Tu me ressuscites
tu t’opposes fermement à mes enfermements
aux postures rigides qui me laissent pour mort
à toutes les fixations qui pourraient avoir ma peau

Tu me ressuscites
tu me rends à moi-même quand je m’égare en mimétisme
tu me rends à la vie quand je collabore avec la mort
tu me rends le matin quand je m’enfonce dans une nuit sans retour

Tu me ressuscites
tu te rends au tombeau où j’ai réduit ma vie et tu l’ouvres à ton immensité
En attendant de voir l’Incroyable de mes yeux, le miracle est déjà là :
j’ira vivante devant ma mort et elle ne réduira pas la part de toi en moi.

Marion Muller-Colard, théologienne