Bonjour à toutes et tous !
L’été approche à grands pas … et dans ce cadre, l’équipe pédagogique du Bouclier et moi-même ouvrons officiellement les inscriptions pour le camp d’été du Jura ! Ce dernier aura lieu du 15 au 25 août 2023.Au programme : rencontres, amitiés, canoë, bivouac, randonnées, découverte de la faune et de la flore, danses, chants, animations en tout genre, cuisine, réflexions, sports, des moments de partage, d’aventures, d’évasion mais surtout de vivre ensemble !Au bouclier nous mettons un point d’honneur à donner du sens à chacun de nos séjours. La sensibilisation à la nature, la découverte et l’apprentissage de la vie collective, l’ouverture à la réflexion et spiritualité ainsi que le développement de l’autonomie sont les grands axes de notre projet pédagogique.L’équipe pédagogique formée d’adultes habitués du bouclier et de l’animation sera ravie d’accueillir tout jeune âgé de 10 à 15 ans, intéressé par le projet. Que vous veniez du Bouclier ou d’ailleurs vous serez les bienvenus parmi nous ! Alors n’hésitez pas à en parler à vos enfants, leurs amis, leurs cousins ou tout autre personne attirée par notre beau programme !Si vous avez la moindre question vous pourrez me contacter par mail à l’adresse suivante : marievasch@gmail.com.Au plaisir de vous rencontrer ou de vous revoir prochainement,Marie-Eva Schmidt, directrice du camp& Juliette Eglès, directrice adjointe Invitation Jura 2023
Le meilleur moment c’est maintenant
Il y a deux semaines, j’ai été invitée à participer à la rencontre du groupe « Justice de Genre » des Églises luthériennes d’Europe de l’Ouest à Utrecht (Pays-Bas). En plus de découvrir la beauté des villes néerlandaises, leurs spécialités culinaires et leurs spécificités ecclésiales, j’ai eu la chance de pouvoir discuter avec d’autres théologiennes protestantes de l’importance d’annoncer l’espérance dans un monde en tension.
Une phrase dite pendant notre rencontre m’a particulièrement marqué : « Il n’y a pas de meilleur moment pour être l’Église que celui dans lequel nous vivons aujourd’hui… ».
Alors que la sécularisation va bon train et qu’il est de plus en plus difficile de trouver des bénévoles pour nos activités et des pasteur.es pour nos paroisses, c’est aujourd’hui que nous sommes appelés à servir le Seigneur et notre prochain. Alors que nous vivons dans un monde particulièrement violent et sur une planète qui souffre de notre indifférence, c’est aujourd’hui que nous sommes appelés à être des messagers et messagères d’espérance.
Je ne sais pas pour vous, mais il m’est souvent difficile de réussir à vivre dans le moment présent. Dès que j’ai fini une tâche, je me projette déjà dans la suivante : je pense à mon prochain culte, ma prochaine séance de catéchisme, mes prochaines vacances, ma prochaine année. Et maintenant que j’ai de supers outils pour travailler de plus en plus vite, notamment les IA, et un téléphone toujours dans la main, je n’ai jamais été aussi rapide. Je suis une personne performante et efficace… Mais à quel prix, puisque les TO-DO List m’empêchent de penser. J’ai besoin de me souvenir que je dois vivre ma vie maintenant et pas plus tard. J’ai besoin de reprendre mon souffle. J’ai besoin de sortir ma tête de mon ordinateur et de lever les yeux vers ce qui m’entoure et Celui qui m’accompagne.

Comment incarner l’espérance que je fonde dans le Dieu de vie, tant en paroles qu’en actes, si je crois que ce qui est attendu de moi est toujours de me projeter dans l’à-venir ?
Il n’y a pas de meilleur moment pour être l’Église que celui dans lequel nous vivons aujourd’hui et il n’y a pas de meilleur moment pour vivre que le présent qui nous est donné.
Même dans les moments plus difficiles, ma foi en un Dieu d’amour m’offre réconfort et confiance. L’Esprit me donne le Souffle qui me sort de mon apnée et je respire enfin : oui j’en suis sûre, malgré l’installation des idées totalitaires dans notre pays, les injustices répétées commises contre les femmes et les minorités, la destruction de l’environnement, Dieu nous donnera justice et paix.
Et c’est cette espérance future qui me permet de ne pas croire que tout cela n’a aucun sens ou que l’Église est destinée à disparaître. Le meilleur moment pour vivre, c’est maintenant. Le meilleur moment pour faire vivre l’Église, c’est maintenant. Le meilleur moment pour se tourner vers les autres, c’est maintenant.
Alors belle fin de mois de novembre à toustes ! Que vos derniers jours avant l’Avent soient beaux à vivre dans leur présent.
Pasteure vicaire Juliette Marchet