capture_d_e_cran_2021-12-31_a_14.11.30.png

Meilleurs vœux ! Semaine du 1er janvier 2022

Les vœux invitent à réfléchir sur le temps et le bonheur.
Pour parler du temps, il y a le temps quantitatif qui se compte et se numérote, celui des calendriers et des pendules. Ce temps – chronos – permet d’organiser l’existence, de prévoir, de planifier ; sans nos agendas et nos montres, nous serions bien embarrassés.
Il y a aussi le temps qualitatif – le kaïros – le moment propice, l’instant favorable, qui survient et qui peut aussi être le temps d’infortune, de difficultés, de crise ; la crise étant avant tout ce temps de questionnement, le temps de l’évaluation, le temps du discernement, m’occasion de faire le, point sur nous-même, sur notre monde. La bonne heure n’est pas l’heure exacte mais le bonheur ; la mauvaise heure est malheur et non rendez- vous manqué.
Quand nous nous souhaitons « bonne année », nous croisons les deux temps : j’espère qu’un changement dans le temps-calendrier entraînera un temps-favorable et que les douze prochains mois seront un temps humainement satisfaisant et pas seulement une durée mathématique.

Ce temps-kairos-surgissement, bonne heure ou bonheur, n’est pas incompatible avec nos vœux : Il ne demande pas qu’on oublie l’autrefois et qu’on se détourne du futur. Il implique que le souvenir de ce qui a été et l’anticipation de ce qui sera ne soient pas pour nous un tourment, une obsession ou une tyrannie.
Ce temps-kairos-surgissement accepte le passé (ce qui n’élimine pas regrets et aigreurs, mais les surmonte) et espère en l’avenir (ce qui ne supprime pas inquiétudes et appréhensions, mais les domine). Deux phrases de l’Evangile le disent : « Tes péchés te sont pardonnés » (autrement dit, ton passé ne doit pas te peser ; bien qu’il demeure, il ne t’emprisonne pas), « ne vous faites pas de souci pour le lendemain » (ce qui ne signifie nullement ne pas s’en préoccuper, mais garder confiance au milieu même de ses angoisses). capture_d_e_cran_2021-12-31_a_14.11.30.pngPour le dire sous la forme d’un message d’espérance :
Tout n’est pas annulé
Le soleil n’est pas annulé
Le printemps n’est pas annulé
Les relations ne sont pas annulées
L’amour n’est pas annulé
La lecture n’est pas annulée
L’attention à autrui n’est pas annulée
La musique n’est pas annulée
L’imagination n’est pas annulée
La gentillesse n’est pas annulée
Les conversations ne sont pas annulées
L’espérance n’est pas annulée
La prière n’est pas annulée
(auteur inconnu www.wuerzburg-thomas-kirche.de/nicht-alles-ist-abgesagt )

Pasteur Pierre Magne

Les rendez-vous de la semaine

  • Samedi 1er janvier, 17h00 : Concert du Nouvel An , Bach et Dante, un cheminement musico-poétique. Michel Douiller met en résonance orgue et poésie, grâce aux vers mémorables de Dante et à la musique de Bach, un véritable cheminement musico-poétique.
  • Dimanche 2 janvier, 10h30 : culte « en présence » et sur www.envideo.lebouclier.fr
  • Dimanche 9 janvier, 10h30 : journée de Dimanche En Fête, culte « en présence » et sur www.envideo.lebouclier.fr avec les Gospel Friends du Bouclier.

A découvrir

  • Jacques Ellul, faute d’espoir, l’espérance . Pour Jacques Ellul, nous sommes devenus les sujets d’un système technicien qui, à chaque difficulté qu’il suscite, croit trouver des réponses techniques. C’est au contraire à un sursaut de notre liberté qu’il appelle. https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/intelligence-service/intelligence-service-du-samedi-18-decembre-2021-6262255
  • Qu’avons-nous appris de cette crise sanitaire ? Michel Bertrand, pasteur et théologien relève combien le Covid nous a rappelé la finitude de nos vies et sa fragilité. Mais au gré des réactions des médias ou des politiques, cette crise nous appelle à la pensée complexe et à la foi en un Dieu tout autre. 32 mn :
    https://campusprotestant.com/video/quavons-nous-appris-de-cette-crise-sanitaire/

Partagez cet édito

Édito

Il y a dans les Évangiles une étonnante vérité : Jésus aime manger.

