Laïcité, loi 1905 ! Semaine du 10 janvier 2021

Rendez- à César ce qui appartient à César (Luc 20,25).
La Loi du 9 décembre 1905 qui, en Vieille France dite de l’intérieur a mis fin au concordat et aux articles organiques toujours en vigueur en Alsace-Moselle, fait l’objet d’un projet de modification sous le titre : « Projet de Loi confortant le respect des principes de la République ». Vous trouverez ci-dessous les liens pour lire le plaidoyer de janvier 2021 de la Fédération Protestante de France.
Le protestantisme, qui représente environ 4000 des 5000 associations cultuelles Loi 1905, critique dans ce document « une loi peu attractive pour l’islam, limitante et intrusive pour le protestantisme » : « contrôle accru de l’ État sur la vie associative », « accroissement de la politique de surveillance et de contrainte, inutile et inadaptée », et « intrusion dans l’autonomie interne des Cultes ».
Le débat est ouvert, du moins se poursuit depuis 1905, voire 1795, lorsqu’un protestant conventionnel comme Boissy d’Anglas souhaitait déjà la séparation des Églises et de l’ État, voire 1598, lorsque l’Édit de Nantes actait, à sa manière et en son contexte historique particulier, un certain pluralisme religieux.
Si liberté, égalité, fraternité sont des valeurs, la laïcité, elle, est d’abord un principe d’organisation sociale qui repose sur les trois piliers classiques :

  • le premier pilier est la liberté de croire ou de ne pas croire, qui a pour corolaire la liberté de changer de religion, de quitter une religion, et de pratiquer son culte dans le respect de l’ordre public;
  • le deuxième pilier est la neutralité de l’État et des services publics, qui a pour corolaire qu’une religion n’est pas au-dessus des lois civiles;
  • le troisième pilier est la citoyenneté, quelques soient nos origines, nos sentiments, nos appartenances, nos engagements, qui a pour corolaire l’égalité des droits et des devoirs.

Interpellé par les démarches de la Fédération Protestante de France, le conseil presbytéral du Bouclier souhaite que notre Union UEPAL relaie ces informations auprès notamment des parlementaires.
Lors du débat avec la commission parlementaire, le président de la Fédération Protestante de France rappelle : « Je veux juste dire combien précisément cette séparation doit être effective et intelligente de sorte que la loi ne soit ni intrusive ni contraignante. Et dire aussi que la garantie de la liberté de culte n’est pas une sorte de pétition de principe abstraite qu’il suffirait d’invoquer comme un refrain, mais qu’elle ne va pas sans les conditions pratiques et juridiques de son exercice ».
Bien fraternellement et bonnes lectures
Pasteur Pierre Magne de la Croix

Les rendez-vous de la semaine

  • dimanche 10 janvier : pas de culte au Bouclier le matin, mais culte commun des paroisses de Strasbourg-centre à l’ Église Saint-Thomas, 10h00. Retransmission sur : https://www.templeneuf.org/retransmission/
  • dimanche 10 janvier, 16h00 au Bouclier: veillée musicale de l’ Épiphanie « en présence » et dans le respect des règles sanitaires (distance, masque…). Ce culte sera animé par Adrien Wiot au violoncelle et Firmin Martens au piano.
    Deux autres veillées seront proposées les dimanche 17 et 24 janvier à 16h00.

Pour aller plus loin sur laïcité & loi 1905

  • Projet de loi confortant le respect des principes de la République. Le protestantisme alerte et conteste. Éléments de plaidoyer – janvier 2021.
    Document téléchargeable sur : https://www.protestants.org/articles/67437-replay-du-president-de-la-fpf-au-parlement-contre-le-projet-de-loi
  • Commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi confortant le respect des principes de la République. Audition de la Fédération protestante de France M. François Clavairoly, président, et M. Jean-Daniel Roque, membre du bureau et conseiller juridique. 88 mn :
    https://lcp.fr/programmes/seance-publique-a-l-assemblee-nationale/respect-principes-de-la-republique-audition
  • « La laïcité est devenue notre seule identité ». Pour Olivier Abel, la France se complait dans les caricatures. Elles sont devenues pour nous une sorte de sacré qui ne répond pas au projet laïque d’une société plurielle. 10 mn : https://campusprotestant.com/video/la-laicite-est-devenue-notre-seule-identite/

Partagez cet édito

Édito

Il y a dans les Évangiles une étonnante vérité : Jésus aime manger.

