À la vie ! Semaine du 23 octobre 2021

Je conseille d’aller voir « À la vie » , un film pour les jeunes parents et pour les personnes accompagnant les jeunes mères, comme les sages-femmes ; un beau film pour les femmes et les hommes, notamment ceux qu’une naissance va transformer en parents.
« À la Vie » raconte le travail, la passion du métier, l’engagement professionnel et humain pour les rencontres, pour les parents, pour les bébés de Chantal Birman, 70 ans, sage-femme.
L’écoute, l’attention, les paroles de Chantal Birman, et surtout son souci de liberté pour les femmes m’ont touchée. En rendant visite à des mères, à des pères et à leurs nouveau-nés, Chantal Birman n’est pas seulement un vis-à-vis avec une compétence dans le domaine médical : elle accueille les larmes, les manques de confiance, les solitudes des jeunes mères et formule sans enfermer, encourage sans imposer, accompagne sans donner des vérités.
Le film suit cette sage-femme avec un vécu et une grande expérience qu’elle partage avec une jeune stagiaire lors des visites à domicile. Elle pose un regard critique sur les pratiques qui relèvent plus de l’économie que de l’intérêt des mères et de la santé publique. Quant à l’allaitement, elle soutient sans l’imposer, encourageant les femmes à trouver leur chemin. Sur la base de son vécu, elle milite pour le droit à l’avortement, droit pour lequel « je donnerai ma vie. », un engagement pour la liberté des femmes et de leurs choix.
Lors de ses trajets et dans des bouchons en région parisienne et dans les quartiers, elle monte et descend des escaliers, parcours des couloirs avec sa valise médicale et son sac à dos, intervenant pour un minimum d’hygiène dans les accès aux HLM et se souciant de l’avenir professionnel de jeunes femmes immigrées.
Dans un message vocal écouté dans la voiture, une de ses patientes parle d’une vraie sororité. Le soutien et le respect exprimés dans les paroles et l’attitude de cette sage-femme sont cette sororité engagée et libre qui est à souhaiter à toute jeune mère et à tout jeune père.
Le prophète Esaïe clôt son livre d’espérance et d’humanité par l’image de la femme qui accouche (66,7-9) pour dire Dieu qui accouche de son peuple, et présente alors l’image de la femme qui réconforte et redonne courage. Hannah Arendt souligne qu’une naissance est à la fois contestation de ce monde et lutte pour le transformer, à la fois protestation et confiance. L’expérience de la naissance donne aux affaires humaines la confiance et l’espérance, ces deux caractéristiques essentielles de la vie.

Pasteur Petra Magne de la Croix, paroisse Sainte-Aurélie

Les rendez-vous de la semaine

  • Camp des catéchumènes du samedi 23 au mercredi 27 octobre au chalet UCJG de SALM dans les Vosges : 40 jeunes de 10-15 ans, les deux pasteurs et une équipe pédagogique
  • Dimanche 24 octobre, 10h30 : culte « en présence » et sur envideo.lebouclier.fr

Pour suivre les cultes par téléphone uniquement :
1. Appeler le 01 70 95 01 03
2. Tapez le numéro de la réunion : 322 913 6128 #
3. L’opérateur demande le numéro de participant ; vous tapez juste le : #
4. Tapez le code de la réunion : 265 204 #

  • Camp des confirmands du mercredi 27 octobre au vendredi 29 octobre; 9 jeunes de 15 ans avec les deux pasteurs
  • Samedi 30 octobre 16h00 : bénédiction de mariage de Lydia MIESCH & David JACQUET
  • Culte de confirmations : dimanche 31 octobre 10h00

Pour aller plus loin

  • Chantal Birman : les sages-femmes sont « le curseur de la situation des femmes dans la société ». Sage-femme libérale, Chantal Birman est au cœur d’un documentaire, « À la vie », signé par Aude Pépin, en salles le 20 octobre.
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-7h50/l-invite-de-7h50-du-jeudi-14-octobre-2021

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Édito

Il y a dans les Évangiles une étonnante vérité : Jésus aime manger.

