Devant ta crèche, tu me vois,

penché sur ton visage.

Tout ce que j’ai, je te le dois,

je veux t’en faire hommage.

Prends-moi tout entier, prends mon cœur ;

à toi, Jésus, divin Sauveur,

j’appartiens sans partage.

Perdu dans l’ombre de la mort,

je pleurais de détresse ;

mais ton amour change mon sort,

dissipe ma tristesse,

tu viens pour m’attacher à toi,

et dès ce jour tu mets en moi

ta joie et ta richesse.

Jésus, jette un regard sur moi !

Accorde-moi la grâce

de vivre et de mourir en toi,

de contempler ta face.

Choisis mon cœur pour ton séjour ;

qu’il t’appartienne et, chaque jour,

reviens y prendre place.

Paul Gerhardt