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Meilleurs vœux ! Semaine du 1er janvier 2022

Les vœux invitent à réfléchir sur le temps et le bonheur.
Pour parler du temps, il y a le temps quantitatif qui se compte et se numérote, celui des calendriers et des pendules. Ce temps – chronos – permet d’organiser l’existence, de prévoir, de planifier ; sans nos agendas et nos montres, nous serions bien embarrassés.
Il y a aussi le temps qualitatif – le kaïros – le moment propice, l’instant favorable, qui survient et qui peut aussi être le temps d’infortune, de difficultés, de crise ; la crise étant avant tout ce temps de questionnement, le temps de l’évaluation, le temps du discernement, m’occasion de faire le, point sur nous-même, sur notre monde. La bonne heure n’est pas l’heure exacte mais le bonheur ; la mauvaise heure est malheur et non rendez- vous manqué.
Quand nous nous souhaitons « bonne année », nous croisons les deux temps : j’espère qu’un changement dans le temps-calendrier entraînera un temps-favorable et que les douze prochains mois seront un temps humainement satisfaisant et pas seulement une durée mathématique.

Ce temps-kairos-surgissement, bonne heure ou bonheur, n’est pas incompatible avec nos vœux : Il ne demande pas qu’on oublie l’autrefois et qu’on se détourne du futur. Il implique que le souvenir de ce qui a été et l’anticipation de ce qui sera ne soient pas pour nous un tourment, une obsession ou une tyrannie.
Ce temps-kairos-surgissement accepte le passé (ce qui n’élimine pas regrets et aigreurs, mais les surmonte) et espère en l’avenir (ce qui ne supprime pas inquiétudes et appréhensions, mais les domine). Deux phrases de l’Evangile le disent : « Tes péchés te sont pardonnés » (autrement dit, ton passé ne doit pas te peser ; bien qu’il demeure, il ne t’emprisonne pas), « ne vous faites pas de souci pour le lendemain » (ce qui ne signifie nullement ne pas s’en préoccuper, mais garder confiance au milieu même de ses angoisses). capture_d_e_cran_2021-12-31_a_14.11.30.pngPour le dire sous la forme d’un message d’espérance :
Tout n’est pas annulé
Le soleil n’est pas annulé
Le printemps n’est pas annulé
Les relations ne sont pas annulées
L’amour n’est pas annulé
La lecture n’est pas annulée
L’attention à autrui n’est pas annulée
La musique n’est pas annulée
L’imagination n’est pas annulée
La gentillesse n’est pas annulée
Les conversations ne sont pas annulées
L’espérance n’est pas annulée
La prière n’est pas annulée
(auteur inconnu www.wuerzburg-thomas-kirche.de/nicht-alles-ist-abgesagt )

Pasteur Pierre Magne

Les rendez-vous de la semaine

  • Samedi 1er janvier, 17h00 : Concert du Nouvel An , Bach et Dante, un cheminement musico-poétique. Michel Douiller met en résonance orgue et poésie, grâce aux vers mémorables de Dante et à la musique de Bach, un véritable cheminement musico-poétique.
  • Dimanche 2 janvier, 10h30 : culte « en présence » et sur www.envideo.lebouclier.fr
  • Dimanche 9 janvier, 10h30 : journée de Dimanche En Fête, culte « en présence » et sur www.envideo.lebouclier.fr avec les Gospel Friends du Bouclier.

A découvrir

  • Jacques Ellul, faute d’espoir, l’espérance . Pour Jacques Ellul, nous sommes devenus les sujets d’un système technicien qui, à chaque difficulté qu’il suscite, croit trouver des réponses techniques. C’est au contraire à un sursaut de notre liberté qu’il appelle. https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/intelligence-service/intelligence-service-du-samedi-18-decembre-2021-6262255
  • Qu’avons-nous appris de cette crise sanitaire ? Michel Bertrand, pasteur et théologien relève combien le Covid nous a rappelé la finitude de nos vies et sa fragilité. Mais au gré des réactions des médias ou des politiques, cette crise nous appelle à la pensée complexe et à la foi en un Dieu tout autre. 32 mn :
    https://campusprotestant.com/video/quavons-nous-appris-de-cette-crise-sanitaire/

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Édito

Mémoire sans nationalisme

En France, la Toussaint est derrière nous – un jour où l’on décore les tombes, allume des bougies et garde vivants les souvenirs. Pour les chrétiens protestants, comme moi, le dimanche dans trois semaines sera le « dimanche des défunts » (Totensonntag) – le dernier dimanche de l’année ecclésiastique, où nous nous souvenons des morts. Comme mon grand-père aime le rappeler, ce jour est souvent aussi appelé « dimanche de l’Éternité » (Ewigkeitssonntag). L’accent est mis sur la vie éternelle et la résurrection, c’est-à-dire sur l’éternité de Dieu et l’espérance au-delà de la mort. Cette idée me semble très belle : « dimanche de l’Éternité » ne nous rappelle pas seulement les défunts, mais nous invite aussi à réfléchir au-delà. Ainsi, le « dimanche des défunts » devient non seulement un jour de mémoire, mais une transition entre le passé, le présent et ce qui est à venir. Dans les paroisses protestantes, on ne pense donc pas seulement à la mort, mais on met en avant l’espérance et la vie éternelle.

Vous vous demandez peut-être pourquoi, en tant que communauté réformée au  Bouclier, nous avons vécu le culte en mémoire des défunts dimanche dernier et n’avons pas attendu le dimanche de l’Éternité pour le faire : historiquement, le  dimanche des morts a été ordonné à l’Église de Prusse en 1816 par le roi Frédéric-Guillaume  III – à l’origine en mémoire des soldats tombés pendant les  guerres de libération contre Napoléon, mais aussi fortement lié symboliquement au décès de la reine Louise, figure du pouvoir. Dans l’opinion publique, elle est devenue un symbole du combat contre la France – une image nationaliste qui a dès le départ associé ce jour à des idéaux politiques et militaires.

Ainsi, le « dimanche des morts » pensé comme un hommage aux soldats tombés, a pris immédiatement des traits politiques et nationalistes.  La liberté y était associée à l’effort militaire et à l’obéissance envers le roi. C’est pourquoi, au Bouclier, nous ne célébrons pas simplement ce que le roi de Prusse avait prévu et avons déjà, à la Toussaint, pris un moment de recueillement pour penser à nos défunts.

Lors du Camp Caté de cette année, pendant les vacances, nous avons parlé avec les jeunes exactement de la liberté et de ce que signifie être courageux aujourd’hui. Il est devenu clair : la liberté n’est pas un état que l’on conquiert par les armes ou la violence. Elle se manifeste en regardant, en intervenant lorsque les autres détournent le regard.
Au camp, nous avons notamment étudié la figure de Mariann Edgar Budde, évêque de Washington. Dans son sermon lors de l’investiture du président des États-Unis en 2024, elle a adressé des paroles claires à Donald Trump et a lancé un appel pressant à la responsabilité, à la miséricorde et à la justice. Elle a montré que la foi est toujours une posture : élever la voix là où les gens souffrent, attirer l’attention sur l’injustice et défendre l’humanité.

Entre la Toussaint et le dimanche des défunts, il ne s’agit donc pas seulement de semaines de mémoire, mais au-delà d’une date, d’un espace à habiter : une invitation à s’arrêter, regarder, apprendre l’espérance et assumer la responsabilité que nous  avons les uns envers les autres.

Car le vrai courage ne se manifeste pas dans le combat – mais dans la paix.

Fiete Wasmuth, volontaire VISA de la paroisse du Bouclier

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.