(très) sale temps pour les femmes. Semaine du 18 septembre 2021

En montagne, la sensation du froid, réelle et nécessaire pour alerter le corps, peut devenir dominante et empêcher alors de ressentir d’autres sensations comme la soif ! Ainsi en camp de ski, des enfants qui ont froid ne ressentent alors plus la soif et ne boivent donc pas assez : d’où un corps qui lutte contre le froid mais aussi un corps qui est affaibli par le manque d’eau.
il en va de même dans notre actualité : la Covid, les urgences climatiques, le terrorisme post 13 novembre occupent, légitimement, la première place; ces sujets préoccupent et deviennent dominants au détriment d’autres informations comme, notamment, celles sur les personnes fragiles parmi les fragiles : les femmes ; je pense ainsi, vu l’actualité, à la situation dramatique des femmes en Afghanistan (cf. l’article ci-dessous), qui fait hélas écho à ce que vivent bien des femmes dans d’autres pays ! Des pays « pauvres » et lointains ? Pas tout à fait : regardons le Texas, grand état des USA, et le vote récent d’une loi particulièrement restrictive en matière d’interruption de grossesse. Et plus proche de nous, dans notre Europe, la Pologne qui a rendu l’avortement quasi illégal.
Cela fait écho pour moi à ce récit de Abraham et de son épouse Sarah. En situation de grande fragilité, une famine et alors la fuite à l’étranger pour survivre (Genèse 12,10-20), Abraham va se désolidariser de la personne plus fragile que lui : Sarah. Il fait passer son épouse pour sa sœur et la « livre » au harem de Pharaon ! Et cela ne plait pas à Dieu qui va intervenir non pas auprès d’Abraham (peut-être incapable d’entendre parce que justement lui-même en situation de fragilité, d’inquiétude, de peur) mais auprès des autorités : Pharaon. Et Pharaon va entendre ! Un récit dur pour notre humanité, mais un récit d’espérance en une Parole dure et juste et de confiance en des autorités qui écoutent et agissent. Comme dans tout texte biblique, je suis Abraham, je suis Sarah, je suis Pharaon.
Pasteur Pierre Magne de la Croix

Les rendez-vous de la semaine

  • samedi 18 septembre, 14h00 : temps de recueillement, de reconnaissance et de mémoire à l’occasion du décès de Mme la pasteur Colette Picot-Guéraud.
  • dimanche 19 septembre
    09h00 : catéchisme d’adultes « en présence » et sur www.envideo.lebouclier.fr: Le passe sanitaire, mesure d’exclusion ? Entre autorité, responsabilité et liberté avec le professeur Frédéric Rognon.
    10h30 : culte « en présence » et sur www.envideo.lebouclier.fr
    17h00 : concert Bach, Poulenc, Messiaen , avec Samuel Aznar, piano et Bruno Perrault, ondes Martenot

Pour suivre les cultes par téléphone uniquement :
1. Appeler le 01 70 95 01 03
2. Tapez le numéro de la réunion : 322 913 6128 #
3. L’opérateur demande le numéro de participant ; vous tapez juste le : #
4. Tapez le code de la réunion : 265 204 #

  • jeudi 23 septembre : l’étude biblique est reportée au jeudi 30 septembre
  • 25 & 26 septembre : week-end Dimanche En Fête (7-11 ans) dans les Vosges, jeux, randonnée dans la forêt et découverte des personnages de la Bible. Départ samedi 13h30 au Palais universitaire. Retour dimanche à 17h30 au même endroit. Inscriptions et informations : clavairoly@lebouclier.fr
  • dimanche 25 septembre
    10h30 : culte « en présence » et sur envideo.lebouclier.fr
    15h00 : bénédiction de mariage de Constance Brisson et Paul Ait Ghezala

Pour aller plus loin

  • L’extension du passe sanitaire est une mesure d’exclusion ” : entretien avec Frédéric Rognon dans le Réforme du 28 juillet. https://www.reforme.net/actualite/2021/07/28/%E2%80%84le-passe-sanitaire-est-un-abus%E2%80%84/
  • « Les talibans tentent d’éliminer les femmes du social » Le nouveau pouvoir de Kaboul vise « l’exclusion sociologique » des femmes mais aussi « l’effacement de l’identité de genre » dans l’imaginaire collectif officiel, alerte l’anthropologue Véronique Nahoum-Grappe dans une tribune au « Monde ». https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/15/veronique-nahoum-grappe-ce-que-veulent-les-talibans-c-est-la-disparition-sociale-des-afghanes_6094679_3232.html,
  • Pourquoi inscrire ses enfants au caté ? Que les enfants viennent d’un milieu pratiquant ou athée, il existe 5 bonnes raisons de donner une instruction religieuse à ses enfants, selon Antoine Nouis, théologien protestant. Vidéo de 4 mn : https://campusprotestant.com/video/religion-pourquoi-inscrire-ses-enfants-au-cate/

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Édito

Il y a dans les Évangiles une étonnante vérité : Jésus aime manger.

