Si la venue du Christ parmi les hommes est comprise comme un abaissement de Dieu qui se donne à connaître, et qui s’exprime d’un point de vue spatial par l’idée de descente du ciel vers la terre, il est plutôt logique d’imaginer son départ de manière symétrique avec une élévation synonyme de retour à un ordre originel, « à la droite de Dieu ».
Mais bien plus qu’un déplacement physique du ressuscité, le thème de l’Ascension comme enlèvement est d’abord à comprendre comme un motif littéraire qui appartient au registre classique de la biographie dans l’Antiquité. En cela, Jésus s’inscrit d’ailleurs dans une lignée de personnages bibliques comme Hénoch ou Élie, mais aussi profanes, considérés comme trop importants pour avoir une destinée ordinaire et dont la mort est alors mise en récit de manière spectaculaire (on peut penser ici – pour ne citer qu’un exemple parmi tant d’autres – à la mort de Romulus qui est « enlevé par l’orage dans le ciel »).
Le récit de l’Ascension n’est donc pas une invention chrétienne ! Elle ne renvoie pas à un énième miracle dont les chrétiens auraient le secret, mais obéit bien à un schéma de représentation familier pour les lecteurs de l’époque.
Au-delà de l’hommage littéraire rendu à un personnage important, ce récit répond néanmoins à deux objectifs. D’abord, le souci d’illustrer concrètement l’idée théologique de la « glorification du Christ » : ce qui est exprimé physiquement par l’auteur explicite alors une théologie que l’on trouve par exemple dans l’épitre de Paul aux Philippiens : « il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, à la mort sur une croix. C’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé et lui a conféré le Nom qui est au-dessus de tout nom ».
Ensuite, et de manière plus concrète, il apporte une réponse aux croyants qui attendent le retour imminent du Christ pour la fin des temps. En racontant ainsi la montée au ciel, l’Évangile exprime l’idée que ceux-là seuls ont compris la signification de Pâques qui ne se contentent pas de lever les yeux au ciel et de rentrer en dévotion, mais s’en vont dans le monde rendre témoignage à Jésus-Christ en paroles et en actes.
En l’absence du Seigneur, la vie continue, mieux : elle commence !
A venir :
-Samedi 13 à 9h00 : réunion des bénévoles « petits travaux » pour l’année à venir au Bouclier (venez !)
-Samedi 13 et dimanche 14 : Week-end de l’école biblique au Champ du Feu
-Dimanche 14 à 10h30 : culte
-Jeudi 18 mai : Culte de l’Ascension commun à l’église Sainte-Aurélie à 10h30
-Dimanche 21 mai : culte à 10h30 et partage biblique à 19h00 sur le thème : « Une lecture juive du livre d’Esther »
-Dimanche 28 mai à 10h00 : Culte de Pentecôte avec les confirmations des catéchumènes de 3ème année