Je souhaite tout d’abord vous dire notre vive reconnaissance d’avoir accepté l’invitation à ce repas et à cette soirée. C’est un honneur et une joie de vous compter parmi nous. Bienvenue, Monsieur le Président. Il n’est pas dans mes habitudes de m’adresser ainsi à vous, ni même devant une telle assemblée que je découvre pour une part, que je remercie d’être venue et que je salue. Comme vous le savez, ce rendez-vous a quelque chose d’inaugural et sans doute d’original, et je voudrais donc saluer et remercier aussi toutes celles et ceux qui l’ont imaginé, préparé, et qui l’ont rendu possible. Tous ceux qui ont pris une part à ce projet se reconnaitront dans ces salutations vraiment fraternelles, mais je pense en particulier à Guillaume Dard, Axel Dumas, Aude Millet et Guillaume de Seynes, avec qui les choses ont commencé de façon si ténue, il y a quelques temps déjà au point d’aboutir enfin aujourd’hui, et bien évidemment à Xavier Moreno qui aura largement pris sa part dans la réalisation concrète du projet avec détermination, sagesse et bienveillance. (…)
« Avant que le coq chante aujourd’hui, tu m’auras renié trois fois. »
D’abord écrit « coquelicoq »(1545) en ancien français, la fleur était nommée d’après le coquerico désignant le coq par onomatopée, la couleur rouge évoquant la crête du gallinacé.
Dans le Nouveau Testament, le coq est mentionné dans les Évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean. Il représente alors le reniement du Christ incarné par l’apôtre Pierre, ainsi que ses remords et son repentir lorsqu’il entend son chant pour la deuxième fois, se souvenant immédiatement des paroles de Jésus :
« Je te le déclare, c’est la vérité : aujourd’hui, cette nuit-même, avant que le coq chante deux fois, toi, tu m’auras renié trois fois. ». L’animal devient, en tant que symbole, un appel à la repentance. Au Moyen Âge, il est devenu une image populaire sur les girouettes, son chant étant associé à l’attitude de veille et de préparation du chrétien en vue du retour du Christ et de la résurrection.

Quand Jean-Marie Stocker, paroissien de longue date et photographe m’a proposé d’exposer des photos dans le temple, j’ai d’abord eu un réflexe calviniste : « Des images dans un temple ? ».
Puis il m’a montré ses clichés de coquelicots, et j’ai pensé en théologien : coq – uelicot / reniement de Pierre / Passion => Résurrection.
Au-delà de la beauté des clichés, il y a bien du sens derrière ces sept photographies. Exposées durant ce temps de Carême qui nous mène vers les sept jours de la Semaine Sainte – du dimanche des Rameaux au Samedi Saint -, elles font écho de par leur couleur pourpre au temps que nous vivons.
Si vous souhaitez en faire l’acquisition, c’est possible : elles seront disponibles dès le dimanche de Pâques, au profit de la paroisse, évidemment.
Merci à Jean-Marie Stocker.
Bien à vous,
Pasteur Fabian Clavairoly
- Ce soir et demain : Retraite spirituelle du Conseil presbytéral au Climont
- Samedi 22 mars à 20h00 au temple : Concert du chœur de chambre de l’université de Srasbourg
- Dimanche à 10h30 : Culte
- Mercredi à 19h00 : Rencontre des jeunes adultes (20 – 30 ans)
- Dimanche 30 à 10h30 : Culte / Assemblée de paroisse suivi d’un repas fraternel : venez nombreux