Lorsque tu donnes, mon Dieu, tu donnes souvent trop

comme à l’homme comblé de récoltes qui songe à agrandir ses greniers.

Si tu donnes trop, ce n’est pas pour que nous gardions tout,

mais pour nous donner en surcroît la joie de partager.

Lorsque tu donnes, mon Dieu, tu donnes parfois peu,

seulement cinq pains et deux poissons pour nourrir toute une foule.

Si tu donnes peu, ce n’est pas pour que nous nous battions,

mais pour nous donner en surcroît la créativité et la confiance.

Lorsque tu donnes, mon Dieu, tu donnes toujours juste,

comme tu nous donnes chaque jour notre pain quotidien.

Si tu donnes juste, ce n’est pas pour que nous nous contentions,

mais pour nous donner en surcroît la louange et la reconnaissance.

Marion Muller-Colard, théologienne réformée