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Inutile ? Dérangeant ? Semaine du 25 septembre 2021

Inutile, gaspillage, à quoi ça sert ? Ce sont les premières réactions de catéchumènes à la vue de l’Arc-de-Triomphe ainsi revêtu ! Cet empaquetage questionne, dérange et c’est fait pour cela. Pourtant, une œuvre d’art devrait rester, demeurer, s’installer, surtout si elle coûte ; on a alors à faire à un monument. Mais ici, les deux artistes, Jeanne-Claude et Christo créent de l’éphémère : « nos œuvres sont régénérantes et elles s’effacent rapidement ». Ils créent de « gentils dérangements » qui en rompant l’ordre du quotidien nous invitent à voir les choses autrement, à redécouvrir ce qui n’est plus regardé à force d’être vu, connu, reconnu. Une telle œuvre emballée n’est visible qu’une fois dans une vie, mais reste gravée dans la mémoire et va marquer dans la vie. « Rien ne dure éternellement et c’est toute la beauté de la vie ». Après un moment, les catéchumènes disent : cadeau, innovation, original, créativité. Un cadeau, car sous le tissu – dedans – il y a quelque chose d’important à redécouvrir. L’objet du cadeau fait autant plaisir, marque autant que le geste et l’emballage qui donnent déjà le sens, l’enchantement de donner et de recevoir.
capture_d_e_cran_2021-09-24_a_12.49.07.pngC’est ce qui arrive à Jésus (Marc 14,3-9) lorsqu’une femme lui verse un parfum « de très grand prix » alors qu’on aurait pu faire tant de choses utiles avec cet argent. Et pourtant son geste va rester et on en parle. Dans un moment dramatique – Jésus va être arrêté – cet emballage de parfum conteste ce monde en ouvrant une parenthèse de respiration, de beauté, de gaieté, de joie quasi enfantine. Au cœur de ce temps dramatique, où l’homme va vivre le temps le plus douloureux, la femme apporte un geste, une parole qui est comme une contestation de ce monde. Elle n’efface pas le drame du monde et de la vie mais elle suspend le temps, elle permet une respiration, offre de la beauté, elle suspend les règles du monde pour offrir quelque chose d’autre. La dramatique du monde n’est pas niée, ni même transformée, elle est comme mise entre parenthèse pour un temps!
Car la femme croit, je le pense, que ce monde n’aura pas le dernier mot. Il faut un geste pour dire, pour contester la laideur de ce qui va arriver : l’arrestation et l’exécution, et pour proclamer une autre espérance, une beauté de la vie.
C’est ce que fera le récit du tombeau vide qui est d’abord est une contestation de ce monde : l’homme que vous rejetez, que vous excluez, que vous humiliez, celui que vous considérez comme moins que rien, que vous crucifiez, celui-là, dit Dieu, je le replace au cœur de vos vies. On ne soulignera jamais assez comment le message du tombeau vide, le matin de Pâques, est un message de contestation de ce que les hommes ont fait au plus petit, et en même temps une validation de tout ce que Jé »sus a dit a dit et vécu. On se souviendra de cette femme et de son geste qui anticipe. Car il y a des gestes, il y a des poésies, il y a des paroles, il y a des emballements qui dépassent son auteur et deviennent beauté, geste, Parole, contestation, espérance pour d’autres, pour nous
Pasteur Pierre Magne de la Croix

Les rendez-vous de la semaine

  • 25 & 26 septembre : week-end Dimanche En Fête (7-11 ans) dans les Vosges. Jeux, randonnée dans la forêt et découverte des personnages de la Bible. Départ samedi 13h30 au Palais universitaire. Retour dimanche 17h30 au même endroit. Inscriptions et informations : clavairoly@lebouclier.fr
  • Dimanche 25 septembre 10h30 : culte avec célébration de la cène, « en présence » et sur envideo.lebouclier.fr
  • dimanche 25 septembre 15h00 : bénédiction de mariage de Constance Brisson et Paul Ait Ghezala

Pour suivre les cultes par téléphone uniquement :
1. Appeler le 01 70 95 01 03
2. Tapez le numéro de la réunion : 322 913 6128 #
3. L’opérateur demande le numéro de participant ; vous tapez juste le : #
4. Tapez le code de la réunion : 265 204 #

  • Jeudi 30 septembre, 14h30 : étude biblique
  • Samedi 2 octobre 15h30 bénédiction de mariage de Laure-Anne Schmidt & Waël Hassen

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Édito

Il y a dans les Évangiles une étonnante vérité : Jésus aime manger.

