Quand les cloches sonnent suite à un décès – semaine du 6 mars 2021

Être pasteur c’est vivre avec la vie et avec la mort, celles des autres, celles des siens. C’est dire la blessure de la mort et c’est « transmuer cette mort » en reconnaissance pour la vie partagée, en confiance pour le courage à venir et en espérance en Jésus-Christ.
Raphaël Picon écrivait : « Dans la tristesse peut-être infinie et inconsolable causée par la mort, il s’agit d’entendre une douleur, d’accompagner une souffrance, de signifier la perte. Il s’agit aussi d’apporter un réconfort à travers la conduite d’un culte apaisant et l’énoncé d’une parole chaleureuse, qui tous deux témoignent de la vie malgré tout et disent la grâce, c’est-à-dire le fait de se sentir à nouveau possible, de se croire à nouveau autorisé dans l’existence ».
Le culte de reconnaissance et d’espérance :

  • c’est une « communauté » qui permet de dire de la mort qu’elle nous est commune et qu’elle concerne chacun de manière ultime. Chacun peut partager la peine ressentie et la voir portée, et de dire combien cette mort nous concerne tous ;
  • peut aider à réaliser ce qui s’est passé, à s’arrêter devant la perte, de prendre le temps que soit exprimée la plainte. Cette prise en compte de la mort est d’autant plus forte dans un temple qui a pour symbole visible une croix : elle rappelle que Dieu ne s’est pas incarné dans un monde enchanté mais dans une histoire humaine, faite aussi de violence et de mort ;
  • c’est l’Église qui accueille et se fait l’interprète d’attentes exposées ou non exprimées ; il s’agit de rejoindre les gens endeuillés là où ils sont et de marcher avec eux en tant que porteur et témoin d’une Parole en Jésus-Christ sur la mort et sur la vie ;
  • si le culte est parole qui permet d’exprimer la mort, la référence à la Bible nous confronte à autre chose que la douleur, ouvre un horizon autre, un témoignage de la vie qui demeure malgré tout. Établir un lien entre la Bible et le défunt est une manière de dire que la vie de cette personne s’inscrit dans l’Évangile, qu’elle en est elle-même une page, que cette personne a existé et existe pour Dieu ;
  • et par le mot « grâce » est affirmé le fait que chacun peut se sentir touché par une parole qui procure du bien, redonne courage, permet d’avoir confiance en un nouveau commencement. Dire la résurrection vaut pour le défunt et pour les endeuillés, telle la promesse d’un réveil à venir. Même si la bonne nouvelle d’un recommencement, d’une résurrection n’est pas toujours audible le jour des obsèques, elle est dite ; la parole fera son chemin, restera dans les mémoires, et portera peut-être des fruits.

Je souhaitais partager cela avec vous ; peut-être parce que nous sommes dans le temps de Carême qui nous conduit au Vendredi Saint, peut-être parce que ces derniers temps je vis des décès qui remuent, peut-être aussi parce que je suis touché par le livre du rabbin Delphine Horvilleur : « Vivre avec nos morts ».

Avec mes cordiales salutations
Pasteur Pierre Magne de la Croix

Les rendez-vous de la semaine

  • samedi 6 mars : petite balade de paroisse
    Départ 09h30, place de l’Université, ou bien 10h15 au parking de la maison forestière de Welschbruch, au-dessus du Hohwald sur la départementale 426.
    Apporter : pique-nique, vêtements adaptés à la météo
  • dimanche 7 mars 10h30, culte avec célébration de la Cène « en présence » et sur www.envideo.lebouclier.fr
  • dimanche 7 mars, 15h00 : culte musical « en présence » ; avec Adrien Wiot, violoncelle ; Jonathan Funck, luth.
  • lundi 8 mars, 20h : l’association d’amitié judéo-chrétienne de Strasbourg et l’association œcuménique Charles Péguy vous invitent à une lecture croisée juive et chrétienne du livre biblique de Ruth par le rabbin Ariel Rebibo et le pasteur Fabian Clavairoly. Lien direct : https://zoom.us/j/81496396181 . Mot de passe : 210308
  • dimanche 14 mars, 19h00, partage biblique : « Lire l’épître aux Galates », ouvert à tous sur www.envideo.lebouclier.fr.

Pour aller plus loin

  • Les parenthèses de Carême pour cheminer ensemble vers Pâques : vous trouverez de la musique pour se poser, une impulsion pour méditer, des mots pour prier, un cantique pour chanter, une proposition pour s’impliquer : https://www.uepal.fr/3-mars/
  • La rabbin Delphine Horvilleur , autour de la sortie de son livre « Vivre avec nos morts. Petit traité de consolation  » 32 mn : https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/delphine-horvilleur-philosopher-avec-la-mort

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Édito

Connaissez-vous Peter James ?

Qui est Peter James ?

A l’origine je viens, comme le nom l’indique, d’Angleterre. Je suis en France depuis 50 ans, et depuis 1991 en Alsace. C’est la raison pour laquelle on peut dire que je suis un « Alsacien de découverte ». Je suis marié à Estelle, qui chante au chœur. Et j’ai deux enfants, de 23 et 20 ans. Professionnellement, je manage une équipe de gestionnaire de projets pour une banque bien connue dans la région. Pendant mon temps libre, j’aime faire du sport, en particulier du volleyball.

