L’Église

La Parole de Dieu prêchée et les sacrements, forme visible de cette Parole, ne s’adressent pas seulement à des individus isolés, ils les unissent aussi dans la communauté des chrétiens. Ils créent et nourrissent l’Église. Celle-ci est « l’assemblée de tous les croyants auprès desquels l’Évangile est prêché purement et les saints sacrements administrés conformément à l’Évangile » (Confession d’Augsbourg VII).
Créée par la Parole de Dieu, l’Église est peuple de Dieu, fondée sur le Christ, rassemblée par l’Esprit saint qui la fortifie pour son pèlerinage sur terre. Les croyants rassemblés en Église partagent ces réalités saintes que sont la Parole de Dieu et les sacrements. Ils répondent à Dieu par la louange et par le témoignage.

« L’Église est la communion des saints, c’est-à-dire de tous ceux qui, par la Parole et le Saint-Esprit, connaissent réellement et adorent droitement le vrai Dieu en Christ leur Sauveur, et qui participent par la foi à tous les bienfaits offerts gratuitement par le Christ » (Confession Helvétique Postérieure XVII). L’Église dont nous témoignons comporte un aspect caché.
Elle est donc objet de foi dans la mesure où son chef, Jésus Christ, n’est pas visible. Parce que son action nous échappe, il ne nous appartient pas de juger de la foi des fidèles, ni de leur appartenance ou non à l’Église de Jésus Christ. Mais l’Église de Jésus Christ est aussi présente et visible par des signes tels que l’annonce fidèle de l’Évangile et la célébration des sacrements conformément à l’Évangile.

L’Église est une, de par l’unité de son origine, c’est-à-dire l’œuvre de Dieu ; elle est sainte, car Dieu a vaincu pour elle la puissance du péché. Elle est catholique ou universelle car la Parole de Dieu est source de salut pour le monde entier. Elle est apostolique parce que fondée sur l’Évangile annoncé par les apôtres.

Tous les membres de la communauté chrétienne ont vocation à contribuer, en son sein, à l’édifice de cette communauté, et à témoigner de l’Évangile en paroles et en actes. Toutefois, certains membres particuliers sont appelés, formés et ordonnés pour assurer la prédication publique et continue de l’Évangile et pour servir la communauté par la célébration des sacrements.
Le service de la gouvernance est assuré dans la communauté locale et au niveau supra local, à la fois par des ministres ordonnés et par d’autres chrétiens. Il s’exprime par des ministères personnels et des instances de type synodal.

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Édito

Mémoire sans nationalisme

En France, la Toussaint est derrière nous – un jour où l’on décore les tombes, allume des bougies et garde vivants les souvenirs. Pour les chrétiens protestants, comme moi, le dimanche dans trois semaines sera le « dimanche des défunts » (Totensonntag) – le dernier dimanche de l’année ecclésiastique, où nous nous souvenons des morts. Comme mon grand-père aime le rappeler, ce jour est souvent aussi appelé « dimanche de l’Éternité » (Ewigkeitssonntag). L’accent est mis sur la vie éternelle et la résurrection, c’est-à-dire sur l’éternité de Dieu et l’espérance au-delà de la mort. Cette idée me semble très belle : « dimanche de l’Éternité » ne nous rappelle pas seulement les défunts, mais nous invite aussi à réfléchir au-delà. Ainsi, le « dimanche des défunts » devient non seulement un jour de mémoire, mais une transition entre le passé, le présent et ce qui est à venir. Dans les paroisses protestantes, on ne pense donc pas seulement à la mort, mais on met en avant l’espérance et la vie éternelle.

Vous vous demandez peut-être pourquoi, en tant que communauté réformée au  Bouclier, nous avons vécu le culte en mémoire des défunts dimanche dernier et n’avons pas attendu le dimanche de l’Éternité pour le faire : historiquement, le  dimanche des morts a été ordonné à l’Église de Prusse en 1816 par le roi Frédéric-Guillaume  III – à l’origine en mémoire des soldats tombés pendant les  guerres de libération contre Napoléon, mais aussi fortement lié symboliquement au décès de la reine Louise, figure du pouvoir. Dans l’opinion publique, elle est devenue un symbole du combat contre la France – une image nationaliste qui a dès le départ associé ce jour à des idéaux politiques et militaires.

Ainsi, le « dimanche des morts » pensé comme un hommage aux soldats tombés, a pris immédiatement des traits politiques et nationalistes.  La liberté y était associée à l’effort militaire et à l’obéissance envers le roi. C’est pourquoi, au Bouclier, nous ne célébrons pas simplement ce que le roi de Prusse avait prévu et avons déjà, à la Toussaint, pris un moment de recueillement pour penser à nos défunts.

Lors du Camp Caté de cette année, pendant les vacances, nous avons parlé avec les jeunes exactement de la liberté et de ce que signifie être courageux aujourd’hui. Il est devenu clair : la liberté n’est pas un état que l’on conquiert par les armes ou la violence. Elle se manifeste en regardant, en intervenant lorsque les autres détournent le regard.
Au camp, nous avons notamment étudié la figure de Mariann Edgar Budde, évêque de Washington. Dans son sermon lors de l’investiture du président des États-Unis en 2024, elle a adressé des paroles claires à Donald Trump et a lancé un appel pressant à la responsabilité, à la miséricorde et à la justice. Elle a montré que la foi est toujours une posture : élever la voix là où les gens souffrent, attirer l’attention sur l’injustice et défendre l’humanité.

Entre la Toussaint et le dimanche des défunts, il ne s’agit donc pas seulement de semaines de mémoire, mais au-delà d’une date, d’un espace à habiter : une invitation à s’arrêter, regarder, apprendre l’espérance et assumer la responsabilité que nous  avons les uns envers les autres.

Car le vrai courage ne se manifeste pas dans le combat – mais dans la paix.

Fiete Wasmuth, volontaire VISA de la paroisse du Bouclier

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.