L’Eglise protestante unie de France

L’Église protestante unie de France (www.epudf.org) est la principale Église protestante en France. Elle est issue de l’union en 2013 de l’Église réformée de France (de l’intérieur) et de l’Église évangélique luthérienne de France (de l’intérieur). Son synode national se tiendra du 26 mai au 29 mai à Mazamet et accueillera les 200 délégués et des invités de France et d’Europe. Le thème est Mission de l’Église et ministères. Voici un extrait du dossier préparatoire (« Grains à moudre » du pasteur Gil Daudé), sous forme de 5 propositions à débattre :

1. Dans une société post-chrétienne qui n’attend rien de l’Eglise, dans un monde sécularisé où l’Église n’est plus l’organisme qui accomplit la fonction religieuse de la société, mais qui révèle une recherche spirituelle aux multiples facettes, notre mission est d’être une Église de la rencontre. Dieu s’y rencontre – sans jamais être saisi – dans la personne du Jésus des évangiles, qui se donne au monde …

2. Dans un monde nomade – idéologiquement, spirituellement et socialement disloqué – l’Église minoritaire, fragile et disséminée, a vocation d’ensemencement … « on ne naît pas chrétien, on le devient»

3. Face au primat de l’émotion et de la subjectivité, la mission de l’Église est de garder le recul de la raison critique et le silence intérieur, d’où peut émerger une humble parole de Dieu pour aujourd’hui.

4. Face aux religions (séculières ou non) qui mettent le bonheur sous condition, notre mission est d’être une Église qui affirme le don gratuit de la Grâce, de l’accueil, et invite à la gratitude …

5. Dans un monde religieusement morcelé et une société parfois agressivement plurielle, la mission de l’Église est de (se) rappeler qu’on ne rencontre jamais une religion mais des hommes et des femmes créés à l’image et à la ressemblance de Dieu. Avec lesquels, autant que cela dépende de nous, il s’agit, au nom du Christ, de construire des espaces de vie et de dialogue.

Je suis heureux de représenter, avec la pasteure Esther Lenz, notre UEPAL (Union des Églises protestantes d’Alsace-Lorraine)  à ce synode de Mazamet. Pasteur Pierre Magne.

Les rendez-vous de la semaine

Dimanche 29 mai, 10h30 : culte au Bouclier et sur www.envideo.lebouclier.fr

Dimanche 5 juin, 10h00 : culte de Pentecôte avec baptême et confirmations de 9 catéchumènes. Retransmis sur www.envideo.lebouclier.fr

Samedi 11 juin, 16h30 : culte des tout petits au Bouclier, suivi d’un repas avec ce que chacun apportera à partager ; soirée avec les familles de Dimanche En Fête

Week-end des 25 & 26 juin : sortie de paroisse dans les Vosges ; bienvenue à tout niveau de randonnée ! info : https://www.lebouclier.fr/randonnee-a-la-bresse-du-24-au-27-juin-2022/

 

 

Partagez cet édito

Édito

Mémoire sans nationalisme

En France, la Toussaint est derrière nous – un jour où l’on décore les tombes, allume des bougies et garde vivants les souvenirs. Pour les chrétiens protestants, comme moi, le dimanche dans trois semaines sera le « dimanche des défunts » (Totensonntag) – le dernier dimanche de l’année ecclésiastique, où nous nous souvenons des morts. Comme mon grand-père aime le rappeler, ce jour est souvent aussi appelé « dimanche de l’Éternité » (Ewigkeitssonntag). L’accent est mis sur la vie éternelle et la résurrection, c’est-à-dire sur l’éternité de Dieu et l’espérance au-delà de la mort. Cette idée me semble très belle : « dimanche de l’Éternité » ne nous rappelle pas seulement les défunts, mais nous invite aussi à réfléchir au-delà. Ainsi, le « dimanche des défunts » devient non seulement un jour de mémoire, mais une transition entre le passé, le présent et ce qui est à venir. Dans les paroisses protestantes, on ne pense donc pas seulement à la mort, mais on met en avant l’espérance et la vie éternelle.

Vous vous demandez peut-être pourquoi, en tant que communauté réformée au  Bouclier, nous avons vécu le culte en mémoire des défunts dimanche dernier et n’avons pas attendu le dimanche de l’Éternité pour le faire : historiquement, le  dimanche des morts a été ordonné à l’Église de Prusse en 1816 par le roi Frédéric-Guillaume  III – à l’origine en mémoire des soldats tombés pendant les  guerres de libération contre Napoléon, mais aussi fortement lié symboliquement au décès de la reine Louise, figure du pouvoir. Dans l’opinion publique, elle est devenue un symbole du combat contre la France – une image nationaliste qui a dès le départ associé ce jour à des idéaux politiques et militaires.

Ainsi, le « dimanche des morts » pensé comme un hommage aux soldats tombés, a pris immédiatement des traits politiques et nationalistes.  La liberté y était associée à l’effort militaire et à l’obéissance envers le roi. C’est pourquoi, au Bouclier, nous ne célébrons pas simplement ce que le roi de Prusse avait prévu et avons déjà, à la Toussaint, pris un moment de recueillement pour penser à nos défunts.

Lors du Camp Caté de cette année, pendant les vacances, nous avons parlé avec les jeunes exactement de la liberté et de ce que signifie être courageux aujourd’hui. Il est devenu clair : la liberté n’est pas un état que l’on conquiert par les armes ou la violence. Elle se manifeste en regardant, en intervenant lorsque les autres détournent le regard.
Au camp, nous avons notamment étudié la figure de Mariann Edgar Budde, évêque de Washington. Dans son sermon lors de l’investiture du président des États-Unis en 2024, elle a adressé des paroles claires à Donald Trump et a lancé un appel pressant à la responsabilité, à la miséricorde et à la justice. Elle a montré que la foi est toujours une posture : élever la voix là où les gens souffrent, attirer l’attention sur l’injustice et défendre l’humanité.

Entre la Toussaint et le dimanche des défunts, il ne s’agit donc pas seulement de semaines de mémoire, mais au-delà d’une date, d’un espace à habiter : une invitation à s’arrêter, regarder, apprendre l’espérance et assumer la responsabilité que nous  avons les uns envers les autres.

Car le vrai courage ne se manifeste pas dans le combat – mais dans la paix.

Fiete Wasmuth, volontaire VISA de la paroisse du Bouclier

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.