pexels-jordan-benton-1095601_1.jpg

Il ne suffit pas d’être vivant pour vivre.

« La vie éternelle est-elle pour demain ? » titre le Courier international de cette semaine, nous informant que des start-up investissent des millions pour trouver un « remède » à la vieillesse et conjurer la mort, allant jusqu’à avancer que « le succès serait à portée de main ».
Tout dans cet article semble éloigné des valeurs que j’essaie de vivre et de promouvoir, considérant par exemple le fait de vieillir comme une maladie qu’il faudrait soigner, ou faisant peu de cas de toutes les conséquences qu’aurait un tel accroissement de l’espérance de vie.
« Est-il possible de rester heureux en ménage plus de 200 ans ? » se demande laconiquement l’auteur, semblant ignorer que la durée moyenne d’un mariage en France est de quinze ans…
Le mirage de cette vie éternelle d’un point de vue strictement comptable passe me semble-t-il complètement à côté des enjeux d’une vie bonne qui ne saurait se réduire à sa longueur.
Il ne me convainc pas, ne serait-ce que parce que tant d’hommes et de femmes dont j’admire la vie sont morts très jeunes, me rappelant si c’était nécessaire qu’ « aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ».
Il ne me convainc pas, parce que je refuse d’associer valeur et quantité.
pexels-jordan-benton-1095601_1.jpg
Ce que nous propose l’Évangile est selon moi bien plus pertinent : découvrir, avec l’irruption du Christ dans nos vies, que l’éternité est pour maintenant.
Qu’elle n’est pas une question de temps, mais de sens.
Elle est par exemple dans le moment vécu pleinement, ce que les psychologues font mine d’avoir découvert avec le concept de pleine conscience.
L’Évangile nous apprend que la vie tire sa valeur non pas de sa durée, mais de son orientation.
Ainsi quand Jésus enseigne : « Celui qui veut sauver sa vie la perdra » (Marc 8,35), il nous met en garde sur le risque véritable de passer à côté de l’essentiel.
Au fil des pages de la Bible, Dieu nous apprend patiemment à discerner ce qui est essentiel, afin que toute vie puisse être honorée à sa juste valeur.
Pasteur Fabian Clavairoly

Les rendez-vous de la semaine

  • Dimanche 21 novembre :

9h00 : Catéchisme pour adultes : Dominique Gounelle, théologienne & enseignante, nous introduira au thème : « le monde virtuel – le monde réel »

10h30 : Culte avec les catéchumènes

10h30 : Rencontre Dimanche en Fête

19h00 : Partage biblique, « Le genre apocalyptique : quel projet narratif ? L’exemple étonnant du livre de Daniel ».
Mardi 23 novembre, 14h30 : les visiteurs

  • Jeudi 25 novembre à 14h30 au Bouclier :
    Étude biblique sur la lettre de Paul aux Galates, épître de la colère !
  • Dimanche 28 novembre à 17h00 : Culte musical du 1er Avent.
    La nuit, les étoiles : le monde nocturne, imaginaire, poétique, d’attente et de confiance.
    Piano et soprano

Pour aller plus loin

Les inscriptions pour le camp ski du 5 au 12 février 2021 sont ouvertes à tous les jeunes âgés de 10 à 18 ans.
Renseignements auprès de Fabian Clavairoly


Partagez cet édito

Édito

Il y a dans les Évangiles une étonnante vérité : Jésus aime manger.

Non pas pour le plaisir de la table, mais parce que le repas est le lieu de la rencontre. À chaque fois qu’il s’assied pour partager le pain, quelque chose se révèle — de Dieu, de l’autre, et du Royaume à venir.

Jésus ne choisit pas toujours bien ses convives, du moins selon les critères du monde. On le voit à table avec les pécheurs, les publicains, les gens de mauvaise réputation. Cela scandalise les bien-pensants de son temps : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les pécheurs ? » demandent-ils.

Mais c’est précisément là que réside la grâce. Le repas devient signe d’une communion offerte, non à ceux qui se croient dignes, mais à ceux qui ont faim de pardon, de présence et de vie.

Chez Lévi, chez Zachée, chez Marthe et Marie, dans la foule des cinq mille ou au soir de la Cène, le Christ se fait compagnon de table. Il rompt le pain, partage le vin, écoute, enseigne, relève. À table, il n’y a plus de hiérarchie : le riche et le pauvre, le juste et le pécheur, le disciple fidèle et le traître s’y retrouvent côte à côte. C’est là, au cœur d’un repas, que se dévoile le visage d’un Dieu proche, humain, qui entre dans nos maisons et dans nos vies.

Et quand tout semble fini — après la croix, après la mort — c’est encore à table qu’il se fait reconnaître : à Emmaüs, lorsqu’il rompt le pain, ou au bord du lac, quand il prépare du poisson pour ses amis fatigués. Le Ressuscité continue de nous inviter à sa table.

Chaque fois que nous partageons le pain, que nous ouvrons nos portes, que nous accueillons l’autre sans condition, le Royaume s’approche. Peut-être faut-il redécouvrir cela aujourd’hui : dans un monde pressé, fragmenté, méfiant, le repas demeure un lieu de grâce. S’asseoir, écouter, bénir, rompre le pain ensemble — voilà déjà un geste d’Évangile.

Nous avons vécu dimanche un très beau moment à l’issue du culte avec un repas fraternel qui a rassemblé presque 60 personnes. Merci Jean-Fréd et Magali ! Dans la tradition réformée, ce lien entre table eucharistique et table fraternelle a toujours été essentiel. Le repas de communion déborde sur la vie communautaire : il nous envoie vers la table des autres, celle où se construit la fraternité concrète, en unissant ce que nous croyons et ce que nous vivons.

A une époque où l’on mange souvent seul et rapidement, ces repas partagés donnent à l’Église son visage de corps vivant. Autour d’une table, on ne consomme pas seulement des mets : on apprend à se connaitre. On reçoit la présence des autres, on apprend la lenteur, l’écoute, la gratitude, y compris parfois aux côtés d’un prochain que l’on n’a pas choisi…

Le repas communautaire, intergénérationnel, devient alors geste spirituel : il affirme que la communion n’est pas qu’une idée, mais une expérience tangible du Royaume qui vient. Chaque fois que l’Église se met à table, là où le pain est rompu et le vin partagé, c’est toujours Dieu qui, le premier, nous invite. Nous aimerions pouvoir proposer au moins un repas par mois pour vivre ces temps de partage précieux. Pour cela, l’engagement de certains est indispensable et nous aurions besoin d’une ou deux équipes en plus pour une parfaite régularité.
Alors si vous aimez cuisiner et/ou discuter, faites-moi signe !

Pasteur Fabian Clavairoly

Prochains repas fraternels à noter (avec les équipes car il y a des talents derrière chaque repas) :

Dimanche 21 décembre : Jeanne, Fiete et les étudiants du groupe 20-30

Dimanche 11 janvier : Kader, Caroline, Christine & Co

Dimanche 1er février : Anne-Muriel, Stéphanie, Bruno, Christian, Jérôme, Françoise et Jean-Fréd

Dimanche 22 mars : Vera, Fabian

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.