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Il ne suffit pas d’être vivant pour vivre.

« La vie éternelle est-elle pour demain ? » titre le Courier international de cette semaine, nous informant que des start-up investissent des millions pour trouver un « remède » à la vieillesse et conjurer la mort, allant jusqu’à avancer que « le succès serait à portée de main ».
Tout dans cet article semble éloigné des valeurs que j’essaie de vivre et de promouvoir, considérant par exemple le fait de vieillir comme une maladie qu’il faudrait soigner, ou faisant peu de cas de toutes les conséquences qu’aurait un tel accroissement de l’espérance de vie.
« Est-il possible de rester heureux en ménage plus de 200 ans ? » se demande laconiquement l’auteur, semblant ignorer que la durée moyenne d’un mariage en France est de quinze ans…
Le mirage de cette vie éternelle d’un point de vue strictement comptable passe me semble-t-il complètement à côté des enjeux d’une vie bonne qui ne saurait se réduire à sa longueur.
Il ne me convainc pas, ne serait-ce que parce que tant d’hommes et de femmes dont j’admire la vie sont morts très jeunes, me rappelant si c’était nécessaire qu’ « aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ».
Il ne me convainc pas, parce que je refuse d’associer valeur et quantité.
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Ce que nous propose l’Évangile est selon moi bien plus pertinent : découvrir, avec l’irruption du Christ dans nos vies, que l’éternité est pour maintenant.
Qu’elle n’est pas une question de temps, mais de sens.
Elle est par exemple dans le moment vécu pleinement, ce que les psychologues font mine d’avoir découvert avec le concept de pleine conscience.
L’Évangile nous apprend que la vie tire sa valeur non pas de sa durée, mais de son orientation.
Ainsi quand Jésus enseigne : « Celui qui veut sauver sa vie la perdra » (Marc 8,35), il nous met en garde sur le risque véritable de passer à côté de l’essentiel.
Au fil des pages de la Bible, Dieu nous apprend patiemment à discerner ce qui est essentiel, afin que toute vie puisse être honorée à sa juste valeur.
Pasteur Fabian Clavairoly

Les rendez-vous de la semaine

  • Dimanche 21 novembre :

9h00 : Catéchisme pour adultes : Dominique Gounelle, théologienne & enseignante, nous introduira au thème : « le monde virtuel – le monde réel »

10h30 : Culte avec les catéchumènes

10h30 : Rencontre Dimanche en Fête

19h00 : Partage biblique, « Le genre apocalyptique : quel projet narratif ? L’exemple étonnant du livre de Daniel ».
Mardi 23 novembre, 14h30 : les visiteurs

  • Jeudi 25 novembre à 14h30 au Bouclier :
    Étude biblique sur la lettre de Paul aux Galates, épître de la colère !
  • Dimanche 28 novembre à 17h00 : Culte musical du 1er Avent.
    La nuit, les étoiles : le monde nocturne, imaginaire, poétique, d’attente et de confiance.
    Piano et soprano

Pour aller plus loin

Les inscriptions pour le camp ski du 5 au 12 février 2021 sont ouvertes à tous les jeunes âgés de 10 à 18 ans.
Renseignements auprès de Fabian Clavairoly


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Édito

Après l’austérité de Rosh Hashana et de Yom Kippour, le une autre fête apparait dans le calendrier biblique et tombe en ce mois d’octobre, plus joyeuse : dans le livre du Lévitique au chapitre 23 : « Le Seigneur dit à Moïse : « Communique ceci aux Israélites : à partir du quinzième jour du septième mois, on célébrera pendant une semaine la fête des Tentes en mon honneur ».

Comme les Hébreux au moment de la sortie d’Égypte, nos amis juifs ont quitté toute cette semaine la solidité de la maison pour une tente : une soucca en hébreu, à l’origine du nom de la fête de Souccot.

Couverte par des branchages qui doivent laisser passer la lumière du jour et celle des étoiles, cette tente que vous avez peut-être aperçue ces derniers jours en vous promenant dans Strasbourg est construite sur la terrasse de l’appartement, dans la cour ou le jardin de la maison. Son toit, la partie la plus importante de la soucca, replace les croyants sous la seule protection de Dieu, et le caractère agricole des réjouissances qui accompagnaient la fin de la récolte d’automne (Ex. 23,16) se retrouve dans les fruits qui décorent la cabane, dont la construction par chaque famille est un moment de joie. Après le pardon de Kippour et l’engrangement des récoltes, le fidèle se réjouit devant l’Éternel de tous ses bienfaits

Vous l’avez compris, la cabane, la tente, est un symbole de fragilité mais aussi de la protection de Dieu, qui accompagne, et qui donne ce dont l’homme a besoin.

Il y a des consignes très claires pour sa construction : il faut qu’on puisse voir les étoiles à travers le toit, deux murs pleins, et le commencement d’un troisième qui selon les commentaires dessine ainsi un bras qui enlace et qui est interprété comme une manifestation de la tendresse divine.

C’est que davantage que la demeure permanente, la soucca est ouverte ! Elle possède des murs mais pas de porte d’entrée, afin de pouvoir accueillir les membres de la communauté, la famille, les amis, juifs et non-juifs.

Une des richesses du judaïsme tient à sa façon de ritualiser les grands points de la foi. Les juifs ne font pas que méditer sur la précarité de la vie et la présence bienfaisante de Dieu, ils l’interprètent, le vivent de manière incarnée en faisant l’expérience de la cabane.

Cela nous rappelle qu’en français, c’est le même mot qui évoque à la fois notre perception des choses, la manière dont nous en prenons conscience, et leur signification : c’est ce que nous percevons avec nos sens qui fait sens pour nous.

La fête de Souccot est un rite au sens le plus noble du terme, une façon de donner du sens à un événement à l’aide d’un support matériel, à habiter ce qu’il croit au sens premier du terme.

Dans le protestantisme on se méfie du rite qui est toujours soupçonné de devenir un geste sans contenu, et donc une superstition. On peut cependant se demander si la méfiance vis-à-vis du rite n’est pas une des causes de la difficulté des protestants à transmettre leur foi à leurs enfants…

Pasteur Fabian Clavairoly

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.