Billets d’humeur

Aux jardins du monde

Aux jardins du monde, j’entends l’appel franc
à monter en graines, à porter des fruits
C’est la loi de Dieu, la loi du Vivant
elle féconde les terres où pousse ma vie
C’est la loi de Dieu qui sème à tous vents
c’est la loi du vent qui porte le pollen
c’est du Créateur la puissante haleine
qui anime nos vies d’un souffle de printemps
Quand Dieu m’est lointain, quand il m’est sévère
je sors au jardin, devance la lumière
du matin où la loi finalement s’accomplit
aussi simplement qu’un arbre porte son fruit.

Marion Muller-Colard, théologienne protestante

Revenir à la Source

On a réfléchi, on s’est souvenu
On a fait le point
Et puis on est revenu à la source.
Seul, ou peut-être vide, on a repris le Livre,
Le Livre qui dormait dans un coin.
On a lu, on a lu, on a écouté vivre
Un Homme, un seul, un Vrai,
Qui n’était pas si loin !

Jean-Louis Decker, pasteur et compositeur

Dieu des petites choses

Dieu des petites choses, Seigneur de chaque petit rien
de cinq poissons tu feras un festin, d’une pêche misérable tu feras déborder nos filets
Dans le vide qui nous saisit au lendemain de tes épiphanies
donne-nous de te voir dans la fraction de pain, dans le repas simple et partagé
Dans le déclin de ta lumière, dans les lendemains de ta Fête
donne-nous d’agrémenter les restes, de recueillir les miettes pour une joie renouvelée
Dans le doute qui voile la clarté de nos souvenirs
donne-nous de faire louange des traces infimes de ton passage
Que l’instant de ta grâce donne suite à son lent déploiement
au mûrissement joyeux de notre reconnaissance
et que notre louange soit à la mesure de ton don
puissante, exponentielle, percutante et persistante, éternelle.

Marion Muller-Colard, théologienne protestante

Quelle joie

Après avoir erré et perdu toute piste, après avoir grimpé, folâtré, divagué…. Quelle joie pour l’homme recru de fatigue et de découragement, de retrouver l’allée royale : le Notre Père, force et justification de toutes nos prières.

Michel Bouttier, Théologien protestant

Qui nous connait comme toi, Seigneur ?

Qui nous connait comme toi, Seigneur ?

Qui, comme toi, sait que nous venons toujours d’ailleurs, d’au-delà des terres qui nous donnent un pays, de plus loin que la maison qui nous donne une famille ?

Qui comme toi nous fait grandir, Seigneur ?
Qui nous fait croître en humanité et nous entaille tendrement d’une blessure d’altérité par laquelle s’infiltre en nous la riche multitude des visages étrangers ?

Qui comme toi nous déplace, Seigneur ?
pour nous protéger de nos scléroses et de nos engourdissements ?
Qui nous déloge de nos « a priori » et de nos illusions ?
pour nous plonger dans l’audace de vivre et de découvrir ?

Qui comme toi nous pousse dans le dos et gonfle les voiles de nos élans ?
Qui mieux que toi Seigneur peut nous faire la grâce des éternels recommencements ?

Marion Muller-Colard, théologienne

Deviens en toi-même

Deviens en toi-même une maison de paix,
un point tranquille tourné vers Dieu.

Mets-toi à l’école du silence profond et vrai
qui n’est pas mutisme mais passerelle vers l’écoute et la communion.

N’emplis pas tes jours de mots inutiles et d’agitation.
Laisse le monde et approche-toi du Christ comme Marie à Béthanie ……
« Que toute créature fasse silence devant le Seigneur ! »

Sœur Myriam, Diaconesse de Reuilly

Édito

Il y a dans les Évangiles une étonnante vérité : Jésus aime manger.

Non pas pour le plaisir de la table, mais parce que le repas est le lieu de la rencontre. À chaque fois qu’il s’assied pour partager le pain, quelque chose se révèle — de Dieu, de l’autre, et du Royaume à venir.

Jésus ne choisit pas toujours bien ses convives, du moins selon les critères du monde. On le voit à table avec les pécheurs, les publicains, les gens de mauvaise réputation. Cela scandalise les bien-pensants de son temps : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les pécheurs ? » demandent-ils.

Mais c’est précisément là que réside la grâce. Le repas devient signe d’une communion offerte, non à ceux qui se croient dignes, mais à ceux qui ont faim de pardon, de présence et de vie.

Chez Lévi, chez Zachée, chez Marthe et Marie, dans la foule des cinq mille ou au soir de la Cène, le Christ se fait compagnon de table. Il rompt le pain, partage le vin, écoute, enseigne, relève. À table, il n’y a plus de hiérarchie : le riche et le pauvre, le juste et le pécheur, le disciple fidèle et le traître s’y retrouvent côte à côte. C’est là, au cœur d’un repas, que se dévoile le visage d’un Dieu proche, humain, qui entre dans nos maisons et dans nos vies.

Et quand tout semble fini — après la croix, après la mort — c’est encore à table qu’il se fait reconnaître : à Emmaüs, lorsqu’il rompt le pain, ou au bord du lac, quand il prépare du poisson pour ses amis fatigués. Le Ressuscité continue de nous inviter à sa table.

Chaque fois que nous partageons le pain, que nous ouvrons nos portes, que nous accueillons l’autre sans condition, le Royaume s’approche. Peut-être faut-il redécouvrir cela aujourd’hui : dans un monde pressé, fragmenté, méfiant, le repas demeure un lieu de grâce. S’asseoir, écouter, bénir, rompre le pain ensemble — voilà déjà un geste d’Évangile.

Nous avons vécu dimanche un très beau moment à l’issue du culte avec un repas fraternel qui a rassemblé presque 60 personnes. Merci Jean-Fréd et Magali ! Dans la tradition réformée, ce lien entre table eucharistique et table fraternelle a toujours été essentiel. Le repas de communion déborde sur la vie communautaire : il nous envoie vers la table des autres, celle où se construit la fraternité concrète, en unissant ce que nous croyons et ce que nous vivons.

A une époque où l’on mange souvent seul et rapidement, ces repas partagés donnent à l’Église son visage de corps vivant. Autour d’une table, on ne consomme pas seulement des mets : on apprend à se connaitre. On reçoit la présence des autres, on apprend la lenteur, l’écoute, la gratitude, y compris parfois aux côtés d’un prochain que l’on n’a pas choisi…

Le repas communautaire, intergénérationnel, devient alors geste spirituel : il affirme que la communion n’est pas qu’une idée, mais une expérience tangible du Royaume qui vient. Chaque fois que l’Église se met à table, là où le pain est rompu et le vin partagé, c’est toujours Dieu qui, le premier, nous invite. Nous aimerions pouvoir proposer au moins un repas par mois pour vivre ces temps de partage précieux. Pour cela, l’engagement de certains est indispensable et nous aurions besoin d’une ou deux équipes en plus pour une parfaite régularité.
Alors si vous aimez cuisiner et/ou discuter, faites-moi signe !

Pasteur Fabian Clavairoly

Prochains repas fraternels à noter (avec les équipes car il y a des talents derrière chaque repas) :

Dimanche 21 décembre : Jeanne, Fiete et les étudiants du groupe 20-30

Dimanche 11 janvier : Kader, Caroline, Christine & Co

Dimanche 1er février : Anne-Muriel, Stéphanie, Bruno, Christian, Jérôme, Françoise et Jean-Fréd

Dimanche 22 mars : Vera, Fabian

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.