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Les rois mages, c’est nous !

Le temps de l’Épiphanie dans lequel nous sommes jusque dimanche est un peu mystérieux pour de nombreux chrétiens. Difficile en effet de s’y retrouver entre les différentes traditions associées à une date qui a perdu de son importance dans les premiers siècles du christianisme au profit du 25 décembre, jugé plus symbolique pour célébrer la naissance du Christ.
Qui sont d’ailleurs ces rois mages et quel est leur intérêt pour la foi ?
En faisant don des reliques des rois mages à l’évêque de Cologne en 1164 après avoir saccagé la ville de Milan qui les possédait, l’empereur germanique Frédéric Barberousse ne mesurait pas à quel point son projet de faire de Cologne la quatrième ville sainte de la chrétienté après Jérusalem, Rome et Constantinople allait façonner notre imaginaire religieux jusqu’à aujourd’hui.
La cathédrale construite en leur honneur, – toujours aujourd’hui lieu le plus visité d’Allemagne- , devient immédiatement un pèlerinage important pour les croyants qui veulent s’approcher de la châsse magnifique contenant désormais le reliquaire le plus important d’occident pour bénéficier des pouvoirs attribués aux reliques.
C’est ainsi que Balthazar, Melkon et Gathaspar dont les noms ne figurent pourtant même pas dans la Bible et qui ne nous sont connus que grâce à des textes tardifs en langue syriaque, deviennent peu à peu des figures classiques et aimées de la foi populaire, en particulier auprès des enfants.

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On peut et on doit se pencher sur la réception de cette histoire incroyable avec un œil critique, en protestants vaccinés que nous sommes… contre le culte des reliques, et en n’oubliant surtout pas que c’est bien à des fins politiques que Barberousse a instrumentalisé ces reliques qui serviront remarquablement son ambition.
Cependant, il ne faudrait pas occulter le fait que c’était précisément le projet de saint Matthieu que de montrer – en introduisant subtilement la figure de ces savants venus d’Orient -, que l’Évangile a vocation à s’adresser AUSSI aux païens, et ce quelle que soit leur origine.
En ce sens, dans le récit de la nativité, c’est bien la présence des rois mages qui symbolise la légitimité des païens que nous sommes à adorer le Messie et avoir part à son règne.
La popularité de cette histoire qui habite notre mémoire avec tant de prégnance ne fait qu’illustrer la puissance évocatrice du récit biblique à travers les âges, et son « efficace » comme l’écrivait Jean Calvin.
Pasteur Fabian Clavairoly

Les rendez-vous de la semaine

  • Dimanche 9 janvier, 10h30 : journée de Dimanche En Fête, culte « en présence » et sur www.envideo.lebouclier.fr
  • Mardi 11 janvier : sortie des cinéphiles pour aller voir le film : « Mes frères et moi » à 20h05
    Rendez vous au Star ( rue du jeu des enfants) à 19h45.
  • Jeudi 13 janvier, 14h30: étude biblique au Bouclier :
    « Que signifie « être en Christ » pour l’apôtre Paul ? »
  • Samedi 15 janvier, 16h30: culte des tout petits : la folle nuit du petit Samuel
  • Dimanche 16 à 10h30 : pas de culte au Bouclier, culte commun pour Strasbourg centre au Temple Neuf
  • Dimanche 16 à 19h00 : partage biblique : « Comment comprendre l’Apocalypse de Jean ? »

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Édito

« Dis-moi avec qui tu manges et je te dirai qui tu es. »

« Au Bouclier, on mange, on chante et on marche » m’a -t-on expliqué dans cet ordre lorsque j’ai découvert cette paroisse. Le fait est que le temps dédié au repas par les Français reste important alors qu’il diminue partout ailleurs : si la moyenne mondiale est de une heure et demi par jour, les Français quant à eux y consacreraient deux heures et treize minutes. Notre représentation occidentale du repas comme synonyme de convivialité est certainement ancrée dans la tradition chrétienne dans laquelle manger, c’est rompre le pain : être ensemble et partager. La commensalité (le fait d’être le compagnon de table de quelqu’un) fait beaucoup plus que de se restaurer : on apprend des règles sociales et même parfois morales pour vivre ensemble.

Dans la Bible en particulier, le repas signifie toujours plus que ce qu’il semble être, comme chez Esaïe qui annonce les temps messianiques sous l’image d’ un festin de viandes grasses et de vins vieux, de viandes grasses succulentes et de vins vieux décantés (Ésaïe 25, 6). Il permet aussi de dire vivre la dimension du partage : accueillir l’étranger, le voyageur de passage, le pauvre. C’est sur le terrain sensible du partage des repas que Jésus a bouleversé les codes en vigueur : ce qu’il mange et avec qui il le mange dévoilent une grande partie de son message.

Alors que les pharisiens ne mangeaient qu’entre eux, Jésus semble prêt à partager son repas avec n’importe qui, n’accordant que peu d’intérêt aux règles de table en vigueur : « Les scribes des pharisiens, le voyant manger avec les pécheurs et les publicains, disaient à ses disciples : “Quoi ? Il mange avec les publicains et les pécheurs ?” » (Mc 2, 16)

Comme le rappelle la bibliste Anne Soupa, ce n’est pas la transgression que Jésus cherche, mais bien le moyen concret de réintégrer des personnes exclues. Il n’admet pas que la Loi serve à exclure alors qu’elle a été donnée par Dieu pour cimenter la vie commune du peuple.

Bienvenue à chacune et à chacun ce dimanche pour le repas fraternel ouvert à tous.

Et avant de manger, ceux qui le souhaitent peuvent aussi venir au culte… louer Dieu !

Pasteur Fabian Clavairoly

 

  • Dimanche 5 mai à 10h30 : Culte au Bouclier suivi d’un repas fraternel
  • Samedi 11 mai à 15h00: Mariage de Marilia et Lucas Haensler
  • Dimanche 12 mai à 10h30 : Culte au Bouclier
  • Jeudi 16 mai 2024 à 15h00 : Causerie du jeudi avec Evelyne Will Muller, Les relations judéo-chrétiennes en France et en Europe
  • Du 23 au 25 mai 2024 : Forum des religions à Strasbourg : https://forumreligions.fr

 

 

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.