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Encore un vaccin obligatoire ? Semaine du 10 juillet 2021

A la naissance de mes filles s’est posée la question des vaccins, obligatoires en France (diphtérie, tétanos, poliomyélite), recommandés en Allemagne d’où vient mon épouse. Nous étions en France, elles ont été vaccinées. Depuis 2017, 8 autres vaccins, jusqu’alors fortement recommandés, sont devenus obligatoires en France.
Les problèmes de santé publique sont des questions, entre autres, de contextes historiques, d’égalités ou d’inégalités sociales, mais aussi du rôle protecteur de l’État, de l’adhésion plus ou moins forte de la population et du corps médical, de la couverture vaccinale nécessaire pour contrôler une maladie infectieuse en vue de protéger une population, de l’intérêt individuel légitime, de la solidarité soucieuse du bien commun.
capture_d_e_cran_2021-07-09_a_12.07.25.pngLa question actuelle de rendre obligatoire la vaccination des soignants contre le SARS-COV-2 (cf. ci-dessous Réforme de ce 7 juillet 2021) amène des débats. Le Comité consultatif de bioéthique de Belgique « estime nécessaire de souligner la responsabilité interindividuelle et collective que nous avons tous, en tant que citoyens, et la nécessité de réfléchir proactivement et dès le plus jeune âge à la construction d’une forme de civisme adaptée aux enjeux qui sont les nôtres ». En France une réponse du Comité consultatif national d’éthique axait surtout son message sur « le consentement des citoyens et sur l’information ad hoc, centrée sur l’intérêt individuel plus que sur celui d’une solidarité soucieuse du bien commun qu’est la santé publique ». A la Fondation Diaconesses de Reuilly « nous comprenons tout cela, mais ce débat est en train de figer les positions. On cherche à vaincre plutôt qu’à convaincre. Or (…) nous préférons convaincre et nous ne souhaitons pas forcer qui que ce soit. Il s’agit de passer du réflexe à la réflexion ».

Nous sommes dans ce que Ricoeur nomme l’ éthique de situation : non pas l’absolu des convictions, ni le primat de la responsabilité, mais la recherche de la « sans doute » moins mauvaise solution, en un temps donné, en un lieu donné, en un contexte donné. « Sans doute » parce qu’il y a toujours une part d’imprévisibilité : l’éthique n’est pas une science exacte, elle exige une certaine humilité, la reconnaissance qu’elle ne maîtrise jamais totalement les conséquences, qu’elle n’est pas dans une vérité absolue mais dans une pratique qui se veut juste et bien adaptée.
Bonnes lectures
A propos : je me suis fait vacciner, pas tant pour moi (j’avais déjà des anticorps en quantité !) que pour mes rencontres, notamment en EHPAD.

Pasteur Pierre Magne de la Croix.

Les rendez-vous de la semaine

  • Dimanche 11 juillet, 18h00 : culte « en présence » et sur www.envideo.lebouclier.fr
    suivi du repas ensemble dans le jardin du presbytère si la météo le permet; afin de respecter les mesures sanitaires, chaque personne apportera son propre repas, et ses boissons.

Pour suivre les cultes par téléphone uniquement :
1. Appeler le 01 70 95 01 03
2. Tapez le numéro de la réunion : 322 913 6128 #
3. L’opérateur demande le numéro de participant ; vous tapez juste le : #
4. Tapez le code de la réunion : 265 204 #

  • Dimanche 11 juillet, 09h30 culte à Saint-Pierre-le-Jeune avec les représentants des autorités civiles, à l’occasion du 14 juillet
  • Mercredi 14 juillet, 17h00 : concert « Feux d’artifice » par Jérôme Mondésert. Œuvres de Bach et Balbastre.

Les cultes de l’été sont le dimanche à 18h00, suivi d’un repas où chacun apportera son propre dîner.

