Bonjour à toutes et tous !
L’été approche à grands pas … et dans ce cadre, l’équipe pédagogique du Bouclier et moi-même ouvrons officiellement les inscriptions pour le camp d’été du Jura ! Ce dernier aura lieu du 15 au 25 août 2023.Au programme : rencontres, amitiés, canoë, bivouac, randonnées, découverte de la faune et de la flore, danses, chants, animations en tout genre, cuisine, réflexions, sports, des moments de partage, d’aventures, d’évasion mais surtout de vivre ensemble !Au bouclier nous mettons un point d’honneur à donner du sens à chacun de nos séjours. La sensibilisation à la nature, la découverte et l’apprentissage de la vie collective, l’ouverture à la réflexion et spiritualité ainsi que le développement de l’autonomie sont les grands axes de notre projet pédagogique.L’équipe pédagogique formée d’adultes habitués du bouclier et de l’animation sera ravie d’accueillir tout jeune âgé de 10 à 15 ans, intéressé par le projet. Que vous veniez du Bouclier ou d’ailleurs vous serez les bienvenus parmi nous ! Alors n’hésitez pas à en parler à vos enfants, leurs amis, leurs cousins ou tout autre personne attirée par notre beau programme !Si vous avez la moindre question vous pourrez me contacter par mail à l’adresse suivante : marievasch@gmail.com.Au plaisir de vous rencontrer ou de vous revoir prochainement,Marie-Eva Schmidt, directrice du camp& Juliette Eglès, directrice adjointe Invitation Jura 2023
« Le temps de Dieu est le meilleur des temps »
Les Romains, s’inspirant des Grecs, avaient coutume de placer sur le char d’un général revenant victorieux de bataille et défilant à Rome pour célébrer son triomphe, un esclave qui lui murmurait régulièrement à l’oreille : « Memento mori » (« Rappelle-toi que tu es mortel »). Une manière d’éviter de succomber à l’hybris, cet orgueil qui nous guette tous.
Le Christ, quant à lui, ne se contente pas de nous rappeler notre condition, il la prend sur lui, pour nous amener à la sublimer à sa suite.
C’est dans cet esprit qu’est composée en 1707 la cantate Actus tragicus de Jean-Sébastien Bach : une réflexion sur la condition humaine face à la finitude.
À travers ses mouvements, elle évoque certes, la fragilité de la vie et la certitude de la mort, mais aussi – c’est heureux -, l’espérance chrétienne en la résurrection et en la divine providence.
Et au cœur de cette œuvre, le choral « Gottes Zeit ist die allerbeste Zeit » nous offre une méditation sur la souveraineté de Dieu face au temps qui passe.
Non pas donc : Memento mori au sens du poète épicurien Horace auteur des vers devenus célèbres : « Carpe diem quam minimum credula postero ». Mais bien au sens biblique du Psalmiste que cite le ténor dans la cantate avec ce verset 12 du Psaume 90 : « Ach, Herr, lehre uns bedenken, daß wir sterben müssen, auf daß wir klug werden » (Seigneur, apprends-nous à nous souvenir que nous devons mourir, afin que nous devenions sages).
Certains en lisant ces lignes, s’amuseront peut-être de reconnaitre le slogan du rassemblement du Kirchentag en 2015 : « Damit wir klug werden », largement tronqué de sa première partie, sans doute pour ne pas effrayer outre mesure…
La théologie biblique enseigne que le temps appartient à Dieu et que ses plans surpassent notre compréhension humaine. La phrase « Gottes Zeit ist die allerbeste Zeit » nous invite à faire confiance à Dieu, y compris dans les moments d’incertitude ou de douleur.
Dimanche, le chœur du Bouclier nous rappellera, – si tant est que nous l’ayons oublié -, non seulement que nous sommes mortels, mais que dans le grand cycle de la vie, la mort n’est pas une fin, mais une étape dont le Christ est vainqueur.
Pasteur Fabian Clavairoly