Tu es l’Impensable
tu viens à moi à l’aube de Pâques, revenu d’un long combat
et je n’ose pas croire que ce soit toi. « Comment ? » dis-tu
« Croirais-tu davantage en la mort qu’en la vie ? »
Tu es l’Inimaginable
de tous les plans que j’avais faits, aucun n’égalait en grâce
la jubilation de voir sur ma vie lever la lumière de ta face
pâles et timides sont nos rêveries en regard de tes accomplissements
Tu es l’Imprévisible
tu arrives dans ma vie comme par surprise
et je sais que mon regard ne porte pas assez loin
tu es l’inespéré renouvellement de tous mes matins
Marion Muller-Colard, théologienne