Dieu merci il y a cette question pour toujours attachée à nos pas, interdisant le bavardage et la dérobade.
Dieu merci il y a cette brûlure au coeur qui défait la tranquililté et nourrit l’inventivité.
Répondre briserait la présomption, l’ignorer serait perdition.
Il vaut mieux laisser respirer le silence, affiner son oreille jusqu’à se reconnaitre habité.
Il suffit parfois de peu, d’une étincelle dans les yeux, d’un matin lumineux pour effleurer la terre du « Je suis » hors de qui nous ne sommes qu’un brouillon de nous-mêmes.
Francine Carillo, théologienne réformée suisse