organisation protestante de coopération missionnaire qui favorise les échanges, les partenariats éducatifs et les projets en faveur du développement, entre Églises du Nord et du Sud.
Pour Antoine Pfeiffer, l’heure de la retraite ne rime pas avec la fin de l’engagement au service de l’Église. Son goût pour l’art, son amour de la musique et sa sensibilité devant l’injustice trouvent à s’exprimer. De 2000 à 2010, il siège au comité directeur de la Conférence européenne pour la musique d’église protestante (CCMEP). Durant ces mêmes années, il dirige l’édition d’un magnifique ouvrage collectif valorisant le patrimoine artistique protestant paru sous le titre Protestants d’Alsace et de Lorraine. Lieux de mémoire et de vie (Ingersheim, 2006). Fidèlement, jusqu’au crépuscule de sa vie, il relaye lors du culte dominical de sa paroisse du Bouclier les appels de l’Action Chrétienne pour l’Abolition de la Torture (ACAT), une ONG chrétienne de défense des droits de l’homme.

Pour le fidèle service de cet homme d’Évangile qui a aimé être pasteur, demeurant même retraité un serviteur discret, l’Église protestante réformée d’Alsace et de Lorraine et l’Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine sont reconnaissantes. Elles expriment leur gratitude à son épouse Lilly pour sa fidèle et précieuse présence aux côtés d’Antoine, encourageant et soutenant son ministère. C’est une reconnaissance heureuse qui nous habite, puisqu’elle s’inscrit dans la certitude que ce compagnon demeure, avec chacune et chacun de nous, sous la garde de Celui qui conduit nos vies.

Strasbourg le 4 mars 2021

Christian Krieger
président du Conseil Synodal de l’EPRAL

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Édito

Ce dimanche, nous serons rassemblés en Église pour célébrer la venue de l’Esprit Saint et entourer les jeunes qui se présentent avec un certain courage pour témoigner de leur foi au terme de leur parcours de trois années de catéchisme.`

L’exercice est bien différent d’il y a encore quelques années ! Place est faite aujourd’hui à l’expression personnelle, et il n’est pas évident de faire le point sur ce que l’on croit vraiment, et ce que l’on ne croit pas ; de choisir ce que l’on garde comme bagage dans tout ce qui a été reçu et ce que l’on préfère laisser… pour l’instant.

Discerner ce que l’on veut espérer en se confrontant à ses propres manques ; discerner ses doutes en se confrontant à ses propres hésitations. Faire une introspection et se raconter pour mieux se connaître et ainsi grandir, dire sa foi pour mieux l’assumer : oser exprimer ce que l’on croit dans la confiance.

« Que vont penser… les gens ? » ; « Tu crois vraiment que je peux dire ça ? », « J’ai pas envie d’être mal jugé »…

C’est que comme le jour de la Pentecôte raconté au chapitre 2 du livre des Actes, « certains dans l’assemblée pourraient être « déconcertés, et dans leur perplexité se diraient les uns aux autres : « Qu’est-ce que cela veut dire ? ».

Témoigner de sa foi est un risque auquel nous sommes invités. C’était un risque pour les premiers chrétiens, ça l’est toujours aujourd’hui dans de nombreux pays : quand on témoigne de sa foi, on s’expose, et on accepte que l’autre ne partage pas tout ce qui va être dit.

Dimanche, chacun parlera dans sa langue, avec ses propres mots, avec sa propre personnalité, et il est possible que certains s’étonnent d’une telle liberté de ton, mais ils vivront alors comme nous le miracle de la Pentecôte : le fait que désormais, chaque langue, chaque personne, chaque individualité dans tout ce qu’elle a de plus originale, est légitime pour s’exprimer et confesser le Dieu de Jésus-Christ avec ses propres mots, son espérance, ses doutes et ses questions.

A dimanche !

Pasteur Fabian Clavairoly

A noter : les inscriptions pour le week-end de paroisse à la Bresse sont ouvertes, toutes les informations sont sur le site : https://www.lebouclier.fr/randonnees-a-la-bresse-du-23-au-26-juin-2023/

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.