Les Facultés de théologie protestante de Strasbourg et de Genève ont conçu un MOOC d’introduction à la théologie protestante.Ce cours ouvert à tout public sera donné intégralement en ligne, par le biais de vidéos principalement.Il est gratuit.Il se déroulera durant six semaines, entre le 23 octobre et le 2 décembre 2023.Il est conseillé d’y consacrer deux heures par semaine environ durant cette période.Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 25 novembre : il est possible de rejoindre le MOOC en cours de route.L’inscription est sans engagement aucun. Ceux qui le souhaitent pourront obtenir un badge attestant qu’ils ont suivi le cours.NB :Avant votre inscription, il vous sera demandé de créer un compte sur la plateforme FUN (France université numérique). Un mail d’activation de ce compte vous sera envoyé : pour le trouver, consultez votre boîte aux lettres (y compris le dossier des « spams » au besoin). Une fois le compte activé, vous pourrez vous inscrire au cours.Cliquez sur ce lien pour en savoir plus long : https://www.fun-mooc.fr/fr/cours/la-theologie-a-luniversite-introduction-a-la-theologie-protestante/.
« Et le combat cessa, faute de combattants »
Il est significatif que le dépôt de bilan de la revue de théologie Évangile et Liberté n’ait fait aucun bruit.
Il est d’ailleurs probable en lisant cette information, que non seulement vous l’appreniez, mais que vous vous demandiez par la même occasion ce qu’est cette revue. En déposant le bilan, un des derniers emblèmes de la pensée théologique libérale qui se débattait depuis des années pour survivre a fait naufrage dans de tristes conditions.
Il m’est douloureux de constater la difficulté du protestantisme francophone à unir ses forces vives pour permettre à son message d’être audible dans notre société. Le libéralisme protestant va développer avec des penseurs comme Schleiermacher en Allemagne, Alexandre Vinet en Suisse ou Wilfred Monod en France, l’idée que la théologie ne se développe pas simplement en dialogue avec elle-même, en vase-clos, ni même à l’intérieur du christianisme, mais dans ses relations avec l’art, avec la politique et les autres religions.
Mais pour dialoguer avec l’art, la culture ou les autres religions, encore faut-il que l’art et les autres religions aient envie de dialoguer avec vous, et c’est là que le bas blesse. Car si le libéralisme se définit par son refus des dogmes et des institutions, si son sens critique permet de remettre en cause tous les littéralismes, il provoque un tel bouleversement, aidé par la laïcisation de la société, que sa base se raréfie : en effet, on ne peut être libéral que par rapport à une orthodoxie, mais quand les églises sont vides – et elles le sont -, il devient cocasse de prétendre en être le poil à gratter…
C’est un peu la situation du libéralisme français aujourd’hui, critique fragile et pour tout dire inaudible d’une institution et de dogmes eux-mêmes dépouillés depuis longtemps de leurs oripeaux.
La querelle entre « libéraux » et « orthodoxes » appartient définitivement au XXème siècle : il nous revient de repenser à nouveaux frais les lignes de fracture de notre Église, en tachant cette fois de nous souvenir que les frontières peuvent aussi être des coutures.
Pasteur Fabian Clavairoly
A noter :
Catéchisme pour adultes prévu ce dimanche reporté
Culte ce dimanche à 10h30 et repas pour les catéchumènes
Dimanche 3 décembre à 17h00 : Veillée de l’Avent avec le chœur du Bouclier