Voici, je viens devant toi, mon Dieu,
comme Marie, étonné que tu jettes les yeux sur mon insignifiance,
comme la brebis égarée, n’imaginant pas que mon absence puisse faire la différence.
Je viens devant toi sans croire tout à fait cette chose incroyable :
j’ai du prix à tes yeux.
Je viens devant toi, mon Dieu,
et je vide mes poches à la recherche de quelque chose
qui pourrait justifier cet intérêt que tu me portes.
Pathétiquement, je fais le compte de mes œuvres de pacotille
devant toi qui créas la terre et la grandeur des cieux.
Alors tu me regardes. Tu ignores mes diplômes et mes recommandations.
Tu me demandes seulement de te chercher comme tu me cherches.
Marion Muller-Colard, théologienne réformée