L’espérance de grandir encore d’avantage

Le camp Togo est revenu, le camp Jura démarre ce lundi avec 42 jeunes, 8 responsables pour 11 jours de vie collective intense (cuisine, chants, jeux, ménage, veillées) , d’activités dans la nature (bivouac, randonnées, canoë) et de cheminement spirituel, cet été aussi sur « la foi, la guerre ». Un des textes bibliques sera le récit de Déborah et de Yaëlle (Juges 4), deux femmes imbriquées, actrices et victimes des guerres de leur époque !

L’éditorial d’Antoine Nouïs dans le Réforme (https://www.reforme.net) du 20 juillet rappelle :

 » Face à la guerre, la théologie oscille entre deux réponses. La première est prophétique, elle rappelle à temps et à contretemps le commandement de ne pas tuer et son extension vers la non-violence que l’on trouve dans l’Évangile. » C’est l’attitude que Jésus a adoptée face à ses ennemis : il en est mort. La seconde position est pragmatique. Elle prend acte que le mal existe et qu’une société doit l’empêcher de se déployer. L’Évangile appelle à être des citoyens responsables, notamment devant le mal. Les pragmatiques ont réfléchi aux critères qui permettaient d’intervenir dans une guerre avec la fameuse théorie de la guerre juste.

Les prophétiques s’appuient sur l’autorité de Jésus qui a toujours refusé tout acte de puissance. Les pragmatiques s’appuient sur les passages du Nouveau Testament disant qu’il faut être soumis aux autorités civiles qui ont pour fonction d’arrêter le mal.

Les pragmatiques reprochent aux prophétiques leur idéalisme en avançant l’exemple de la Deuxième Guerre mondiale. N’y a-t-il pas des moments où le pacifisme est une lâcheté et une soumission au règne du mal ? Les prophétiques reprochent aux pragmatiques de sous-estimer l’engrenage de la violence en avançant l’exemple de la Première Guerre mondiale qui devait ne durer que quelques semaines.

Le débat entre les deux positions est aussi vieux que le christianisme. Il n’est pas sûr qu’il y ait une position absolue et intemporelle. La vérité se trouve peut-être dans la tension entre les deux attitudes. Dans son roman Tactique du diable, C. S. Lewis rapporte les lettres du chef des démons à son neveu qui a la mission d’entraîner un jeune gentleman anglais sur la mauvaise pente. Lorsque la guerre est déclarée, il écrit : « Fais-moi le récit détaillé des réactions de ton protégé à la nouvelle de la guerre, pour que nous puissions examiner s’il est préférable que tu en fasses un patriote ardent ou un pacifiste acharné. »  Son étude du Sermon sur la montagne a enraciné Dietrich Bonhoeffer dans la conviction que le chrétien devait être pacifiste. Quand il a été convaincu qu’il devait apporter sa collaboration à la préparation d’un attentat contre Hitler, il n’a pas cherché à justifier son attitude, il a simplement dit : « Je préfère prendre ce risque que de laisser massacrer des gens… Et j’espère en la grâce de Dieu. » Jacques Ellul a théorisé cette attitude en disant que, si un jour on était contraint à la violence, il fallait continuer à croire à la fécondité de l’affirmation radicale de la non-violence.

Les rendez-vous de la semaine

Août 2022 : culte tous les dimanches à 10h30 et ce dimanche 14 août peut-être aussi sur www.envideo.lebouclier.fr

lundi 15 août : départ du camp Jura

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Édito

« Et vous, qui dites-vous que je suis ? »

Relire un parcours de trois ans de catéchisme fait de discussions, d’enseignement, de lectures, de rencontres, de chants : relire en partie sa vie pour l’interroger sous le regard de ce Dieu bienveillant qui à travers Jésus-Christ nous demande : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? » (Mat 16, 16). C’est le sens de la retraite spirituelle que nous allons vivre avec les catéchumènes de troisième année pendant les vacances.

Oser poser des mots sur notre espérance comme sur nos doutes, et poursuivre le parcours dans la Beit Midrash comme disent les juifs, c’est-à-dire la « maison d’interprétation » qu’est l’Église, ce lieu de formation, d’édification et de partage qui nous rassemble bien au-delà de nos différences.

Le 19 mai, dimanche de Pentecôte, les 12 catéchumènes seront invités à oser une parole personnelle pour dire la réalité de leur spiritualité avec leurs propres mots. Aucune bonne réponse n’est attendue, autre que la leur.

Ce geste auquel ils sont invités, fondateur, marque un passage de l’ordre du rite car au-delà même de tout aspect religieux, il exprime la prise au sérieux de sujets pensants et agissants qui ne sont appréhendés ni sous l’angle de l’âge, du lien familial, du sexe, du statut social, de la force, de l’intelligence ou de la piété mais pour ce qu’ils sont : eux-mêmes.

Pasteur Fabian Clavairoly

A noter :

  • Samedi à mardi : Retraite spirituelle pour les KT3
  • Dimanche 21 à 10h30 : Culte
  • Mardi 23 avril de 18h00 à 20h00 : Soirée débat « Le pacte européen et ses enjeux » avec Fanny Petit, assistante parlementaire de Damien Carême et Dalia Frantz, responsable des questions européennes à la Cimade
  • Dimanche 28 à 10h30 : Culte
  • Dimanche 5 mai : Culte et repas fraternel, pensez à vous annoncer 🙂

 

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.