Quelle interprétation du livre d’Esther ?

Dimanche soir, nous aurons la chance d’écouter Michelle Jablon nous proposer une lecture du livre d’Esther au cours du partage biblique ouvert à tous.

Je m’étais penché il y a quelques mois sur l’histoire d’Esther qui me parle parce qu’elle rejoint une grande question de notre modernité dans son projet théologique : Dieu agit dans l’histoire de son peuple, même quand il est en exil, même quand il est perdu et qu’il n’arrive pas à invoquer son nom. Dieu intervient à travers des personnes humaines et fragiles et non par des évènements impressionnants et des miracles évidents. Le Livre d’Esther révèle ainsi la présence de Dieu dans une absence apparente, et nous pose la question de notre place et de notre rôle dans ce monde.

L’humain, nous apprend Esther, aurait-il donc un rôle à jouer dans le plan du salut ? Mardochée pose ainsi cette question à Esther : « Et si c’était pour une occasion comme celle-ci que tu as accédé́ à la royauté́ ? ».

Il nous est posé la même question : «Et si c’était dans un but précis que j’avais accédé à cette place-là, ou que j’habite à tel endroit… ? ». Esther contribue pour moi à nous ouvrir un autre horizon : celui de l’action discrète et patiente de Dieu, quand nous le pensons absent de nos vies, au-delà des rôles qui nous sont imposés, ou que l’on s’impose nous-mêmes.

Venez donc vous interroger avec nous sur le sens de cette histoire étonnante !

Pour rappel, la rencontre a lieu en deux temps :

A 19h00 : repas partagé avec ce que chacun apporte.
Merci de préciser à notre hôte avant samedi soir si vous apportez un plat salé ou un dessert

A partir de 20h15 jusqu’à 21h30 : partage biblique

Annoncez votre venue (à 19h ou 20h15) au mail suivant : paroisse.bouclier@orange.fr

Pasteur Fabian Clavairoly

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Édito

« Le temps de Dieu est le meilleur des temps »

Les Romains, s’inspirant des Grecs, avaient coutume de placer sur le char d’un général revenant victorieux de bataille et défilant à Rome pour célébrer son triomphe, un esclave qui lui murmurait régulièrement à l’oreille : « Memento mori » (« Rappelle-toi que tu es mortel »). Une manière d’éviter de succomber à l’hybris, cet orgueil qui nous guette tous.

Le Christ, quant à lui, ne se contente pas de nous rappeler notre condition, il la prend sur lui, pour nous amener à la sublimer à sa suite.

C’est dans cet esprit qu’est composée en 1707 la cantate Actus tragicus de Jean-Sébastien Bach : une réflexion sur la condition humaine face à la finitude.

À travers ses mouvements, elle évoque certes, la fragilité de la vie et la certitude de la mort, mais aussi – c’est heureux -, l’espérance chrétienne en la résurrection et en la divine providence.

Et au cœur de cette œuvre, le choral « Gottes Zeit ist die allerbeste Zeit » nous offre une méditation sur la souveraineté de Dieu face au temps qui passe.

Non pas donc : Memento mori au sens du poète épicurien Horace auteur des vers devenus célèbres :  « Carpe diem quam minimum credula postero ». Mais bien au sens biblique du Psalmiste que cite le ténor dans la cantate avec ce verset 12 du Psaume 90 : « Ach, Herr, lehre uns bedenken, daß wir sterben müssen, auf daß wir klug werden » (Seigneur, apprends-nous à nous souvenir que nous devons mourir, afin que nous devenions sages).

Certains en lisant ces lignes, s’amuseront peut-être de reconnaitre le slogan du rassemblement du Kirchentag en 2015 : « Damit wir klug werden », largement tronqué de sa première partie, sans doute pour ne pas effrayer outre mesure…

La théologie biblique enseigne que le temps appartient à Dieu et que ses plans surpassent notre compréhension humaine. La phrase « Gottes Zeit ist die allerbeste Zeit » nous invite à faire confiance à Dieu, y compris  dans les moments d’incertitude ou de douleur.

Dimanche, le chœur du Bouclier nous rappellera, – si tant est que nous l’ayons oublié -, non seulement que nous sommes mortels, mais que dans le grand cycle de la vie, la mort n’est pas une fin, mais une étape dont le Christ est vainqueur.

Pasteur Fabian Clavairoly

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.