Les laissés-pour-compte ont du prix au yeux de Dieu.

« Dans cette même région, il y avait des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leur troupeau. 

Un ange du Seigneur leur apparut et la gloire du Seigneur les entoura de lumière. Ils eurent alors très peur. 

Mais l’ange leur dit : « N’ayez pas peur, car je vous annonce une bonne nouvelle qui réjouira beaucoup tout le peuple »… 

 Les bergers ne s’attendaient clairement pas à être témoins de ce qu’ils ont vécu. C’est qu’au premier siècle, la profession de berger n’est pas un métier valorisé : le berger est celui qui vit à l’extérieur des villes, amené à toucher les animaux en situation d’impureté et à être oublieux des rites religieux.

Par définition, les bergers sont donc à la périphérie sociale autant que religieuse. Particulièrement méprisés à l’époque parce qu’on pensait que, selon la Loi, ils étaient rituellement « impurs », est donc par essence même inapte à entrer en relation avec Dieu.

Pourtant, c’est bien aux bergers les premiers que la « bonne nouvelle pour tout le peuple » est annoncée.

À ceux qui vivent loin du monde et ses valeurs, dans la nuit et le froid.

À ceux qui se pensaient insignifiants aux yeux des hommes et de Dieu.

À ceux qui étaient convaincus eux-mêmes de ne pas être légitimes.

L’annonce aux bergers de cette naissance à venir nous dit l’essentiel de l’Évangile : les laissés-pour-compte ont du prix aux yeux de Dieu. Que chacun à travers cet enseignement de saint Luc puisse recevoir une parole qui relève et restitue la dignité des plus humbles.

Pasteur Fabian Clavairoly

Semaines à venir

– Ce soir à 20h00 : Christmas Lullaby : concert de l’ensemble vocal « 6 de Chœur » au profit du projet Togo du Bouclier. Mendelssohn, Fauré, Charpentier… (entrée libre)

– Samedi 10 décembre à 16h30 : Culte des tout petits « Le trio de la crèche ! »

– Dimanche 11 décembre à 10h30 : culte avec Dimanche en Fête (préparation de la Veillée de Noël)

– Dorothée Duntze qui fait partie de l’équipe Dimanche en Fête et engagée en particulier pour tout l’aspect artistique et plastique (nous lui devons les décors de Noël chaque année) nous invite à l’exposition « Parures et décorations » les week-ends dès le vendredi du 9-11 et 16-18 décembre de 14h à 19h au 22 rue Lafayette à la Meinau. Bienvenue à tous !

– Samedi 17 décembre : Festival de la Cimade : Migrant’scène

Prison administrative pour les personnes étrangères : enfermer sans délit, ni condamnation

. 17h00 : présentation de l’exposition.
. 18h00 : table ronde et débat
. 19h30 : verre de l’amitié

Dimanche 24 décembre à 18h00 : Veillée de Noël

 

 

 

 

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Édito

Il y a dans les Évangiles une étonnante vérité : Jésus aime manger.

Non pas pour le plaisir de la table, mais parce que le repas est le lieu de la rencontre. À chaque fois qu’il s’assied pour partager le pain, quelque chose se révèle — de Dieu, de l’autre, et du Royaume à venir.

Jésus ne choisit pas toujours bien ses convives, du moins selon les critères du monde. On le voit à table avec les pécheurs, les publicains, les gens de mauvaise réputation. Cela scandalise les bien-pensants de son temps : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les pécheurs ? » demandent-ils.

Mais c’est précisément là que réside la grâce. Le repas devient signe d’une communion offerte, non à ceux qui se croient dignes, mais à ceux qui ont faim de pardon, de présence et de vie.

Chez Lévi, chez Zachée, chez Marthe et Marie, dans la foule des cinq mille ou au soir de la Cène, le Christ se fait compagnon de table. Il rompt le pain, partage le vin, écoute, enseigne, relève. À table, il n’y a plus de hiérarchie : le riche et le pauvre, le juste et le pécheur, le disciple fidèle et le traître s’y retrouvent côte à côte. C’est là, au cœur d’un repas, que se dévoile le visage d’un Dieu proche, humain, qui entre dans nos maisons et dans nos vies.

Et quand tout semble fini — après la croix, après la mort — c’est encore à table qu’il se fait reconnaître : à Emmaüs, lorsqu’il rompt le pain, ou au bord du lac, quand il prépare du poisson pour ses amis fatigués. Le Ressuscité continue de nous inviter à sa table.

Chaque fois que nous partageons le pain, que nous ouvrons nos portes, que nous accueillons l’autre sans condition, le Royaume s’approche. Peut-être faut-il redécouvrir cela aujourd’hui : dans un monde pressé, fragmenté, méfiant, le repas demeure un lieu de grâce. S’asseoir, écouter, bénir, rompre le pain ensemble — voilà déjà un geste d’Évangile.

Nous avons vécu dimanche un très beau moment à l’issue du culte avec un repas fraternel qui a rassemblé presque 60 personnes. Merci Jean-Fréd et Magali ! Dans la tradition réformée, ce lien entre table eucharistique et table fraternelle a toujours été essentiel. Le repas de communion déborde sur la vie communautaire : il nous envoie vers la table des autres, celle où se construit la fraternité concrète, en unissant ce que nous croyons et ce que nous vivons.

A une époque où l’on mange souvent seul et rapidement, ces repas partagés donnent à l’Église son visage de corps vivant. Autour d’une table, on ne consomme pas seulement des mets : on apprend à se connaitre. On reçoit la présence des autres, on apprend la lenteur, l’écoute, la gratitude, y compris parfois aux côtés d’un prochain que l’on n’a pas choisi…

Le repas communautaire, intergénérationnel, devient alors geste spirituel : il affirme que la communion n’est pas qu’une idée, mais une expérience tangible du Royaume qui vient. Chaque fois que l’Église se met à table, là où le pain est rompu et le vin partagé, c’est toujours Dieu qui, le premier, nous invite. Nous aimerions pouvoir proposer au moins un repas par mois pour vivre ces temps de partage précieux. Pour cela, l’engagement de certains est indispensable et nous aurions besoin d’une ou deux équipes en plus pour une parfaite régularité.
Alors si vous aimez cuisiner et/ou discuter, faites-moi signe !

Pasteur Fabian Clavairoly

Prochains repas fraternels à noter (avec les équipes car il y a des talents derrière chaque repas) :

Dimanche 21 décembre : Jeanne, Fiete et les étudiants du groupe 20-30

Dimanche 11 janvier : Kader, Caroline, Christine & Co

Dimanche 1er février : Anne-Muriel, Stéphanie, Bruno, Christian, Jérôme, Françoise et Jean-Fréd

Dimanche 22 mars : Vera, Fabian

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.