En choisissant comme thème pour l’étude biblique de dimanche soir : « Pourquoi lire les épîtres de Paul aujourd’hui ? », je ne savais pas que l’un des textes de ce dimanche serait le chapitre 13 de la première épitre de Paul aux corinthiens :
« Quand je parlerais les langues des humains et des anges, si je n’ai pas l’amour, je suis une pièce de bronze qui résonne ou une cymbale qui retentit. Quand j’aurais la capacité de parler en prophète, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi qui transporte des montagnes, si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien. Quand je distribuerais tous mes biens, quand même je livrerais mon corps pour en tirer fierté, si je n’ai pas l’amour, cela ne me sert à rien. L’amour est patient, l’amour est bon, il n’a pas de passion jalouse ; l’amour ne se vante pas, il ne se gonfle pas d’orgueil,
il ne fait rien d’inconvenant, il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s’irrite pas, il ne tient pas compte du mal ; il ne se réjouit pas de l’injustice, mais il se réjouit avec la vérité ; il pardonne tout, il croit tout, il espère tout, il endure tout. »
Ce passage magnifique est très souvent choisi par les couples qui souhaitent placer leur union sous la bénédiction de Dieu car ils pensent en le lisant qu’il reflète absolument ce qu’ils sont en train de vivre : la passion dévorante qui prend le pas sur tous les autres aspects de la vie.
C’est un magnifique malentendu !
Car il n’est pas question d’amour au sens physique ou sentimental dans ce texte : ce n’est pas d’eros dont il est question mais d’agape, cet amour inconditionnel qui ne demande rien en retour et qui dépasse très largement le cadre du couple, même s’il doit y trouver sa place pour que celui-ci puisse prétendre s’inscrire dans la durée.
Les auteurs chrétiens vont s’approprier ce terme rendu célèbre par Platon et son « amour platonique » et lui donner ses lettres de noblesse en définissant ainsi dans le Nouveau Testament la spécificité de l’amour de Dieu qui ne demande aucune contrepartie : l’amour par pure grâce.
Quant à nous, c’est justement au nom de l’agape incarné par le Christ que nous confessons que nous nous interrogerons sur les relations familiales lors du catéchisme pour adultes, que nous vivrons un culte inclusif, que nous passerons la journée avec les enfants de Dimanche en Fête en accueillant les jumeaux de Somayeh venue d’Iran et que nous chercherons ensemble ce que l’apôtre peut nous enseigner pour mieux comprendre nos vies dans le regard du Dieu d’amour.
Pasteur Fabian Clavairoly
Les rendez-vous de la semaine
• Dimanche 14 février 09h00-10h00 : catéchisme d’adultes : « Mon gendre athée ou agnostique, être protestant décomplexé en famille » avec Dominique Gounelle sur www.envideo.lebouclier.fr
• 10h30 : Culte « en présence » et sur www.envideo.lebouclier.fr
• 10h30 : Rencontre Dimanche en Fête pour les enfants de 7 à 11 ans jusque 16h00.
• 19h00 à 20h00 : Partage biblique : « Pourquoi lire les épîtres de Paul aujourd’hui ? » sur www.envideo.lebouclier.fr
• Jeudi 18 février 14h30 : étude biblique. Évangile de Jean 6 : du pain pour nourrir et du pain pour vivre, « en présence » au Bouclier et sur www.envideo.lebouclier.fr
Élections au conseil presbytéral du Bouclier
• dimanche 14 février 2021 – présentation du vote par correspondance et des candidats : http://www.lebouclier.fr/spip.php?article1632