Nous faisons appel à vous pour un don exceptionnel pour l’équipement vidéo de la Paroisse. Vous trouverez dans le document joint le détail de l’opération.
Pour faire votre don en ligne :
https://www.payassociation.fr/lebouclier/dons
Les résolutions du psalmiste
Cher·es ami·es du Bouclier, nous y sommes, l’année 2025 touche à sa fin.
La transition vers 2026 nous remue ; la nouvelle année s’annonce pleine de possibles, de défis et d’incertitude. Aussi, pour rendre ‘le Rutsch’ (la glissade) vers 2026 moins vertigineuse, je vous propose de vous tenir fermement aux paroles du psaume 131 :
Cantique des degrés. De David.
Éternel ! je n’ai ni un cœur qui s’enfle, ni des regards hautains ;
Je ne m’occupe pas de choses trop grandes et trop relevées pour moi.
Loin de là, j’ai l’âme calme et tranquille,
Comme un enfant sevré qui s’endort auprès de sa mère ;
J’ai l’âme comme un enfant sevré.
Israël, mets ton espoir en l’Éternel,
Dès maintenant et à jamais !
(Traduction : Louis Segond 1910)

Ce psaume est pour moi des plus réconfortants. Il fait beaucoup appel à l’imagination : comme la grenouille ne grossit pas plus que le bœuf, le cœur du psalmiste ne s’enfle pas au-delà de ses limites. Il reste, littéralement, égal à lui-même.
Il dégage une impression d’humilité, mais s’agit-il vraiment de cela ? Le psalmiste compare son âme à un petit enfant qui s’endort contre sa mère. S’il se laisse aller au sommeil, ce n’est sûrement pas par humilité, mais parce qu’il se sait veillé, tenu, aimé.
De même, ce n’est pas parce qu’il renoncerait à vivre pleinement, à exercer sa curiosité, sa volonté et son courage, que le psalmiste refuse de former des desseins qui le dépassent. C’est parce qu’il se sent pleinement en confiance – qu’il place son espoir en l’Éternel maintenant et à jamais – qu’il trouve le repos.
Cela nous parle ces jours-ci, alors que beaucoup prennent ‘des bonnes résolutions’, souhaitant devenir une personne dont elles seraient plus fières. Et il n’y a rien de mal à cela. Toutefois, souvenons-nous que nous sommes déjà comme ce petit enfant ; déjà aimé·es inconditionnellement, déjà invité·es au repos. Il n’est pas nécessaire de transgresser nos limites, de menacer notre intégrité psychique ou physique pour nous tenir à des standards impossibles.
Certes, restent les défis du présent, que beaucoup voudraient désespérément relever : mettre fin aux génocides, empêcher les guerres, garantir à tous·tes une vie sans manques ni discriminations. Il est vrai qu’il ne suffit pas d’amour et de confiance pour vivre. Le psalmiste précise d’ailleurs qu’il est comme un enfant sevré ; un enfant qui a été nourri, et qui bénéficie encore des soins de sa mère. Alors que nous nous employons, chacune et chacun à notre manière, à rendre la vie de plus en plus possible dans ce monde, trouvons réconfort dans la conscience de nos limites – et la foi que Dieu les embrasse.
Excellente année 2026 à tous·tes !
Pasteure vicaire Juliette Marchet