À la recherche du Jésus historique….

Chercheur rattaché au CNRS, Dan Jaffé est un spécialiste de l’histoire des religions et enseigne à l’université de Tel-Aviv. Il dirige la collection « Judaïsme ancien et christianisme primitif » aux éditions du Cerf et ses travaux portent sur le monde juif aux premiers siècles de notre ère et les origines du christianisme. Ses recherches sur les sources talmudiques des Ier et IIème siècles ont éclairé d’un jour nouveau la connaissance du milieu dans lequel émerge le christianisme d’abord comme « secte juive » ou courant dissident, contribuant ainsi à la formation d’une orthodoxie qui se cristallise alors, et donc d’une hétérodoxie.

En plaçant son champ de recherche dans la perspective des Sages juifs et de leurs écrits, Dan Jaffé a contribué à expliciter leur perception du mouvement chrétien naissant et à dépoussiérer notre connaissance du Jésus historique à travers le prisme de lecture jusqu’alors largement ignoré que pouvaient en avoir les rabbis de son époque. Après la destruction du Temple en 70, l’enjeu pour les responsables religieux était de repenser les « marqueurs identitaires » capables de situer les limites d’une communauté traversée par des courants théologiques variés à travers des questions vives : qu’est-ce qui est licite, et qu’est-ce qui ne l’est plus au regard de la Torah ? Qui fait partie du groupe et qui en est exclu et pourquoi ? Autant de questions auxquelles les Sages doivent répondre rapidement pour tracer les contours du courant religieux officiel.

Les travaux passionnants de Dan Jaffé mettent l’accent sur ce que ses prédécesseurs n’avaient pas mesuré : la manière dont le judaïsme rabbinique s’est formé en réaction au christianisme naissant, et non l’inverse.

La journée d’étude de dimanche au F.E.C ainsi que la conférence de lundi à la Salle Blanche de la librairie Kléber sont des occasions uniques de se pencher sur ces questions qui nous aident à mieux comprendre notre foi chrétienne, malheureusement encore si largement pensée en dehors de toute considération pour son origine juive.

Pasteur Fabian Clavairoly

Semaines à venir

– Samedi 4 février à 16h30 : Culte des tout petits « À la découverte des animaux dans la Bible ! »

– Dimanche 5 février à 9h00 : Catéchisme pour adultes : « Foi et Musique » par Jean-Michel Douiller, organiste. Café et croissants offerts !

– Dimanche 5 février à 10h30 : Culte avec Dimanche en Fête pour tous les enfants de la paroisse.

– Dimanche 5 février, 13h00-19h00 : Journée d’étude avec Dan Jaffé, professeur d’histoire des religions à l’Université Bar-Ilan, »Jésus : histoire d’un prophétisme révolu. Approches socio-historiques » au F.E.C. Place Saint-Etienne à Strasbourg

– Lundi 6 février à 17h00: conférence de Dan Jaffé, « Les premiers chrétiens de l’Histoire Identités, dialogues, polémiques », Librairie Kleber, Salle Blanche.

– Jeudi 16 février à 15h00 : Causerie du jeudi, « Art et musique » par Jean-Michel Douiller

En regardant, en écoutant. Autour d’un tableau de Konrad Witz.

Le musée de l’Œuvre Notre Dame à Strasbourg abrite bien des merveilles. On peut ainsi y admirer une des œuvres maîtresses du peintre bâlois Konrad Witz, figure majeure de l’art du XVe siècle, Sainte Madeleine et sainte Catherine d’Alexandrie, chef-d’œuvre de ce précurseur de Dürer et de la Renaissance rhénane sera le fil conducteur d’un cheminement musical et visuel à la découverte des liens qui unissent le monde qui nous entoure et notre monde intérieur

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Édito

Après l’austérité de Rosh Hashana et de Yom Kippour, le une autre fête apparait dans le calendrier biblique et tombe en ce mois d’octobre, plus joyeuse : dans le livre du Lévitique au chapitre 23 : « Le Seigneur dit à Moïse : « Communique ceci aux Israélites : à partir du quinzième jour du septième mois, on célébrera pendant une semaine la fête des Tentes en mon honneur ».

Comme les Hébreux au moment de la sortie d’Égypte, nos amis juifs ont quitté toute cette semaine la solidité de la maison pour une tente : une soucca en hébreu, à l’origine du nom de la fête de Souccot.

Couverte par des branchages qui doivent laisser passer la lumière du jour et celle des étoiles, cette tente que vous avez peut-être aperçue ces derniers jours en vous promenant dans Strasbourg est construite sur la terrasse de l’appartement, dans la cour ou le jardin de la maison. Son toit, la partie la plus importante de la soucca, replace les croyants sous la seule protection de Dieu, et le caractère agricole des réjouissances qui accompagnaient la fin de la récolte d’automne (Ex. 23,16) se retrouve dans les fruits qui décorent la cabane, dont la construction par chaque famille est un moment de joie. Après le pardon de Kippour et l’engrangement des récoltes, le fidèle se réjouit devant l’Éternel de tous ses bienfaits

Vous l’avez compris, la cabane, la tente, est un symbole de fragilité mais aussi de la protection de Dieu, qui accompagne, et qui donne ce dont l’homme a besoin.

Il y a des consignes très claires pour sa construction : il faut qu’on puisse voir les étoiles à travers le toit, deux murs pleins, et le commencement d’un troisième qui selon les commentaires dessine ainsi un bras qui enlace et qui est interprété comme une manifestation de la tendresse divine.

C’est que davantage que la demeure permanente, la soucca est ouverte ! Elle possède des murs mais pas de porte d’entrée, afin de pouvoir accueillir les membres de la communauté, la famille, les amis, juifs et non-juifs.

Une des richesses du judaïsme tient à sa façon de ritualiser les grands points de la foi. Les juifs ne font pas que méditer sur la précarité de la vie et la présence bienfaisante de Dieu, ils l’interprètent, le vivent de manière incarnée en faisant l’expérience de la cabane.

Cela nous rappelle qu’en français, c’est le même mot qui évoque à la fois notre perception des choses, la manière dont nous en prenons conscience, et leur signification : c’est ce que nous percevons avec nos sens qui fait sens pour nous.

La fête de Souccot est un rite au sens le plus noble du terme, une façon de donner du sens à un événement à l’aide d’un support matériel, à habiter ce qu’il croit au sens premier du terme.

Dans le protestantisme on se méfie du rite qui est toujours soupçonné de devenir un geste sans contenu, et donc une superstition. On peut cependant se demander si la méfiance vis-à-vis du rite n’est pas une des causes de la difficulté des protestants à transmettre leur foi à leurs enfants…

Pasteur Fabian Clavairoly

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.