Tu es le Dieu de mon oisiveté
Tu donnes le temps en larges brassées
Le temps vivant d’être devant toi

Tu es le Dieu de l’enfant distrait
crayon coincé entre les dents, regard fugueur par la fenêtre
Toi seul connais le lent travail qui le fait naître

Tu es un Dieu bien ingénieux
qui ressuscite nos temps morts
au simple bruissement de ta présente

Tu es le Dieu de l’inutile, de rien tu sais faire quelque chose
Et tu recycles nos temps perdus
en les faisant entrer dans ton Éternité.

Marion Muller-Colard, théologienne