Photo : Jarosław Błaszkowski
Chers sœurs et frères,
Donner du réconfort est une chose délicate.
Nous aimerions en donner à de nombreuses personnes, proches ou lointaines. Mais dans d’innombrables situations, nous y réfléchissons à deux fois. Il ne faut pas qu’il paraisse bon marché, qu’il soit moqueur ou qu’il masque la réalité. C’est en tout cas quelque chose qui peut effectivement nous dépasser et nous accabler.
Que dire à quelqu’un qui n’a plus la force d’espérer ?
Avec le temps, j’ai compris que les images et les récits font souvent mieux que mes mots. Peut-être qu’une version actualisée de Sara qui rit peut venir en aide ici ? A Varsovie, où j’ai fait un part de mes études, j’aimais m’asseoir près de Sara dans le vitrail lors du culte de la belle église protestante. Non sans raison. Je me demandais à quoi l’artisan avait pensé en créant ce vitrail. Il s’agissait de l’église qui a brûlé pendant la dernière Guerre Mondiale, touchée par une bombe, dont l’évêque a été assassiné par les nazis et de nombreux membres par le NKVD soviétique. Alors que la guerre entrait dans sa sixième année, beaucoup se sont retrouvés devant les ruines de leur vie, de leur avenir et de leur église. Si quelqu’un était venu leur prêcher l’espoir d’une fin de la guerre, d’une reconstruction, d’une vie après toutes ces souffrances, je pense que beaucoup auraient ri, comme Sara. Ils n’étaient pas aveugles et naïfs.
Le rire de Sara résonne de nombreux contrastes : Le doute, le chagrin, l’angoisse et peut-être un espoir prudent. Elle rit lorsqu’elle apprend en écoutant qu’elle doit donner naissance à un fils à un âge avancé. Lorsque Dieu lui demande ensuite pourquoi elle a ri, elle répond par la négative.
L’église de la Trinité est devenue pour beaucoup un symbole de confiance.
Je vous invite à une promenade virtuelle de l’église : Ici
Votre vicaire Grzegorz Jerzy Józef Kujawa
Pour les semaines avenir merci de consulter l’agenda régulièrement mis à jour.