Élections au Conseil presbytéral

La préparation des élections au Conseil presbytéral le 4 février prochain amène toujours à une actualisation de la liste des membres inscrits dans la paroisse avec le statut « électeur ».

La question de savoir ce que l’on entend par « membre de la paroisse » n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît…

Le sociologue Jean-Paul Willaime a à plusieurs reprises signalé que la problématique se trouve à l’intersection de la sociologie et de la théologie. Il questionne : des membres ? pour quoi faire ? pour être quoi ? qui est intéressé par un projet d’Eglise comme l’EPRAL/ l’UEPAL ?

Dans une association, on distingue les membres actifs, les membres sympathisants, les membres d’honneur, les utilisateurs et les cotisants.

Une institution comme l’Église dépasse les membres qui la composent, la notion de projet est importante. L’Église doit voir ces différences.

Il y a quelque chose dans une paroisse qui ressemble à une association avec des croyants, des personnes engagées, des utilisateurs et des cotisants.

Mais l’Institution Église remplit aussi quantité de services.

Jean-Paul Willaime distingue deux enjeux : un enjeu ecclésiologique et un enjeu sociologique.

Pour lui, la façon d’être Église dans la société peut déterminer une adhésion.

Que ce soit le choix d’un mode de fonctionnement, d’une théologie, il note une grande fluidité des appartenances, avec un attachement dans le temps qui peut être ponctuel : il n’y a plus forcément  «d’assignation à résidence ecclésiale» comme autrefois. Il y a aussi un ébranlement des credos.

L’autre enjeu qu’il souligne est un enjeu sociologique :

La question de la reproduction démographique du protestantisme est posée ainsi que celle de l’identification à une paroisse: confessante ? multitudiniste ? On peut se sentir membre un temps donné, par exemple lorsqu’on souhaite que ses enfants participent aux activités jeunesse et reçoivent un enseignement religieux, ou à certains moments dans sa vie, ou bien pour d’autres on se sent membre depuis toujours

La paroisse accueille chacune et chacun dans sa diversité. Pour autant une paroisse ne vit que de l’implication active de ses paroissiens… qu’il faut « renouveler » régulièrement. On mesure de plus en plus que la notion de membre est une notion assez floue : on peut se considérer comme membre sans être cotisant, membre et juste consommateur d’activités, avec une foi ou en recherche.

Quels que soient votre envie, votre choix, votre sentiment d’appartenance à la paroisse, (électeur, ami), nous serions reconnaissants que vous nous le fassiez savoir. Cela nous permettrait de fiabiliser notre fichier. Si vous pouviez aussi nous communiquer les changements vous concernant (téléphone, mail, adresse, famille, déménagement des enfants, …) cela vous aiderait à garder un lien efficace  avec la paroisse et pour nous à tenir à jour notre fichier.

Au-delà de ces questions qui ont leur importance pour une bonne gestion de notre paroisse et pour une bonne tenue des élections, notre mission est bien plus large, avec un message qui nous lie les uns aux autres dans une foi, qu’elle soit commune ou en questionnement, et où le mot d’ordre de la Fédération Protestante de France pour cette année nous exhorte avec ses paroles de Paul dans l’épitre aux Corinthiens:

« Prenez soin les uns des autres »  1 Corinthiens 12,20-27

Evelyne Will-Muller, Conseillère presbytérale

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Édito

Le meilleur moment c’est maintenant

Il y a deux semaines, j’ai été invitée à participer à la rencontre du groupe « Justice de Genre » des Églises luthériennes d’Europe de l’Ouest à Utrecht (Pays-Bas). En plus de découvrir la beauté des villes néerlandaises, leurs spécialités culinaires et leurs spécificités ecclésiales, j’ai eu la chance de pouvoir discuter avec d’autres théologiennes protestantes de l’importance d’annoncer l’espérance dans un monde en tension.

Une phrase dite pendant notre rencontre m’a particulièrement marqué : « Il n’y a pas de meilleur moment pour être l’Église que celui dans lequel nous vivons aujourd’hui… ».

Alors que la sécularisation va bon train et qu’il est de plus en plus difficile de trouver des bénévoles pour nos activités et des pasteur.es pour nos paroisses, c’est aujourd’hui que nous sommes appelés à servir le Seigneur et notre prochain. Alors que nous vivons dans un monde particulièrement violent et sur une planète qui souffre de notre indifférence, c’est aujourd’hui que nous sommes appelés à être des messagers et messagères d’espérance.

Je ne sais pas pour vous, mais il m’est souvent difficile de réussir à vivre dans le moment présent. Dès que j’ai fini une tâche, je me projette déjà dans la suivante : je pense à mon prochain culte, ma prochaine séance de catéchisme, mes prochaines vacances, ma prochaine année. Et maintenant que j’ai de supers outils pour travailler de plus en plus vite, notamment les IA, et un téléphone toujours dans la main, je n’ai jamais été aussi rapide. Je suis une personne performante et efficace… Mais à quel prix, puisque les TO-DO List m’empêchent de penser. J’ai besoin de me souvenir que je dois vivre ma vie maintenant et pas plus tard. J’ai besoin de reprendre mon souffle. J’ai besoin de sortir ma tête de mon ordinateur et de lever les yeux vers ce qui m’entoure et Celui qui m’accompagne.

Comment incarner l’espérance que je fonde dans le Dieu de vie, tant en paroles qu’en actes, si je crois que ce qui est attendu de moi est toujours de me projeter dans l’à-venir ?

Il n’y a pas de meilleur moment pour être l’Église que celui dans lequel nous vivons aujourd’hui et il n’y a pas de meilleur moment pour vivre que le présent qui nous est donné.

Même dans les moments plus difficiles, ma foi en un Dieu d’amour m’offre réconfort et confiance. L’Esprit me donne le Souffle qui me sort de mon apnée et je respire enfin : oui j’en suis sûre, malgré l’installation des idées totalitaires dans notre pays, les injustices répétées commises contre les femmes et les minorités, la destruction de l’environnement, Dieu nous donnera justice et paix.

Et c’est cette espérance future qui me permet de ne pas croire que tout cela n’a aucun sens ou que l’Église est destinée à disparaître. Le meilleur moment pour vivre, c’est maintenant. Le meilleur moment pour faire vivre l’Église, c’est maintenant. Le meilleur moment pour se tourner vers les autres, c’est maintenant.

Alors belle fin de mois de novembre à toustes ! Que vos derniers jours avant l’Avent soient beaux à vivre dans leur présent.

Pasteure vicaire Juliette Marchet

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.