L’Église n’a pas pour objet d’apporter le bonheur, mais elle en a cependant le pouvoir.

En retrouvant hier soir mes deux filles Elsa et Constance après dix jours de camp du Bouclier, j’avais en face de moi deux jeunes filles tout simplement heureuses.

J’ai alors éprouvé un sentiment de reconnaissance pour cette Église qui annonce l’Évangile et tente de le vivre en l’incarnant au quotidien. Mais, me suis-je demandé, est-ce qu’être chrétien rend heureux ?

Dès l’Antiquité, les philosophes ont fait du bonheur un objet principal de leur réflexion, or le christianisme semble marquer une rupture avec cette focalisation.

Si le bonheur n’est pas absent des textes bibliques (que l’on pense au Psaume 41 ou aux Béatitudes de l’évangéliste Matthieu par exemple), à la différence de la philosophie épicurienne ou stoïcienne, il ne fait pas l’objet d’une quête ultime.

Le bonheur personnel en christianisme n’est pas un objectif en soi.

Au contraire, dans sa rencontre avec le Christ, le croyant se voit même dessaisi d’un « souci de soi » qui pouvait l’obnubiler au point de le rendre malheureux.

En décentrant ainsi le croyant de lui-même, et en lui montrant le monde qui attend son engagement, ou le prochain qui a besoin de lui, Christ ne propose pas une voie de sagesse qui mène au bonheur tel qu’il se définit dans l’Antiquité, comme une vie qu’aucun trouble ne vient menacer (ataraxie).

Au contraire, au cours de ses rencontres il enjoint à se mêler de la Création par un appel qui prend au sérieux chacune et chacun en lui assignant plus qu’une place : un rôle.

Ce faisant, il nous permet alors d’éprouver la joie que procure le fait de vivre pleinement une vie renouvelée et pleine de sens.

Non, l’Église n’a pas pour objet d’apporter le bonheur, mais elle en a cependant le pouvoir.

Pasteur Fabian Clavairoly

Dimanches 28 août et 4 septembre : Culte à 10h30 et sur www.envideo.lebouclier.fr

Samedi 10 septembre à 13h30 : Reprise de l’école biblique pour les enfants de Dimanche en Fête

Samedi 10 septembre à 17h00 : Culte de rentrée et retour sur les camps de cet été

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Édito

Le meilleur moment c’est maintenant

Il y a deux semaines, j’ai été invitée à participer à la rencontre du groupe « Justice de Genre » des Églises luthériennes d’Europe de l’Ouest à Utrecht (Pays-Bas). En plus de découvrir la beauté des villes néerlandaises, leurs spécialités culinaires et leurs spécificités ecclésiales, j’ai eu la chance de pouvoir discuter avec d’autres théologiennes protestantes de l’importance d’annoncer l’espérance dans un monde en tension.

Une phrase dite pendant notre rencontre m’a particulièrement marqué : « Il n’y a pas de meilleur moment pour être l’Église que celui dans lequel nous vivons aujourd’hui… ».

Alors que la sécularisation va bon train et qu’il est de plus en plus difficile de trouver des bénévoles pour nos activités et des pasteur.es pour nos paroisses, c’est aujourd’hui que nous sommes appelés à servir le Seigneur et notre prochain. Alors que nous vivons dans un monde particulièrement violent et sur une planète qui souffre de notre indifférence, c’est aujourd’hui que nous sommes appelés à être des messagers et messagères d’espérance.

Je ne sais pas pour vous, mais il m’est souvent difficile de réussir à vivre dans le moment présent. Dès que j’ai fini une tâche, je me projette déjà dans la suivante : je pense à mon prochain culte, ma prochaine séance de catéchisme, mes prochaines vacances, ma prochaine année. Et maintenant que j’ai de supers outils pour travailler de plus en plus vite, notamment les IA, et un téléphone toujours dans la main, je n’ai jamais été aussi rapide. Je suis une personne performante et efficace… Mais à quel prix, puisque les TO-DO List m’empêchent de penser. J’ai besoin de me souvenir que je dois vivre ma vie maintenant et pas plus tard. J’ai besoin de reprendre mon souffle. J’ai besoin de sortir ma tête de mon ordinateur et de lever les yeux vers ce qui m’entoure et Celui qui m’accompagne.

Comment incarner l’espérance que je fonde dans le Dieu de vie, tant en paroles qu’en actes, si je crois que ce qui est attendu de moi est toujours de me projeter dans l’à-venir ?

Il n’y a pas de meilleur moment pour être l’Église que celui dans lequel nous vivons aujourd’hui et il n’y a pas de meilleur moment pour vivre que le présent qui nous est donné.

Même dans les moments plus difficiles, ma foi en un Dieu d’amour m’offre réconfort et confiance. L’Esprit me donne le Souffle qui me sort de mon apnée et je respire enfin : oui j’en suis sûre, malgré l’installation des idées totalitaires dans notre pays, les injustices répétées commises contre les femmes et les minorités, la destruction de l’environnement, Dieu nous donnera justice et paix.

Et c’est cette espérance future qui me permet de ne pas croire que tout cela n’a aucun sens ou que l’Église est destinée à disparaître. Le meilleur moment pour vivre, c’est maintenant. Le meilleur moment pour faire vivre l’Église, c’est maintenant. Le meilleur moment pour se tourner vers les autres, c’est maintenant.

Alors belle fin de mois de novembre à toustes ! Que vos derniers jours avant l’Avent soient beaux à vivre dans leur présent.

Pasteure vicaire Juliette Marchet

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.