Non pas pour le plaisir de la table, mais parce que le repas est le lieu de la rencontre. À chaque fois qu’il s’assied pour partager le pain, quelque chose se révèle — de Dieu, de l’autre, et du Royaume à venir.

Jésus ne choisit pas toujours bien ses convives, du moins selon les critères du monde. On le voit à table avec les pécheurs, les publicains, les gens de mauvaise réputation. Cela scandalise les bien-pensants de son temps : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les pécheurs ? » demandent-ils.

Mais c’est précisément là que réside la grâce. Le repas devient signe d’une communion offerte, non à ceux qui se croient dignes, mais à ceux qui ont faim de pardon, de présence et de vie.

Chez Lévi, chez Zachée, chez Marthe et Marie, dans la foule des cinq mille ou au soir de la Cène, le Christ se fait compagnon de table. Il rompt le pain, partage le vin, écoute, enseigne, relève. À table, il n’y a plus de hiérarchie : le riche et le pauvre, le juste et le pécheur, le disciple fidèle et le traître s’y retrouvent côte à côte. C’est là, au cœur d’un repas, que se dévoile le visage d’un Dieu proche, humain, qui entre dans nos maisons et dans nos vies.

Et quand tout semble fini — après la croix, après la mort — c’est encore à table qu’il se fait reconnaître : à Emmaüs, lorsqu’il rompt le pain, ou au bord du lac, quand il prépare du poisson pour ses amis fatigués. Le Ressuscité continue de nous inviter à sa table.

Chaque fois que nous partageons le pain, que nous ouvrons nos portes, que nous accueillons l’autre sans condition, le Royaume s’approche. Peut-être faut-il redécouvrir cela aujourd’hui : dans un monde pressé, fragmenté, méfiant, le repas demeure un lieu de grâce. S’asseoir, écouter, bénir, rompre le pain ensemble — voilà déjà un geste d’Évangile.

Nous avons vécu dimanche un très beau moment à l’issue du culte avec un repas fraternel qui a rassemblé presque 60 personnes. Merci Jean-Fréd et Magali ! Dans la tradition réformée, ce lien entre table eucharistique et table fraternelle a toujours été essentiel. Le repas de communion déborde sur la vie communautaire : il nous envoie vers la table des autres, celle où se construit la fraternité concrète, en unissant ce que nous croyons et ce que nous vivons.

A une époque où l’on mange souvent seul et rapidement, ces repas partagés donnent à l’Église son visage de corps vivant. Autour d’une table, on ne consomme pas seulement des mets : on apprend se connaitre. On reçoit la présence des autres, on apprend la lenteur, l’écoute, la gratitude, y compris parfois aux côtés d’un prochain que l’on n’a pas choisi…

Le repas communautaire, intergénérationnel, devient alors geste spirituel : il affirme que la communion n’est pas qu’une idée, mais une expérience tangible du Royaume qui vient. Chaque fois que l’Église se met à table, là où le pain est rompu et le vin partagé, c’est toujours Dieu qui, le premier, nous invite. Nous aimerions proposer au moins un repas par mois et aurions besoin d’une ou deux équipes en plus. Alors si vous aimez cuisiner et/ou discuter, faites-moi signe !

Pasteur Fabian Clavairoly

Prochains repas fraternels à noter (avec les équipes car il y a des talents derrière chaque repas) :

Dimanche 21 décembre : Jeanne, Fiete et les étudiants du groupe 20-30

Dimanche 11 janvier : Kader, Caroline, Christine & Co

Dimanche 1er février : Anne-Muriel, Stéphanie, Bruno, Christian, Jérôme, Françoise et Jean-Fréd

Dimanche 22 mars : Vera, Fabian

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.