A toi je peux bien le dire, Seigneur
il y a des jours où le brouillard me submerge, des jours hermétiques, sans avenir,
où tu n’en finis pas de t’effacer
derrière les décors de mon histoire
Mais je crois, oui je crois
que tu étais au rendez-vous sur la colline,
présence invisible
dans le brouillard de ce Vendredi-là !
Alors m’envahit le cri de Jésus dans la nuit,
et quelque chose monte en moi
que je voudrais aussi crier
Prête l’oreille, Seigneur,
à ce cri que j’ai si longtemps étouffé
parce qu’il ne fallait pas, parce que je ne voulais riein monter,
parce que personne n’entendait !
Je crois, oui je crois
que tu étais au rendez-vous sur la colline,
présence invisible
dans le brouillard de ce Vendredi-là !
Alors me revient le souvenir des ténèbres
et je m’y sens englouti-e avec le Christ
Mais les ténèbres ont pris fin, parole d’Evangile :
elles ont duré – de la 6e à la 9e heure-
Plante en moi, Seigneur, ce souvenir vivant :
à la 9e heure, tu as déchiré la nuit
et Jésus est entré dans la Vie …
Et l’heure vient où ma nuit prendra fin
Car je crois, oui je veux croire
que tu étais au rendez-vous sur la colline,
présence invisible
dans le brouillard de ce Vendredi-là !
Lytta Basset
Extrait de « Traces Vives : Paroles liturgiques pour aujourd’hui