Il arrive
qu’on revienne
d’un travail
d’une rencontre,
les mains ballantes, le coeur désert
et rien qui comble la faim.
S’en tenir alors
à l’évidence :
le fruit n’était pas mûr
ou était déjà passé.
On pensait s’en nourrir,
il se révèle amer,
on y cherchait un souffle,
on se retrouve à terre.
Mais la vie
fertile en imagination,
pose le doigt
sur ce qui fait question !
Serait-ce le signe
d’une plus haute présence,
de cette prévenance
qui veille en nous
à ce que le manque
n’interrompe pas l’élan,
mais qu’il en soit
le fondement ?
Francine Carillo, théologienne réformée suisse