Celui qui parle ainsi habite une haute solitude.

Rudoyé par le vent de l’origine il connaît l’âpreté d’avoir à dire ce qui ne peut être reçu.

Serait-ce le lot de ceux qui sont plantés à l’envers ?

Ils vont, foulant sans repos le sable des étoiles et ce qu’ils portent d’immense ne tient ni dans l’étroitesse des têtes ni dans les paresses de langage.

C’est une racine trop vaste pour l’entendement, trop exubérante pour la raison.

Seuls peuvent l’accueillir les coeurs bâtis en voûtes de cathédrale.

Francine Carillo, théologienne réformée suisse