Là tu te tiens,
toi qui habites le fond de toute solitude !
Te deviner,
c’est apprendre la rocaille du chemin,
la soif qui tord,
l’absence jamais comblée
Tu ne dis de toi que l’indicible,
ton nom reste pris aux rets du silence
Avec toi, il faut rouler dans la poussière,
retourner à la terre
et s’y engluer
Tu nous rends à nous-mêmes,
nous les terreux,
hantés par le ciel où tu es si peu
Lorsque tu t’offres à la rencontre,
c’est au prix d’une blessure
Te trouver une fois,
c’est entrer à jamais en exode
Tu nous atteins à la jointure de l’être…
et il s’ouvre à la présence qui bénit,
il éclate en un nom de route
Tu es le désir qui brûle,
la question jamais éteinte
et nous vivons de cette trace de toi en nous,
Dieu qui blesses et qui accompagnes !
Francine Carrillo