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à distance, jusqu’à la considération. Semaine du 4 septembre 2021

Tout se déroule « à distance » dans le récit d’une rencontre entre Jésus et 10 malades (Luc 17, 11-19) : la rencontre, l’arrêt, les échanges de paroles, la reprise des déplacements, la guérison, et même le retour en arrière d’un des dix malades pour parler, et cette confiance qui trouve alors sa place entre Jésus et le dixième.
J’aime bien ce récit non pas pour opposer 9 impolis à 1 individu bien élevé : comme les dix doigts d’une main, je suis à la fois les 9 bénéficiaires heureux de cette rencontre et le 10ème qui se questionne, se pose, et porte un regard sur ce qu’il vient de vivre. La vie, l’avenir du dixième doigt, du dixième malade-lépreux, changent à partir du moment où il a pris conscience de ce qu’il lui arrivait et quand il a pu le dire. C’est là qu’il s’est approprié sa propre histoire, et se voit comme il ne s’était jamais vu, comme une étoile en lien avec d’autres étoiles : en considération.
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La considération est plus que de la politesse (avec ma considération) : c’est le fait de regarder quelqu’un avec la même attention que s’il s’agissait d’une constellation d’étoiles uniques, fascinantes, ayant une valeur et une place particulières, exceptionnelles parmi les autres. La considération désigne ce retour, ce mouvement d’approfondissement du dixième de moi-même, me permettant de voir, de reconnaître d’éprouver le lien m’unissant aux autres vivants.
Cette rencontre « à distance » entre Jésus et le dixième est comme la reconnaissance que l’un comme l’autre sont des étoiles uniques, particulières, en considération l’un de l’autre. Le récit nous apprend là qu’il s’agissait alors de foi, mais à quel moment y a t-il eu foi ? On ne peut pas le dire, on ne peut en parler qu’après. De la même façon, personne ne peut dire: « je vais tomber amoureux » . Quand je m’en rend compte, c’est déjà en cours. L’important n’est pas de situer le moment mais de voir qu’il y a un moment de considération, de conscience, de foi qui donnent vie à ce qui se passe.
La considération alors « désigne un mouvement d’approfondissement de soi-même permettant au sujet d’éprouver le lien l’unissant aux autres vivants et de transformer la conscience de son appartenance au monde commun en savoir vécu et en engagement » (Corine Pelluchon : Ethique de la considération)

Pasteur Pierre Magne de la Croix

Les rendez-vous de la semaine

  • Dimanche 5 septembre : culte avec célébration de la cène à 10h30 « en présence » et sur www.envideo.lebouclier.fr

Pour suivre les cultes par téléphone uniquement :
1. Appeler le 01 70 95 01 03
2. Tapez le numéro de la réunion : 322 913 6128 #
3. L’opérateur demande le numéro de participant ; vous tapez juste le : #
4. Tapez le code de la réunion : 265 204 #

  • Catéchisme des jeunes nés en 2009, 2008 et 2007 ou plus âgés : les rencontres hebdomadaires reprennent le mercredi et le samedi. Culte de rentrée : le samedi 11 septembre. Camp dans les Vosges pour tous les âges : du samedi 23 octobre au mercredi 27 octobre.
  • Samedi 11 septembre
    13h30 : rentrée de Dimanche En Fête
    17h00 : culte de rentrée « en présence » et sur www.envideo.lebouclier.fr . Accueil des catéchumènes de 1ère année. Après le culte dans le temple : présentation des films et photos des deux camps d’été.

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Édito

#melddichmalwieder – un appel à la proximité

Je me souviens – il y a quelques semaines, je regardais le match Allemagne contre Luxembourg, jusqu’à ce qu’il se passe quelque chose d’inattendu. La ARD (une chaîne de télévision allemande) a interrompu la programmation habituelle, non pas pour analyser les dernières minutes du match, mais pour diffuser un message qui résonne encore aujourd’hui.

Sous le hashtag #melddichmalwieder – en français : #DonneMoiDeTesNouvelles – des visages connus de la télévision allemande se sont réunis et ont parlé d’un sujet qui concerne beaucoup de monde, mais dont on parle rarement à voix haute : la solitude.

Ils rappellent que la solitude est souvent invisible – on ne la reconnaît pas toujours au premier regard, et pour beaucoup, elle donne l’impression de vivre seul(e) au milieu de l’agitation. On peut être entouré de nombreuses personnes et se sentir pourtant isolé(e).

À Strasbourg, je ressens cela particulièrement pendant la période de Noël. En tant que nouvel arrivant, je remarque à quel point tout est orienté vers l’apparence extérieure. La ville est pleine de lumières, le marché de Noël attire des visiteurs du monde entier, les rues sont animées, l’ambiance est festive – et pourtant, beaucoup de rencontres restent superficielles. On peut se tenir au milieu de cette effervescence de Noël – et se sentir seul(e).
Noël agit souvent dans ce contexte comme un amplificateur. Partout où l’on parle de convivialité, les places vides à table ou les appels manqués se font d’autant plus sentir.

C’est justement à ce moment qu’il vaut la peine de s’arrêter un instant. Non seulement parce que beaucoup d’entre nous sont déjà très occupés, mais surtout parce que la proximité n’est pas automatique, même si les rues sont bondées. Il y a des personnes qui n’ont pas de famille, des voisin(e)s âgé(e)s qui reçoivent peu de visites, des ami(e)s traversant une période difficile ou des étudiant(e)s qui passent Noël pour la première fois sans visages familiers.

Et c’est là que j’en viens à l’histoire de Noël. Elle ne commence pas dans le confort ou la sécurité, mais dans un lieu simple et isolé. Chaque année, à la veille de Noël, lorsque je suis avec ma famille sous le sapin et que mon père lit l’histoire de Noël, je prends conscience de notre privilège. Jésus est né loin du luxe – tout ce qui est superflu manquait. Et pourtant, il était entouré de proximité et d’amour. Noël nous rappelle donc que Dieu n’arrive pas là où tout est parfait, mais précisément là où la vulnérabilité, la proximité et le désir sont perceptibles.

Écrire un tel texte du point de vue d’une communauté protestante, c’est aussi s’engager et agir. En ces jours particuliers, nos pasteur·e·s rendent visite à des personnes, et avec nos catéchumènes, nous écrivons et envoyons des cartes. Nous essayons d’être attentifs aux situations personnelles, avec le souci de ne laisser personne de côté.

Peut-être que #melddichmalwieder peut aussi t’inspirer aujourd’hui. Appelle quelqu’un que tu n’as pas contacté depuis longtemps, écris quelques lignes à la personne qui te vient à l’esprit, frappe à la porte de tes voisin(e)s et dis simplement bonjour.
Il n’est pas nécessaire de faire de grands gestes – un sourire, un appel rapide ou une invitation à prendre un café peuvent créer une véritable proximité. Noël ne promet pas un monde parfait, mais il nous rappelle : personne ne doit rester invisible.

Regardez autour de vous. Demandez. Soyez là les uns pour les autres. Cela coûte peu – et pourtant, cela peut tout changer. #DonneMoiDeTesNouvelles


Fiete Wasmuth, volontaire VISA de la paroisse du Bouclier

 

 

Si vous traversez une période de solitude et ressentez le besoin de parler, vous pouvez contacter S.O.S. AMITIÉ au 03 88 22 33 33 (appel gratuit et anonyme).

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.