Concert avec le Quintette Le Bateau Ivre – 23 janvier 2022 à 17h00

Dimanche 23 janvier 2022 au temple du Bouclier à 17h00

Quintette Le Bateau Ivre

Samuel Casale, flûte
Séréna Manganas, violon
Valentin Chiapello, alto
Kevin Bourdat, violoncelle
Jean-Baptiste Haye

Programme :

Marcel TOURNIER Suite op.34 (1929), 4ème mouvement : Fête
Jean CRAS Quintette (1928)
André JOLIVET Le chant de Linos (1944)
Guy ROPARTZ Marine (1928)
Laszlo LAJTHA Marionnettes op.26 (1937)

Dès son arrivée, le public entre dans l’univers du quintette instrumental. Quelques arpèges de harpe, une mélodie esquissée au violon ou au violoncelle annoncent les couleurs du concert.

Pas besoin de programme imprimé quand notre altiste-steward vient à la rencontre de chacun pour l’inviter au voyage ! Au fil du concert, les musiciens dévoilent tour à tour les œuvres et leur contexte d’écriture, pour donner pleinement sens à ce répertoire méconnu.

C’est en mer que l’officier Jean Cras compose son Quintette en 1928. Des extraits de journal de bord lus par les musiciens font écho aux atmosphères lumineuses de ce génial autodidacte.

« D’une actualité brûlante », tel est le mythe puissamment évoqué par André Jolivet dans Le Chant de Linos en 1944. Avant que ne résonnent les premiers accords de ce chef-d’œuvre d’expressivité, un récit en dialogue avec la flûte nous transporte dans une antiquité crue ?

Au sortir de cette fresque dionysiaque, le public et les musiciens ont bien besoin d’un peu d’air frais. Guy Ropartz nous offre alors une miniature impressionniste, évoquant par touches abstraites une Marine, à la façon de Monet ou Turner.

Entre la douceur de Cras et Ropartz et l’âpreté de Jolivet se révèle en creux l’horreur du second conflit mondial. En plein essor des totalitarismes, Laszlo Lajtha ose une œuvre engagée, pleine d’ironie mais aussi de nostalgie. Ce sont les Marionnettes de 1937 dans lesquelles ce hongrois francophile parvient à invoquer tour à tour l’enfance, l’ancien régime, les foules endoctrinée et les faux semblants de la diplomatie dans son langage contrapuntique chauffé à blanc.

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Édito

#melddichmalwieder – un appel à la proximité

Je me souviens – il y a quelques semaines, je regardais le match Allemagne contre Luxembourg, jusqu’à ce qu’il se passe quelque chose d’inattendu. La ARD (une chaîne de télévision allemande) a interrompu la programmation habituelle, non pas pour analyser les dernières minutes du match, mais pour diffuser un message qui résonne encore aujourd’hui.

Sous le hashtag #melddichmalwieder – en français : #DonneMoiDeTesNouvelles – des visages connus de la télévision allemande se sont réunis et ont parlé d’un sujet qui concerne beaucoup de monde, mais dont on parle rarement à voix haute : la solitude.

Ils rappellent que la solitude est souvent invisible – on ne la reconnaît pas toujours au premier regard, et pour beaucoup, elle donne l’impression de vivre seul(e) au milieu de l’agitation. On peut être entouré de nombreuses personnes et se sentir pourtant isolé(e).

À Strasbourg, je ressens cela particulièrement pendant la période de Noël. En tant que nouvel arrivant, je remarque à quel point tout est orienté vers l’apparence extérieure. La ville est pleine de lumières, le marché de Noël attire des visiteurs du monde entier, les rues sont animées, l’ambiance est festive – et pourtant, beaucoup de rencontres restent superficielles. On peut se tenir au milieu de cette effervescence de Noël – et se sentir seul(e).
Noël agit souvent dans ce contexte comme un amplificateur. Partout où l’on parle de convivialité, les places vides à table ou les appels manqués se font d’autant plus sentir.

C’est justement à ce moment qu’il vaut la peine de s’arrêter un instant. Non seulement parce que beaucoup d’entre nous sont déjà très occupés, mais surtout parce que la proximité n’est pas automatique, même si les rues sont bondées. Il y a des personnes qui n’ont pas de famille, des voisin(e)s âgé(e)s qui reçoivent peu de visites, des ami(e)s traversant une période difficile ou des étudiant(e)s qui passent Noël pour la première fois sans visages familiers.

Et c’est là que j’en viens à l’histoire de Noël. Elle ne commence pas dans le confort ou la sécurité, mais dans un lieu simple et isolé. Chaque année, à la veille de Noël, lorsque je suis avec ma famille sous le sapin et que mon père lit l’histoire de Noël, je prends conscience de notre privilège. Jésus est né loin du luxe – tout ce qui est superflu manquait. Et pourtant, il était entouré de proximité et d’amour. Noël nous rappelle donc que Dieu n’arrive pas là où tout est parfait, mais précisément là où la vulnérabilité, la proximité et le désir sont perceptibles.

Écrire un tel texte du point de vue d’une communauté protestante, c’est aussi s’engager et agir. En ces jours particuliers, nos pasteur·e·s rendent visite à des personnes, et avec nos catéchumènes, nous écrivons et envoyons des cartes. Nous essayons d’être attentifs aux situations personnelles, avec le souci de ne laisser personne de côté.

Peut-être que #melddichmalwieder peut aussi t’inspirer aujourd’hui. Appelle quelqu’un que tu n’as pas contacté depuis longtemps, écris quelques lignes à la personne qui te vient à l’esprit, frappe à la porte de tes voisin(e)s et dis simplement bonjour.
Il n’est pas nécessaire de faire de grands gestes – un sourire, un appel rapide ou une invitation à prendre un café peuvent créer une véritable proximité. Noël ne promet pas un monde parfait, mais il nous rappelle : personne ne doit rester invisible.

Regardez autour de vous. Demandez. Soyez là les uns pour les autres. Cela coûte peu – et pourtant, cela peut tout changer. #DonneMoiDeTesNouvelles


Fiete Wasmuth, volontaire VISA de la paroisse du Bouclier

 

 

Si vous traversez une période de solitude et ressentez le besoin de parler, vous pouvez contacter S.O.S. AMITIÉ au 03 88 22 33 33 (appel gratuit et anonyme).

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.