Non pas pour le plaisir de la table, mais parce que le repas est le lieu de la rencontre. À chaque fois qu’il s’assied pour partager le pain, quelque chose se révèle — de Dieu, de l’autre, et du Royaume à venir.

Jésus ne choisit pas toujours bien ses convives, du moins selon les critères du monde. On le voit à table avec les pécheurs, les publicains, les gens de mauvaise réputation. Cela scandalise les bien-pensants de son temps : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les pécheurs ? » demandent-ils.

Mais c’est précisément là que réside la grâce. Le repas devient signe d’une communion offerte, non à ceux qui se croient dignes, mais à ceux qui ont faim de pardon, de présence et de vie.

Chez Lévi, chez Zachée, chez Marthe et Marie, dans la foule des cinq mille ou au soir de la Cène, le Christ se fait compagnon de table. Il rompt le pain, partage le vin, écoute, enseigne, relève. À table, il n’y a plus de hiérarchie : le riche et le pauvre, le juste et le pécheur, le disciple fidèle et le traître s’y retrouvent côte à côte. C’est là, au cœur d’un repas, que se dévoile le visage d’un Dieu proche, humain, qui entre dans nos maisons et dans nos vies.

Et quand tout semble fini — après la croix, après la mort — c’est encore à table qu’il se fait reconnaître : à Emmaüs, lorsqu’il rompt le pain, ou au bord du lac, quand il prépare du poisson pour ses amis fatigués. Le Ressuscité continue de nous inviter à sa table.

Chaque fois que nous partageons le pain, que nous ouvrons nos portes, que nous accueillons l’autre sans condition, le Royaume s’approche. Peut-être faut-il redécouvrir cela aujourd’hui : dans un monde pressé, fragmenté, méfiant, le repas demeure un lieu de grâce. S’asseoir, écouter, bénir, rompre le pain ensemble — voilà déjà un geste d’Évangile.

Nous avons vécu dimanche un très beau moment à l’issue du culte avec un repas fraternel qui a rassemblé presque 60 personnes. Merci Jean-Fréd et Magali ! Dans la tradition réformée, ce lien entre table eucharistique et table fraternelle a toujours été essentiel. Le repas de communion déborde sur la vie communautaire : il nous envoie vers la table des autres, celle où se construit la fraternité concrète, en unissant ce que nous croyons et ce que nous vivons.

A une époque où l’on mange souvent seul et rapidement, ces repas partagés donnent à l’Église son visage de corps vivant. Autour d’une table, on ne consomme pas seulement des mets : on apprend à se connaitre. On reçoit la présence des autres, on apprend la lenteur, l’écoute, la gratitude, y compris parfois aux côtés d’un prochain que l’on n’a pas choisi…

Le repas communautaire, intergénérationnel, devient alors geste spirituel : il affirme que la communion n’est pas qu’une idée, mais une expérience tangible du Royaume qui vient. Chaque fois que l’Église se met à table, là où le pain est rompu et le vin partagé, c’est toujours Dieu qui, le premier, nous invite. Nous aimerions pouvoir proposer au moins un repas par mois pour vivre ces temps de partage précieux. Pour cela, l’engagement de certains est indispensable et nous aurions besoin d’une ou deux équipes en plus pour une parfaite régularité.
Alors si vous aimez cuisiner et/ou discuter, faites-moi signe !

Pasteur Fabian Clavairoly

Prochains repas fraternels à noter (avec les équipes car il y a des talents derrière chaque repas) :

Dimanche 21 décembre : Jeanne, Fiete et les étudiants du groupe 20-30

Dimanche 11 janvier : Kader, Caroline, Christine & Co

Dimanche 1er février : Anne-Muriel, Stéphanie, Bruno, Christian, Jérôme, Françoise et Jean-Fréd

Dimanche 22 mars : Vera, Fabian

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.