Non pas pour le plaisir de la table, mais parce que le repas est le lieu de la rencontre. À chaque fois qu’il s’assied pour partager le pain, quelque chose se révèle — de Dieu, de l’autre, et du Royaume à venir.

Jésus ne choisit pas toujours bien ses convives, du moins selon les critères du monde. On le voit à table avec les pécheurs, les publicains, les gens de mauvaise réputation. Cela scandalise les bien-pensants de son temps : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les pécheurs ? » demandent-ils.

Mais c’est précisément là que réside la grâce. Le repas devient signe d’une communion offerte, non à ceux qui se croient dignes, mais à ceux qui ont faim de pardon, de présence et de vie.

Chez Lévi, chez Zachée, chez Marthe et Marie, dans la foule des cinq mille ou au soir de la Cène, le Christ se fait compagnon de table. Il rompt le pain, partage le vin, écoute, enseigne, relève. À table, il n’y a plus de hiérarchie : le riche et le pauvre, le juste et le pécheur, le disciple fidèle et le traître s’y retrouvent côte à côte. C’est là, au cœur d’un repas, que se dévoile le visage d’un Dieu proche, humain, qui entre dans nos maisons et dans nos vies.

Et quand tout semble fini — après la croix, après la mort — c’est encore à table qu’il se fait reconnaître : à Emmaüs, lorsqu’il rompt le pain, ou au bord du lac, quand il prépare du poisson pour ses amis fatigués. Le Ressuscité continue de nous inviter à sa table.

Chaque fois que nous partageons le pain, que nous ouvrons nos portes, que nous accueillons l’autre sans condition, le Royaume s’approche. Peut-être faut-il redécouvrir cela aujourd’hui : dans un monde pressé, fragmenté, méfiant, le repas demeure un lieu de grâce. S’asseoir, écouter, bénir, rompre le pain ensemble — voilà déjà un geste d’Évangile.

Nous avons vécu dimanche un très beau moment à l’issue du culte avec un repas fraternel qui a rassemblé presque 60 personnes. Merci Jean-Fréd et Magali ! Dans la tradition réformée, ce lien entre table eucharistique et table fraternelle a toujours été essentiel. Le repas de communion déborde sur la vie communautaire : il nous envoie vers la table des autres, celle où se construit la fraternité concrète, en unissant ce que nous croyons et ce que nous vivons.

A une époque où l’on mange souvent seul et rapidement, ces repas partagés donnent à l’Église son visage de corps vivant. Autour d’une table, on ne consomme pas seulement des mets : on apprend à se connaitre. On reçoit la présence des autres, on apprend la lenteur, l’écoute, la gratitude, y compris parfois aux côtés d’un prochain que l’on n’a pas choisi…

Le repas communautaire, intergénérationnel, devient alors geste spirituel : il affirme que la communion n’est pas qu’une idée, mais une expérience tangible du Royaume qui vient. Chaque fois que l’Église se met à table, là où le pain est rompu et le vin partagé, c’est toujours Dieu qui, le premier, nous invite. Nous aimerions pouvoir proposer au moins un repas par mois pour vivre ces temps de partage précieux. Pour cela, l’engagement de certains est indispensable et nous aurions besoin d’une ou deux équipes en plus pour une parfaite régularité.
Alors si vous aimez cuisiner et/ou discuter, faites-moi signe !

Pasteur Fabian Clavairoly

Prochains repas fraternels à noter (avec les équipes car il y a des talents derrière chaque repas) :

Dimanche 21 décembre : Jeanne, Fiete et les étudiants du groupe 20-30

Dimanche 11 janvier : Kader, Caroline, Christine & Co

Dimanche 1er février : Anne-Muriel, Stéphanie, Bruno, Christian, Jérôme, Françoise et Jean-Fréd

Dimanche 22 mars : Vera, Fabian

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.