Non pas pour le plaisir de la table, mais parce que le repas est le lieu de la rencontre. À chaque fois qu’il s’assied pour partager le pain, quelque chose se révèle — de Dieu, de l’autre, et du Royaume à venir.

Jésus ne choisit pas toujours bien ses convives, du moins selon les critères du monde. On le voit à table avec les pécheurs, les publicains, les gens de mauvaise réputation. Cela scandalise les bien-pensants de son temps : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les pécheurs ? » demandent-ils.

Mais c’est précisément là que réside la grâce. Le repas devient signe d’une communion offerte, non à ceux qui se croient dignes, mais à ceux qui ont faim de pardon, de présence et de vie.

Chez Lévi, chez Zachée, chez Marthe et Marie, dans la foule des cinq mille ou au soir de la Cène, le Christ se fait compagnon de table. Il rompt le pain, partage le vin, écoute, enseigne, relève. À table, il n’y a plus de hiérarchie : le riche et le pauvre, le juste et le pécheur, le disciple fidèle et le traître s’y retrouvent côte à côte. C’est là, au cœur d’un repas, que se dévoile le visage d’un Dieu proche, humain, qui entre dans nos maisons et dans nos vies.

Et quand tout semble fini — après la croix, après la mort — c’est encore à table qu’il se fait reconnaître : à Emmaüs, lorsqu’il rompt le pain, ou au bord du lac, quand il prépare du poisson pour ses amis fatigués. Le Ressuscité continue de nous inviter à sa table.

Chaque fois que nous partageons le pain, que nous ouvrons nos portes, que nous accueillons l’autre sans condition, le Royaume s’approche. Peut-être faut-il redécouvrir cela aujourd’hui : dans un monde pressé, fragmenté, méfiant, le repas demeure un lieu de grâce. S’asseoir, écouter, bénir, rompre le pain ensemble — voilà déjà un geste d’Évangile.

Nous avons vécu dimanche un très beau moment à l’issue du culte avec un repas fraternel qui a rassemblé presque 60 personnes. Merci Jean-Fréd et Magali ! Dans la tradition réformée, ce lien entre table eucharistique et table fraternelle a toujours été essentiel. Le repas de communion déborde sur la vie communautaire : il nous envoie vers la table des autres, celle où se construit la fraternité concrète, en unissant ce que nous croyons et ce que nous vivons.

A une époque où l’on mange souvent seul et rapidement, ces repas partagés donnent à l’Église son visage de corps vivant. Autour d’une table, on ne consomme pas seulement des mets : on apprend à se connaitre. On reçoit la présence des autres, on apprend la lenteur, l’écoute, la gratitude, y compris parfois aux côtés d’un prochain que l’on n’a pas choisi…

Le repas communautaire, intergénérationnel, devient alors geste spirituel : il affirme que la communion n’est pas qu’une idée, mais une expérience tangible du Royaume qui vient. Chaque fois que l’Église se met à table, là où le pain est rompu et le vin partagé, c’est toujours Dieu qui, le premier, nous invite. Nous aimerions pouvoir proposer au moins un repas par mois pour vivre ces temps de partage précieux. Pour cela, l’engagement de certains est indispensable et nous aurions besoin d’une ou deux équipes en plus pour une parfaite régularité.
Alors si vous aimez cuisiner et/ou discuter, faites-moi signe !

Pasteur Fabian Clavairoly

Prochains repas fraternels à noter (avec les équipes car il y a des talents derrière chaque repas) :

Dimanche 21 décembre : Jeanne, Fiete et les étudiants du groupe 20-30

Dimanche 11 janvier : Kader, Caroline, Christine & Co

Dimanche 1er février : Anne-Muriel, Stéphanie, Bruno, Christian, Jérôme, Françoise et Jean-Fréd

Dimanche 22 mars : Vera, Fabian

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.