Non pas pour le plaisir de la table, mais parce que le repas est le lieu de la rencontre. À chaque fois qu’il s’assied pour partager le pain, quelque chose se révèle — de Dieu, de l’autre, et du Royaume à venir.

Jésus ne choisit pas toujours bien ses convives, du moins selon les critères du monde. On le voit à table avec les pécheurs, les publicains, les gens de mauvaise réputation. Cela scandalise les bien-pensants de son temps : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les pécheurs ? » demandent-ils.

Mais c’est précisément là que réside la grâce. Le repas devient signe d’une communion offerte, non à ceux qui se croient dignes, mais à ceux qui ont faim de pardon, de présence et de vie.

Chez Lévi, chez Zachée, chez Marthe et Marie, dans la foule des cinq mille ou au soir de la Cène, le Christ se fait compagnon de table. Il rompt le pain, partage le vin, écoute, enseigne, relève. À table, il n’y a plus de hiérarchie : le riche et le pauvre, le juste et le pécheur, le disciple fidèle et le traître s’y retrouvent côte à côte. C’est là, au cœur d’un repas, que se dévoile le visage d’un Dieu proche, humain, qui entre dans nos maisons et dans nos vies.

Et quand tout semble fini — après la croix, après la mort — c’est encore à table qu’il se fait reconnaître : à Emmaüs, lorsqu’il rompt le pain, ou au bord du lac, quand il prépare du poisson pour ses amis fatigués. Le Ressuscité continue de nous inviter à sa table.

Chaque fois que nous partageons le pain, que nous ouvrons nos portes, que nous accueillons l’autre sans condition, le Royaume s’approche. Peut-être faut-il redécouvrir cela aujourd’hui : dans un monde pressé, fragmenté, méfiant, le repas demeure un lieu de grâce. S’asseoir, écouter, bénir, rompre le pain ensemble — voilà déjà un geste d’Évangile.

Nous avons vécu dimanche un très beau moment à l’issue du culte avec un repas fraternel qui a rassemblé presque 60 personnes. Merci Jean-Fréd et Magali ! Dans la tradition réformée, ce lien entre table eucharistique et table fraternelle a toujours été essentiel. Le repas de communion déborde sur la vie communautaire : il nous envoie vers la table des autres, celle où se construit la fraternité concrète, en unissant ce que nous croyons et ce que nous vivons.

A une époque où l’on mange souvent seul et rapidement, ces repas partagés donnent à l’Église son visage de corps vivant. Autour d’une table, on ne consomme pas seulement des mets : on apprend à se connaitre. On reçoit la présence des autres, on apprend la lenteur, l’écoute, la gratitude, y compris parfois aux côtés d’un prochain que l’on n’a pas choisi…

Le repas communautaire, intergénérationnel, devient alors geste spirituel : il affirme que la communion n’est pas qu’une idée, mais une expérience tangible du Royaume qui vient. Chaque fois que l’Église se met à table, là où le pain est rompu et le vin partagé, c’est toujours Dieu qui, le premier, nous invite. Nous aimerions pouvoir proposer au moins un repas par mois pour vivre ces temps de partage précieux. Pour cela, l’engagement de certains est indispensable et nous aurions besoin d’une ou deux équipes en plus pour une parfaite régularité.
Alors si vous aimez cuisiner et/ou discuter, faites-moi signe !

Pasteur Fabian Clavairoly

Prochains repas fraternels à noter (avec les équipes car il y a des talents derrière chaque repas) :

Dimanche 21 décembre : Jeanne, Fiete et les étudiants du groupe 20-30

Dimanche 11 janvier : Kader, Caroline, Christine & Co

Dimanche 1er février : Anne-Muriel, Stéphanie, Bruno, Christian, Jérôme, Françoise et Jean-Fréd

Dimanche 22 mars : Vera, Fabian

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.