Bienvenue à l'église réformée du Bouclier

Les activités de la paroisse protestante du Bouclier se conjuguent en quatre directions :

Théologique : il s’agit de penser, critiquer et croire en toute liberté, posant la primauté de la foi sur les doctrines et la vocation de l’être humain à la liberté. En tant que Protestants, nous nous inscrivons dans une filiation et une Histoire faites de critique et de convictions, de résistance et de responsabilités, de protestation et d’engagements.

Éducative : on grandit toujours et à tout âge. Le Bouclier propose un accompagnement par des adultes et des animateurs formés. Il s’agira d’aider le jeune à donner un sens (signification et orientation) à sa vie, à poser ses questions, à partager ses doutes et ses convictions, à se construire en s’ouvrant au monde, aux autres et à Dieu.

Conviviale : on aime se rencontrer et vivre ensemble des temps essentiels : repas, randonnées, danse, chants, lecture, cinéma… À partir de ces rencontres, il s’agit bien de tisser des liens, de nourrir l’amitié, de découvrir de nouvelles personnes, d’être en communion de corps et d’esprit !

Musicale : depuis les plus jeunes jusqu’aux plus âgés, avec les grandes orgues, le djembé, la guitare, la flûte ou le chant a capella. Communion, harmonie, créativité, attention aux autres, ouverture à la mélodie de la vie…et plaisir !

Prochains événements

novembre 2025
décembre 2025
Pas d'événement actuellement programmé.

Édito

Le meilleur moment c’est maintenant

Il y a deux semaines, j’ai été invitée à participer à la rencontre du groupe « Justice de Genre » des Églises luthériennes d’Europe de l’Ouest à Utrecht (Pays-Bas). En plus de découvrir la beauté des villes néerlandaises, leurs spécialités culinaires et leurs spécificités ecclésiales, j’ai eu la chance de pouvoir discuter avec d’autres théologiennes protestantes de l’importance d’annoncer l’espérance dans un monde en tension.

Une phrase dite pendant notre rencontre m’a particulièrement marqué : « Il n’y a pas de meilleur moment pour être l’Église que celui dans lequel nous vivons aujourd’hui… ».

Alors que la sécularisation va bon train et qu’il est de plus en plus difficile de trouver des bénévoles pour nos activités et des pasteur.es pour nos paroisses, c’est aujourd’hui que nous sommes appelés à servir le Seigneur et notre prochain. Alors que nous vivons dans un monde particulièrement violent et sur une planète qui souffre de notre indifférence, c’est aujourd’hui que nous sommes appelés à être des messagers et messagères d’espérance.

Je ne sais pas pour vous, mais il m’est souvent difficile de réussir à vivre dans le moment présent. Dès que j’ai fini une tâche, je me projette déjà dans la suivante : je pense à mon prochain culte, ma prochaine séance de catéchisme, mes prochaines vacances, ma prochaine année. Et maintenant que j’ai de supers outils pour travailler de plus en plus vite, notamment les IA, et un téléphone toujours dans la main, je n’ai jamais été aussi rapide. Je suis une personne performante et efficace… Mais à quel prix, puisque les TO-DO List m’empêchent de penser. J’ai besoin de me souvenir que je dois vivre ma vie maintenant et pas plus tard. J’ai besoin de reprendre mon souffle. J’ai besoin de sortir ma tête de mon ordinateur et de lever les yeux vers ce qui m’entoure et Celui qui m’accompagne.

Comment incarner l’espérance que je fonde dans le Dieu de vie, tant en paroles qu’en actes, si je crois que ce qui est attendu de moi est toujours de me projeter dans l’à-venir ?

Il n’y a pas de meilleur moment pour être l’Église que celui dans lequel nous vivons aujourd’hui et il n’y a pas de meilleur moment pour vivre que le présent qui nous est donné.

Même dans les moments plus difficiles, ma foi en un Dieu d’amour m’offre réconfort et confiance. L’Esprit me donne le Souffle qui me sort de mon apnée et je respire enfin : oui j’en suis sûre, malgré l’installation des idées totalitaires dans notre pays, les injustices répétées commises contre les femmes et les minorités, la destruction de l’environnement, Dieu nous donnera justice et paix.

Et c’est cette espérance future qui me permet de ne pas croire que tout cela n’a aucun sens ou que l’Église est destinée à disparaître. Le meilleur moment pour vivre, c’est maintenant. Le meilleur moment pour faire vivre l’Église, c’est maintenant. Le meilleur moment pour se tourner vers les autres, c’est maintenant.

Alors belle fin de mois de novembre à toustes ! Que vos derniers jours avant l’Avent soient beaux à vivre dans leur présent.

Pasteure vicaire Juliette Marchet