Semaine du 9 avril 2021

La question du juste rapport à la prière a toujours été un sujet de discussion : Le rabbi Israël de Rijine racontait déjà à ses élève :
« Lorsque mon maître le Baal Chem Tov se trouvait confronté à une grave question ou qu’un malheur se tramait contre le peuple juif et qu’il n’entrevoyait pas de solution, il allait se recueillir dans la forêt, il s’installait dans un coin particulier, y faisait du feu, toujours d’une certaine manière, et disait une prière priait et cela l’aidait beaucoup. Chaque fois, le miracle se produisait et le peuple était sauvé.
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Une génération plus tard, son élève le Maguid de Mézéritch était aussi confronté à de graves problèmes. Alors se souvenant de ce que faisait son maître, il se rendait dans la forêt.
Il ne savait plus comment faire du feu, mais il disait :
« Seigneur, je ne sais plus comment faire ce feu mais je sais encore la prière » et alors le miracle s’accomplissait.
À la génération d’après, le rabbi Moshe Lev de Sassov, lui, allait dans la forêt, il ne savait pas faire de feu, ne connaissait plus la prière mais disait : « je connais l’endroit, cela devrait suffire », et le miracle s’accomplissait.
Puis ce fut au tour de rabbi Israël de Rijine d’être confronté un jour à un grand problème.
Il s’assit alors dans son fauteuil, pris sa tête entre ses mains et dit :
« Quant à moi Seigneur, je ne sais pas où se trouve la forêt, je ne sais pas faire de feu ; je ne connais ni la prière, ni son intention. Tout ce que je sais faire, c’est raconter cette histoire, cela devrait suffire…»
Et alors le Seigneur entendit cette prière, et un miracle se produisit.
Si la prière, sa puissance indéniable mais aussi ses difficultés vous interpellent, sentez-vous invités à participer à notre rencontre de ce dimanche entre 9h00 et 10h00 en suivant le lien ci-dessous.

Fraternellement,
Pasteur Fabian Clavairoly

Les rendez-vous de la semaine

Samedi 10 avril : la sortie avec les familles des cultes pour les petits est malheureusement annulée et sera reportée.

Dimanche 11 avril :
de 9h00 à 10h00 : catéchisme pour adultes « J’aimerais prier, mais je ne sais pas trop comment faire… » sur www.envideo.lebouclier.fr

10h30 : culte « en présence » et sur www.envideo.lebouclier.fr
(Pas de rencontre Dimanche en Fête)

15h00 : culte musical « en présence ». Émotions, nostalgie, musique allemande du XVIIème siècle. Ensemble Le Miroir de Phœbus

19h00 : partage biblique sur l’épitre à Philémon sur www.envideo.lebouclier.fr

À ne pas manquer :

L’Association d’amitié judéo-chrétienne de Strasbourg et l’Association Œcuménique Charles Péguy vous convient chaleureusement à leurs prochaines manifestations : deux rencontres par visio-conférence avec le professeur Dan Jaffé de la faculté Bar Ilan à Tel Aviv, spécialiste de la partition entre le judaïsme et le christianisme, sur le thème :

« Ce que les Juifs disent de Jésus à travers les textes et les siècles ».

Première rencontre : lundi 12 avril à 20h00.

Seconde rencontre : lundi 26 avril à 20h00.

Liens de connexion : 846 9718 3403

https://zoom.us/84697183403

Mot de passe : 210412

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Édito

Mémoire sans nationalisme

En France, la Toussaint est derrière nous – un jour où l’on décore les tombes, allume des bougies et garde vivants les souvenirs. Pour les chrétiens protestants, comme moi, le dimanche dans trois semaines sera le « dimanche des défunts » (Totensonntag) – le dernier dimanche de l’année ecclésiastique, où nous nous souvenons des morts. Comme mon grand-père aime le rappeler, ce jour est souvent aussi appelé « dimanche de l’Éternité » (Ewigkeitssonntag). L’accent est mis sur la vie éternelle et la résurrection, c’est-à-dire sur l’éternité de Dieu et l’espérance au-delà de la mort. Cette idée me semble très belle : « dimanche de l’Éternité » ne nous rappelle pas seulement les défunts, mais nous invite aussi à réfléchir au-delà. Ainsi, le « dimanche des défunts » devient non seulement un jour de mémoire, mais une transition entre le passé, le présent et ce qui est à venir. Dans les paroisses protestantes, on ne pense donc pas seulement à la mort, mais on met en avant l’espérance et la vie éternelle.

Vous vous demandez peut-être pourquoi, en tant que communauté réformée au  Bouclier, nous avons vécu le culte en mémoire des défunts dimanche dernier et n’avons pas attendu le dimanche de l’Éternité pour le faire : historiquement, le  dimanche des morts a été ordonné à l’Église de Prusse en 1816 par le roi Frédéric-Guillaume  III – à l’origine en mémoire des soldats tombés pendant les  guerres de libération contre Napoléon, mais aussi fortement lié symboliquement au décès de la reine Louise, figure du pouvoir. Dans l’opinion publique, elle est devenue un symbole du combat contre la France – une image nationaliste qui a dès le départ associé ce jour à des idéaux politiques et militaires.

Ainsi, le « dimanche des morts » pensé comme un hommage aux soldats tombés, a pris immédiatement des traits politiques et nationalistes.  La liberté y était associée à l’effort militaire et à l’obéissance envers le roi. C’est pourquoi, au Bouclier, nous ne célébrons pas simplement ce que le roi de Prusse avait prévu et avons déjà, à la Toussaint, pris un moment de recueillement pour penser à nos défunts.

Lors du Camp Caté de cette année, pendant les vacances, nous avons parlé avec les jeunes exactement de la liberté et de ce que signifie être courageux aujourd’hui. Il est devenu clair : la liberté n’est pas un état que l’on conquiert par les armes ou la violence. Elle se manifeste en regardant, en intervenant lorsque les autres détournent le regard.
Au camp, nous avons notamment étudié la figure de Mariann Edgar Budde, évêque de Washington. Dans son sermon lors de l’investiture du président des États-Unis en 2024, elle a adressé des paroles claires à Donald Trump et a lancé un appel pressant à la responsabilité, à la miséricorde et à la justice. Elle a montré que la foi est toujours une posture : élever la voix là où les gens souffrent, attirer l’attention sur l’injustice et défendre l’humanité.

Entre la Toussaint et le dimanche des défunts, il ne s’agit donc pas seulement de semaines de mémoire, mais au-delà d’une date, d’un espace à habiter : une invitation à s’arrêter, regarder, apprendre l’espérance et assumer la responsabilité que nous  avons les uns envers les autres.

Car le vrai courage ne se manifeste pas dans le combat – mais dans la paix.

Fiete Wasmuth, volontaire VISA de la paroisse du Bouclier

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.