Nous savons si peu de ceux que nous côtoyons, de ceux qu nous aimons
Le pire serait de les laisser aller sans se soucier d’eux, d’être oublieux de ce qu’ils deviennent, du bonheur qui les anime, du malheur qui les malmène
Mais on ne s’en trouve pas mieux à côtoyer le souci, à se nourrir
d’angoisse aux jours d’absence, à perdre cœur aux heures d’absence
Se pencher sans fin dans la vie des autres n’est-ce pas dévitaliser la sienne jusqu’à en clore le personnes ?
Comment rester dans l’affection sans la murer en prison sinon en se laissant transpercer par la brise de l’origine ?
Seule vient nous réveiller de nos indolences et nous délivrer de nos capacités cette haleine de lumière qui déborde d’éphémère et propose à notre déchiffrage la subtile partition déposée en tout visage
Francine Carillo, théologienne réformée suisse