Marcher dans la présence de Dieu

De retour de 10 jours de camp dans les Cévennes avec les catéchumènes qui ont fait leur confirmation l’année dernière, je suis reconnaissant pour ces temps de rires, de jeux vécus dans la légèreté, mais aussi ces discussions très sérieuses au cours des randonnées, notamment pendant le bivouac de plusieurs jours.
Sans doute la marche est-elle propice à de telles discussions…
La marche n’est pas seulement un élément de récit dans la Bible, elle prend une signification théologique.
Qu’elle soit déclenchée par un appel, comme Abraham partant pour la Terre de la promesse, ou que ce soit une fuite ; que ce soit la marche des patriarches, ces bergers nomades conduisant leurs troupeaux, l’errance du peuple hébreu pendant quarante ans au désert, ou encore les promenades de Jésus en Galilée annonçant le Royaume…, la marche dans la Bible est toujours le lieu privilégié de la rencontre :
– rencontre avec soi-même,
– rencontre avec les autres
– rencontre avec Dieu
En se mettant en route, l’homme, la femme, l’enfant, apprend à se connaître lui-même.
« L’appel à partir, adressé par Dieu à Abraham, “lekh lekha”, peut se traduire par : “Pars vers toi”. Marcher vers la Terre promise, c’est marcher vers sa propre terre. Marche physique mais aussi marche intérieure au cours de laquelle Abraham découvre sa propre identité et donc sa vocation.
La marche est aussi le lieu où Israël, « ce peuple nomade sur la parole de son Dieu », fait la découverte progressive d’un « Dieu nomade », qui marche à ses côtés, jusque dans la vallée de l’ombre et de la mort.
On passe ainsi d’une marche extérieure, pour laquelle il ne vaut mieux pas oublier sa gourde, à une marche intériorisée, où marcher dans la présence de Dieu signifie suivre ses commandements pour vivre son projet.
« Marche en ma présence et sois parfait », dit Dieu à Abraham.
D’ailleurs, la « Torah », la loi, signifie en hébreu « chemin à suivre »… car « elle trace le chemin que le peuple est appelé à suivre pour vivre en alliance avec Yhwh.
Alors pourquoi marcher ? parce que la marche est en quelque sorte l’antidote contre le grand danger de la sédentarité : le danger de ne plus compter sur Dieu mais sur ses propres forces et sur ses réserves, son avoir.
« Le sédentaire reçoit sa force de ce qui vient du sol, le nomade de ce qui vient d’en haut ».
Pasteur Fabian Clavairoly

Les rendez-vous de la semaine

  • Dimanche 18 juillet à 18h00 : culte « en présence » et sur www.envideo.lebouclier.fr
    suivi du repas dans le jardin du presbytère si la météo le permet; afin de respecter les mesures sanitaires, chacun apportera son propre repas.

Pour suivre les cultes par téléphone uniquement :
1. Appeler le 01 70 95 01 03
2. Tapez le numéro de la réunion : 322 913 6128 #
3. L’opérateur demande le numéro de participant ; vous tapez juste le : #
4. Tapez le code de la réunion : 265 204 #

Les cultes de l’été sont le dimanche à 18h00, suivi d’un repas où chacun apportera son propre dîner.

Partages bibliques 2021-2022

Quel serait selon vous le meilleur créneau pour les partages bibliques du Bouclier qui ont lieu d’habitude le dimanche entre 19h00 et 22h00 et pour quelles raisons ? Nous vous invitons à remplir ce formulaire :
>https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfDW4Hervsa3mjGYFc-key3YNVqFwbhdc_kuIBaR2CXezSDgQ/viewform?vc=0&c=0&w=1&flr=0 ]

Partagez cet édito

Édito

« Le temps de Dieu est le meilleur des temps »

Les Romains, s’inspirant des Grecs, avaient coutume de placer sur le char d’un général revenant victorieux de bataille et défilant à Rome pour célébrer son triomphe, un esclave qui lui murmurait régulièrement à l’oreille : « Memento mori » (« Rappelle-toi que tu es mortel »). Une manière d’éviter de succomber à l’hybris, cet orgueil qui nous guette tous.

Le Christ, quant à lui, ne se contente pas de nous rappeler notre condition, il la prend sur lui, pour nous amener à la sublimer à sa suite.

C’est dans cet esprit qu’est composée en 1707 la cantate Actus tragicus de Jean-Sébastien Bach : une réflexion sur la condition humaine face à la finitude.

À travers ses mouvements, elle évoque certes, la fragilité de la vie et la certitude de la mort, mais aussi – c’est heureux -, l’espérance chrétienne en la résurrection et en la divine providence.

Et au cœur de cette œuvre, le choral « Gottes Zeit ist die allerbeste Zeit » nous offre une méditation sur la souveraineté de Dieu face au temps qui passe.

Non pas donc : Memento mori au sens du poète épicurien Horace auteur des vers devenus célèbres :  « Carpe diem quam minimum credula postero ». Mais bien au sens biblique du Psalmiste que cite le ténor dans la cantate avec ce verset 12 du Psaume 90 : « Ach, Herr, lehre uns bedenken, daß wir sterben müssen, auf daß wir klug werden » (Seigneur, apprends-nous à nous souvenir que nous devons mourir, afin que nous devenions sages).

Certains en lisant ces lignes, s’amuseront peut-être de reconnaitre le slogan du rassemblement du Kirchentag en 2015 : « Damit wir klug werden », largement tronqué de sa première partie, sans doute pour ne pas effrayer outre mesure…

La théologie biblique enseigne que le temps appartient à Dieu et que ses plans surpassent notre compréhension humaine. La phrase « Gottes Zeit ist die allerbeste Zeit » nous invite à faire confiance à Dieu, y compris  dans les moments d’incertitude ou de douleur.

Dimanche, le chœur du Bouclier nous rappellera, – si tant est que nous l’ayons oublié -, non seulement que nous sommes mortels, mais que dans le grand cycle de la vie, la mort n’est pas une fin, mais une étape dont le Christ est vainqueur.

Pasteur Fabian Clavairoly

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.