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Black Friday pour qui ?

Pour de nombreuses personnes, aujourd’hui est le Black Friday, cette habitude consumériste venue en ligne directe des Etats-Unis.
Une religion qui a ses adeptes, ses temples, ses rites, ses fêtes…
C’est un vendredi noir également pour la centaine de personnes qui après une nuit glaciale passée à Calais, va tenter de traverser la Manche avec des bateaux de fortunes, comme chaque jour.
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Face à ce genre de paradoxes que nous vivons au quotidien, et alors qu’une information choquante vient remplacer la précédente, nous ressentons une forme d’incompréhension devant le chemin que prend notre monde.
Nos sentiments se bousculent alors, entre dégout, cynisme, désir d’engagement, critique, désillusion, honte, peur… et j’en passe.
Comment conjuguer tout cela avec le temps qui s’ouvre devant nous ?
La période de Noël vers laquelle nous nous dirigeons est certes une période joyeuse attendue avec ferveur par les chrétiens du monde entier, mais elle n’est pas, ne peut pas être réjouissance aveugle.
C’est la raison pour laquelle cette fête est précédée d’un temps de préparation si long : le temps de l’Avent qu’il ne faudrait pas sous-estimer.
Un temps qui doit nous permettre à un moment où à un autre de nous poser la question du sens de cette fête et nous inviter alors à assumer ce sens en terme de signification, afin de lui donner un sens en terme de direction.
Comme chaque année, je vais subir le marché de Noël et ses aberrations comme je subis le Black Friday, mais peut-être cela me permet-il justement, par un jeu de contraste éclatant, de mieux me préparer à l’événement que nous nous préparons à célébrer.
A le penser, le désirer pour ma foi, pour ma vie, pour mes filles, pour ma paroisse et à le vivre pleinement en trouvant ce qui aujourd’hui fait écho à tout ce que porte en puissance l’histoire de cette naissance.
Oui vraiment, le temps de l’Avent me rappelle qu’il faut du temps pour me laisser travailler par l’Évangile, pour me construire dans le secret et dans le silence bien plus que dans la démonstration et la communication.
Pendant les jours qui viennent, nous allons essayer de cheminer au rythme d’un temps différent, vers une naissance qui bouleverse nos existences.
Un bouleversement qui n’est pas, qui ne doit pas rester sans conséquences…
Pasteur Fabian Clavairoly

Les rendez-vous de la semaine

  • Samedi 27 novembre à 16h30 au Bouclier : Rencontre des tout petits sur le thème « Attendre et accueillir l’enfant »
  • Dimanche 28 novembre : Culte du 1er dimanche de l’Avent, accompagné par Marie Viard, violoncelliste à l’orchestre philharmonique de Strasbourg.
  • Dimanche 28 novembre à 17h00 : Culte musical du 1er Avent.
    La nuit, les étoiles : le monde nocturne, imaginaire, poétique, d’attente et de confiance.
    Avec la pianiste Hélène Herzberger et la soprano Laura Beceic
  • Dimanche 5 décembre à 17h00 : Veillée de l’Avent avec le chœur du Bouclier (pas de culte le matin)

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Édito

Il y a dans les Évangiles une étonnante vérité : Jésus aime manger.

Non pas pour le plaisir de la table, mais parce que le repas est le lieu de la rencontre. À chaque fois qu’il s’assied pour partager le pain, quelque chose se révèle — de Dieu, de l’autre, et du Royaume à venir.

Jésus ne choisit pas toujours bien ses convives, du moins selon les critères du monde. On le voit à table avec les pécheurs, les publicains, les gens de mauvaise réputation. Cela scandalise les bien-pensants de son temps : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les pécheurs ? » demandent-ils.

Mais c’est précisément là que réside la grâce. Le repas devient signe d’une communion offerte, non à ceux qui se croient dignes, mais à ceux qui ont faim de pardon, de présence et de vie.

Chez Lévi, chez Zachée, chez Marthe et Marie, dans la foule des cinq mille ou au soir de la Cène, le Christ se fait compagnon de table. Il rompt le pain, partage le vin, écoute, enseigne, relève. À table, il n’y a plus de hiérarchie : le riche et le pauvre, le juste et le pécheur, le disciple fidèle et le traître s’y retrouvent côte à côte. C’est là, au cœur d’un repas, que se dévoile le visage d’un Dieu proche, humain, qui entre dans nos maisons et dans nos vies.

Et quand tout semble fini — après la croix, après la mort — c’est encore à table qu’il se fait reconnaître : à Emmaüs, lorsqu’il rompt le pain, ou au bord du lac, quand il prépare du poisson pour ses amis fatigués. Le Ressuscité continue de nous inviter à sa table.

Chaque fois que nous partageons le pain, que nous ouvrons nos portes, que nous accueillons l’autre sans condition, le Royaume s’approche. Peut-être faut-il redécouvrir cela aujourd’hui : dans un monde pressé, fragmenté, méfiant, le repas demeure un lieu de grâce. S’asseoir, écouter, bénir, rompre le pain ensemble — voilà déjà un geste d’Évangile.

Nous avons vécu dimanche un très beau moment à l’issue du culte avec un repas fraternel qui a rassemblé presque 60 personnes. Merci Jean-Fréd et Magali ! Dans la tradition réformée, ce lien entre table eucharistique et table fraternelle a toujours été essentiel. Le repas de communion déborde sur la vie communautaire : il nous envoie vers la table des autres, celle où se construit la fraternité concrète, en unissant ce que nous croyons et ce que nous vivons.

A une époque où l’on mange souvent seul et rapidement, ces repas partagés donnent à l’Église son visage de corps vivant. Autour d’une table, on ne consomme pas seulement des mets : on apprend à se connaitre. On reçoit la présence des autres, on apprend la lenteur, l’écoute, la gratitude, y compris parfois aux côtés d’un prochain que l’on n’a pas choisi…

Le repas communautaire, intergénérationnel, devient alors geste spirituel : il affirme que la communion n’est pas qu’une idée, mais une expérience tangible du Royaume qui vient. Chaque fois que l’Église se met à table, là où le pain est rompu et le vin partagé, c’est toujours Dieu qui, le premier, nous invite. Nous aimerions pouvoir proposer au moins un repas par mois pour vivre ces temps de partage précieux. Pour cela, l’engagement de certains est indispensable et nous aurions besoin d’une ou deux équipes en plus pour une parfaite régularité.
Alors si vous aimez cuisiner et/ou discuter, faites-moi signe !

Pasteur Fabian Clavairoly

Prochains repas fraternels à noter (avec les équipes car il y a des talents derrière chaque repas) :

Dimanche 21 décembre : Jeanne, Fiete et les étudiants du groupe 20-30

Dimanche 11 janvier : Kader, Caroline, Christine & Co

Dimanche 1er février : Anne-Muriel, Stéphanie, Bruno, Christian, Jérôme, Françoise et Jean-Fréd

Dimanche 22 mars : Vera, Fabian

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.