Je participe au Bouclier depuis 2006 où j’ai réalisé plusieurs projets, comme la vidéo et la base de données. J’ai été Conseiller presbytéral pendant 12 années, et mes enfants ont eu la chance d’y suivre le catéchisme.

Quand et comment êtes-vous arrivé dans la paroisse du Bouclier ?

En revenant à Strasbourg, nous avons cherché, pour nos enfants et pour nous même, une église où nous pourrions nous impliquer. Après quelques cultes dans d’autres églises de la ville, nous avons pris la direction de la paroisse.

Pour l’anecdote, le premier jour où nous sommes allés au culte au Bouclier le pasteur nous a parlé et demandé pourquoi nous sommes là. Après quelques échanges, sa conclusion a été simple : « Ne cherchez plus, l’église pour vous et vos enfants, c’est ici, au Bouclier » !

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’y rester ?

Avant tout, les pasteurs. Parallèlement à cela, la qualité des cultes, en particulier les prédications, sont vraiment spéciales et incomparables. La qualité d’animation de la jeunesse a aussi été importante pour nous, à cause de nos enfants.

Ces deux éléments ont été les plus importants pour nous et nous ont convaincus de choisir le Bouclier.

Selon vous, c’est ce qui fait la particularité des cultes au Bouclier par rapport aux autres paroisses que vous connaissez ?

Bien sûr, ce sont les mêmes aspects qui m’ont déjà convaincu de rester au Bouclier. Donc la qualité des prédications et des cultes en général, mais aussi la présence et participation de paroissiens, que l’on ne trouve pas dans d’autre églises. Et maintenant, depuis quelques années, la vidéo vient naturellement s’y ajouter.

Que-faites-vous dans la paroisse du Bouclier ?

Après m’être impliqué dans plusieurs projets pour la paroisse, je coordonne actuellement l’équipe vidéo. La paroisse a commencé à faire la vidéo en 2020 : le culte est filmé et diffusé en direct sur Zoom et YouTube. Il est également possible de regarder le culte ultérieurement sur YouTube. Les paroles des chants et les lectures bibliques sont également projetées dans le temple par le groupe technique. Comme j’ai toujours été attiré par les nouvelles technologies, je me suis occupé de la mise en place de toute cette partie informatique et technique, en compagnie de quelques autres paroissiens. Ce fut une aventure passionnante en 2020 et en 2021. Et maintenant nous continuons avec une dizaine de personnes de l’équipe technique. J’accompagne l’équipe qui travaille la vidéo et j’essaie d’être présent pendant les cultes.

Pourquoi avez-vous fait la vidéo au Bouclier ?

Nous avons commencé avec la vidéo à cause du Covid au printemps 2020. Se retrouver ensemble pour aller au culte n’était alors plus possible. Alors nous avons essayé de diffuser le culte par Zoom et de filmer les pasteurs dans le temple. Comme ça, les paroissiens ont pu avoir le culte chez eux. Cette nouvelle façon de vivre le culte a intéressé beaucoup de personnes, au-delà de la paroisse. C’est la raison pour laquelle on a installé la vidéo au début de 2021. Maintenant on y trouve 4 caméras, deux micros et deux projecteurs dans le temple. Et il faut ajouter que je suis très content que les gens participent à cette aventure et qu’ils permettent ainsi de la continuer.

Pourquoi avez-vous continué avec la vidéo après le Covid ?

Nous avons constaté que la vidéo permettait aux personnes de vivre le culte à distance, pour les personnes sans possibilité ou volonté de déplacer. Cette offre est très appréciée ; chaque dimanche, une vingtaine de personnes participe au culte par Zoom. C’est aussi un bon moyen de faire découvrir la paroisse au travers de YouTube. Ils peuvent ainsi suivre le culte et apprécier la parole particulière du Bouclier.

J’aimerai terminer en rappelant que la richesse de la paroisse est la participation de nombreux bénévoles dans les activités paroissiales. J’invite donc le lecteur à donner du temps et à apporter ses compétences à la paroisse pour que cette force du Bouclier puisse continuer 😉

Propos recueillis par Maite Peters

A noter :

  • Dimanche 04 à 10h30 : Culte et baptême de Marceau
  • Mercredi 07 à 19h00 : Rencontre du groupe 20-30 : « L’emprise et les abus spirituels dans la religion : comprendre, prévenir, accompagner ». Pour échanger sur ce sujet d’actualité, nous recevrons la Professeure Annick Vanderlinden, maître de conférence à la faculté de théologie protestante de l’université de Strasbourg. Venez nombreux !
  • Dimanche 11 mai à 10h30 : Culte et baptêmes de Joséphine et Ferdinand
  • Jeudi 15 mai à 15h00 : Causerie du Jeudi : « Contentieux de la responsabilité climatique : où en est t’on ? » par Francis Mallol, Président honoraire de tribunal administratif

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.