Pourquoi toujours elles ?

Pourquoi les femmes sont-elles toujours les premières victimes de la régression des droits, des tentations réactionnaires, des situations de conflits ? Viol des femmes en « terre conquise » en Ukraine, port de la burqa désormais obligatoire en public en Afghanistan, projet de la Cour suprême des Etats-Unis de revenir sur la décision de 1973 qui garantit le droit des femmes à avorter sur l’ensemble du territoire américain. Et dans notre Europe de l’Ouest, terre d’égalité et d’émancipation, les femmes sont bien souvent moins payées que les hommes. Notre christianisme reste en tension entre d’un côté la parole d’égalité et d’émancipation de Paul (« Il n’y a plus ni Juif, ni Grec, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme » Gal 3,28) et d’un autre côté la difficulté du même Paul à traduire en pratique cette conviction (cf. 1 Corinthiens 11 et… le port du voile).

Jean-Marie de Bourqueney, directeur de l’hebdomadaire protestant Réforme (12 mai 2022, www.reforme.net ) écrit : « … il n’y a aucune raison de limiter l’accès des femmes à la responsabilité et à l’égalité. Cela est vrai dans l’économie mais aussi dans toutes les Églises ! Quand la théologienne catholique Anne Soupa fut candidate à la succession de l’archevêque de Lyon, Mgr Barbarin, elle pose un geste essentiel, prophétique… Combien de temps allons-nous encore fermer les yeux sur le fait que cette discrimination, encore une fois dans tous les domaines, touche la moitié de la population ? Avons-nous oublié que le sens de la religion c’est de relier, de libérer des servitudes ? Peut-on encore parler de libération de ces servitudes, quand la plupart des femmes sont condamnées, de fait, à accomplir la plupart des tâches du quotidien, et qu’on les empêche de vivre leur liberté, celle de leur corps comme celle de leur vocation et de leurs talents ? Notre protestantisme, au travers de beaucoup de mouvements (dont le Planning familial …) s’est toujours battu pour cette égalité… Retrouvons notre dignité : nous sommes tous créés, masculin et féminin, à l’image de Dieu ».

Les rendez-vous de la semaine

Samedi 14 et dimanche 15 : week-end pour les enfants de 6 à 11 ans dans les Vosges

Dimanche 15 mai, 10h30 : culte au Bouclier et sur www.envideo.lebouclier.fr  Baptême de Éléore Mast-Jacquemin ; célébration de la cène. Apéro dans la cour.

Jeudi 19 mai à 15h00, Causeries du Jeudi : Parcours autobiographique du Dr Paulo de Rezende publié dans un ouvrage au Brésil et en France « Ma Vie : de la Propriété du Pin Tordu à ce vaste monde »

Dimanche 22 mai, grande journée au Bouclier :

> 09h00 : catéchisme adulte « Le dialogue inter religieux : entre nécessité et limite » par le professeur Fritz Lienhard

> 10h30 : culte avec la participation de Fritz Lienhard

> Midi : le 1er repas fraternel depuis deux ans ! Pour l’organisation de ce repas, merci à celles et ceux qui savent qu’ils viendront, de vous annoncer quelques jours avant au 03 88 75 77 85 ou eglise@lebouclier.fr l’équipe pourra encore mieux préparer pour les invités de la dernière heure

> 15h00 : concert des jeunes musiciens de la paroisse

 

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Édito

Mémoire sans nationalisme

En France, la Toussaint est derrière nous – un jour où l’on décore les tombes, allume des bougies et garde vivants les souvenirs. Pour les chrétiens protestants, comme moi, le dimanche dans trois semaines sera le « dimanche des défunts » (Totensonntag) – le dernier dimanche de l’année ecclésiastique, où nous nous souvenons des morts. Comme mon grand-père aime le rappeler, ce jour est souvent aussi appelé « dimanche de l’Éternité » (Ewigkeitssonntag). L’accent est mis sur la vie éternelle et la résurrection, c’est-à-dire sur l’éternité de Dieu et l’espérance au-delà de la mort. Cette idée me semble très belle : « dimanche de l’Éternité » ne nous rappelle pas seulement les défunts, mais nous invite aussi à réfléchir au-delà. Ainsi, le « dimanche des défunts » devient non seulement un jour de mémoire, mais une transition entre le passé, le présent et ce qui est à venir. Dans les paroisses protestantes, on ne pense donc pas seulement à la mort, mais on met en avant l’espérance et la vie éternelle.

Vous vous demandez peut-être pourquoi, en tant que communauté réformée au  Bouclier, nous avons vécu le culte en mémoire des défunts dimanche dernier et n’avons pas attendu le dimanche de l’Éternité pour le faire : historiquement, le  dimanche des morts a été ordonné à l’Église de Prusse en 1816 par le roi Frédéric-Guillaume  III – à l’origine en mémoire des soldats tombés pendant les  guerres de libération contre Napoléon, mais aussi fortement lié symboliquement au décès de la reine Louise, figure du pouvoir. Dans l’opinion publique, elle est devenue un symbole du combat contre la France – une image nationaliste qui a dès le départ associé ce jour à des idéaux politiques et militaires.

Ainsi, le « dimanche des morts » pensé comme un hommage aux soldats tombés, a pris immédiatement des traits politiques et nationalistes.  La liberté y était associée à l’effort militaire et à l’obéissance envers le roi. C’est pourquoi, au Bouclier, nous ne célébrons pas simplement ce que le roi de Prusse avait prévu et avons déjà, à la Toussaint, pris un moment de recueillement pour penser à nos défunts.

Lors du Camp Caté de cette année, pendant les vacances, nous avons parlé avec les jeunes exactement de la liberté et de ce que signifie être courageux aujourd’hui. Il est devenu clair : la liberté n’est pas un état que l’on conquiert par les armes ou la violence. Elle se manifeste en regardant, en intervenant lorsque les autres détournent le regard.
Au camp, nous avons notamment étudié la figure de Mariann Edgar Budde, évêque de Washington. Dans son sermon lors de l’investiture du président des États-Unis en 2024, elle a adressé des paroles claires à Donald Trump et a lancé un appel pressant à la responsabilité, à la miséricorde et à la justice. Elle a montré que la foi est toujours une posture : élever la voix là où les gens souffrent, attirer l’attention sur l’injustice et défendre l’humanité.

Entre la Toussaint et le dimanche des défunts, il ne s’agit donc pas seulement de semaines de mémoire, mais au-delà d’une date, d’un espace à habiter : une invitation à s’arrêter, regarder, apprendre l’espérance et assumer la responsabilité que nous  avons les uns envers les autres.

Car le vrai courage ne se manifeste pas dans le combat – mais dans la paix.

Fiete Wasmuth, volontaire VISA de la paroisse du Bouclier

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.