Semaine du 29 juillet 2021

Dans l’Evangile de Luc, au chapitre 19, l’histoire de Zachée est touchante : il se sait dans l’erreur et il veut changer, c’est alors que Dieu entre dans sa vie, comme elle est entrée avant lui dans celle de David et de tant d’autres.
Il est ainsi devenu un « Fils d’Abraham », ce à quoi nous sommes appelés à notre tour.
Zachée qui avait pris l’habitude de travailler pour le compte de l’empire, la puissance païenne, et d’escroquer son peuple en se payant sur les taxes imposées s’adresse à Jésus en l’appelant Seigneur.
Il confesse ainsi de manière publique l’espérance qu’il met dans ce maître qui a su croire en lui et qui l’a relevé en lui-même.

La question que je me pose en lisant ce texte aujourd’hui est : qu’en est-il de nous aujourd’hui ? Faut-il être un David ou un Zachée pour que le pouvoir du pardon signifie quelque chose pour nous ? Faut-il avoir à ce point été en faute pour être considéré comme perdu, et donc, digne d’être appelé par Jésus ?
Je ne le crois pas.
Même si c’est parfois le cas, il n’est pas besoin d’avoir commis les pires atrocités pour être perdu.
D’ailleurs j’aurais tendance à penser que c’est plutôt le contraire. Pour un David ou un Zachée, combien de jeunes qui face à l’avenir incertain aimeraient se hisser sur un arbre pour y voir plus clair ; combien de mères de familles qui ont l’impression de sombrer dans un quotidien qui les étouffe en se sentant coupables ; combien d’hommes qui aimeraient pouvoir se distinguer de la foule et retrouver du travail en étant appelés et reconnus pour ce qu’ils sont.
Autant d’exemples qu’il serait facile de multiplier tant la complexité de nos vies suffit à nous mettre dans des situations parfois difficiles à gérer.

Alors quand je lis ce texte, même au milieu de l’été plutôt tranquille, je me rends compte que Jésus s’adresse à nous à travers Zachée, qu’il connait chacune et chacun d’entre nous comme il a appelé Zachée par son prénom et qu’il veut s’inviter chez nous pour mettre les choses à plat.
Notre vie n’est peut-être pas aussi rocambolesque que celle de David, et nous ne sommes peut-être pas aussi détestés que Zachée, mais l’Évangile s’adresse à nous en nous disant : de la même manière que Jésus s’est invité chez Zachée, il s’invite aussi chez vous, et il n’est pas nécessaire d’avoir commis une atrocité pour envisager de prendre au sérieux cette intrusion !

Les rendez-vous de la semaine

Les cultes de l’été sont le dimanche à 18h00, suivi d’un repas où chacun apportera son propre dîner.

  • Dimanche 1er août à 18h00 : culte « en présence » suivi du repas dans le jardin du presbytère si la météo le permet; afin de respecter les mesures sanitaires, chacun apportera son propre repas.

Pour suivre les cultes par téléphone uniquement :
1. Appeler le 01 70 95 01 03
2. Tapez le numéro de la réunion : 322 913 6128 #
3. L’opérateur demande le numéro de participant ; vous tapez juste le : #
4. Tapez le code de la réunion : 265 204 #

Partages bibliques 2021-2022

Quel serait selon vous le meilleur créneau pour les partages bibliques du Bouclier qui ont lieu d’habitude le dimanche entre 19h00 et 22h00 et pour quelles raisons ? Nous vous invitons à remplir ce formulaire :
>https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfDW4Hervsa3mjGYFc-key3YNVqFwbhdc_kuIBaR2CXezSDgQ/viewform?vc=0&c=0&w=1&flr=0 ]

Partagez cet édito

Édito

Après l’austérité de Rosh Hashana et de Yom Kippour, le une autre fête apparait dans le calendrier biblique et tombe en ce mois d’octobre, plus joyeuse : dans le livre du Lévitique au chapitre 23 : « Le Seigneur dit à Moïse : « Communique ceci aux Israélites : à partir du quinzième jour du septième mois, on célébrera pendant une semaine la fête des Tentes en mon honneur ».

Comme les Hébreux au moment de la sortie d’Égypte, nos amis juifs ont quitté toute cette semaine la solidité de la maison pour une tente : une soucca en hébreu, à l’origine du nom de la fête de Souccot.

Couverte par des branchages qui doivent laisser passer la lumière du jour et celle des étoiles, cette tente que vous avez peut-être aperçue ces derniers jours en vous promenant dans Strasbourg est construite sur la terrasse de l’appartement, dans la cour ou le jardin de la maison. Son toit, la partie la plus importante de la soucca, replace les croyants sous la seule protection de Dieu, et le caractère agricole des réjouissances qui accompagnaient la fin de la récolte d’automne (Ex. 23,16) se retrouve dans les fruits qui décorent la cabane, dont la construction par chaque famille est un moment de joie. Après le pardon de Kippour et l’engrangement des récoltes, le fidèle se réjouit devant l’Éternel de tous ses bienfaits

Vous l’avez compris, la cabane, la tente, est un symbole de fragilité mais aussi de la protection de Dieu, qui accompagne, et qui donne ce dont l’homme a besoin.

Il y a des consignes très claires pour sa construction : il faut qu’on puisse voir les étoiles à travers le toit, deux murs pleins, et le commencement d’un troisième qui selon les commentaires dessine ainsi un bras qui enlace et qui est interprété comme une manifestation de la tendresse divine.

C’est que davantage que la demeure permanente, la soucca est ouverte ! Elle possède des murs mais pas de porte d’entrée, afin de pouvoir accueillir les membres de la communauté, la famille, les amis, juifs et non-juifs.

Une des richesses du judaïsme tient à sa façon de ritualiser les grands points de la foi. Les juifs ne font pas que méditer sur la précarité de la vie et la présence bienfaisante de Dieu, ils l’interprètent, le vivent de manière incarnée en faisant l’expérience de la cabane.

Cela nous rappelle qu’en français, c’est le même mot qui évoque à la fois notre perception des choses, la manière dont nous en prenons conscience, et leur signification : c’est ce que nous percevons avec nos sens qui fait sens pour nous.

La fête de Souccot est un rite au sens le plus noble du terme, une façon de donner du sens à un événement à l’aide d’un support matériel, à habiter ce qu’il croit au sens premier du terme.

Dans le protestantisme on se méfie du rite qui est toujours soupçonné de devenir un geste sans contenu, et donc une superstition. On peut cependant se demander si la méfiance vis-à-vis du rite n’est pas une des causes de la difficulté des protestants à transmettre leur foi à leurs enfants…

Pasteur Fabian Clavairoly

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.