Ta lumière mon Dieu
je la redoute comme une lame à double tranchant
elle se faufile comme une eau vive jusqu’aux points stagnants de ma vie
elle y jette une clarté qui me débusque et m’éblouit.

Ta lumière mon Dieu
je la désire pourtant comme ma seule chance de vérité
je la cherche comme le prisonnier cherche la clef
je la quémande pour sortir du vase clos d’une vie étriquée.

Ta lumière mon Dieu
qu’elle brûle en moi tout ce qui ne la supporte pas
et qu’elle fasse rayonner ce que j’accomplis en ton nom
Ma part de ton Amour et ma part de ta Joie.

Marion Muller-Colard, théologienne réformée