Partages bibliques 2021-2022

Quel serait selon vous le meilleur créneau pour les partages bibliques du Bouclier qui ont lieu d’habitude le dimanche entre 19h00 et 22h00 et pour quelles raisons ? Nous vous invitons à remplir ce formulaire :
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfDW4Hervsa3mjGYFc-key3YNVqFwbhdc_kuIBaR2CXezSDgQ/viewform?vc=0&c=0&w=1&flr=0

Pour échanger

  • Chaque semaine Réforme invite deux intervenants à répondre à une question théologique ou éthique. Cette semaine : faut-il rendre la vaccination des soignants obligatoire ? https://www.reforme.net/gratuit/2021/07/07/question-ethique-de-la-semaine-faut-il-rendre-la-vaccination-des-soignants-obligatoire%E2%80%84/
  • La religion, l’idéologie, la science… : quand les maladies du « croire » mettent la démocratie en danger . Par Virginie Larousse. L’entrée dans la modernité occidentale a été marquée par un changement de paradigme majeur : croire en Dieu ne va plus de soi. Mais la faillite des idéaux séculiers qui avaient succédé aux croyances religieuses, en privant l’individu d’horizon métaphysique, a laissé place au vide. 7 pages : http://www.lebouclier.fr/spip.php?article1753
  • L’alcool – l’intoxication globale ;
    Quels mécanismes physiologiques et psychiques sont induits par la consommation d’alcool ? Quelle est l’influence de nos cultures et des industriels sur nos comportements et ceux des décideurs ? Cette grande enquête explore les raisons qui nous poussent à abuser de l’alcool, un fléau aux conséquences dévastatrices. Vertiges assurés. 1h25 : https://www.arte.tv/fr/videos/080991-000-A/l-alcool-l-intoxication-globale/

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Édito

Mémoire sans nationalisme

En France, la Toussaint est derrière nous – un jour où l’on décore les tombes, allume des bougies et garde vivants les souvenirs. Pour les chrétiens protestants, comme moi, le dimanche dans trois semaines sera le « dimanche des défunts » (Totensonntag) – le dernier dimanche de l’année ecclésiastique, où nous nous souvenons des morts. Comme mon grand-père aime le rappeler, ce jour est souvent aussi appelé « dimanche de l’Éternité » (Ewigkeitssonntag). L’accent est mis sur la vie éternelle et la résurrection, c’est-à-dire sur l’éternité de Dieu et l’espérance au-delà de la mort. Cette idée me semble très belle : « dimanche de l’Éternité » ne nous rappelle pas seulement les défunts, mais nous invite aussi à réfléchir au-delà. Ainsi, le « dimanche des défunts » devient non seulement un jour de mémoire, mais une transition entre le passé, le présent et ce qui est à venir. Dans les paroisses protestantes, on ne pense donc pas seulement à la mort, mais on met en avant l’espérance et la vie éternelle.

Vous vous demandez peut-être pourquoi, en tant que communauté réformée au  Bouclier, nous avons vécu le culte en mémoire des défunts dimanche dernier et n’avons pas attendu le dimanche de l’Éternité pour le faire : historiquement, le  dimanche des morts a été ordonné à l’Église de Prusse en 1816 par le roi Frédéric-Guillaume  III – à l’origine en mémoire des soldats tombés pendant les  guerres de libération contre Napoléon, mais aussi fortement lié symboliquement au décès de la reine Louise, figure du pouvoir. Dans l’opinion publique, elle est devenue un symbole du combat contre la France – une image nationaliste qui a dès le départ associé ce jour à des idéaux politiques et militaires.

Ainsi, le « dimanche des morts » pensé comme un hommage aux soldats tombés, a pris immédiatement des traits politiques et nationalistes.  La liberté y était associée à l’effort militaire et à l’obéissance envers le roi. C’est pourquoi, au Bouclier, nous ne célébrons pas simplement ce que le roi de Prusse avait prévu et avons déjà, à la Toussaint, pris un moment de recueillement pour penser à nos défunts.

Lors du Camp Caté de cette année, pendant les vacances, nous avons parlé avec les jeunes exactement de la liberté et de ce que signifie être courageux aujourd’hui. Il est devenu clair : la liberté n’est pas un état que l’on conquiert par les armes ou la violence. Elle se manifeste en regardant, en intervenant lorsque les autres détournent le regard.
Au camp, nous avons notamment étudié la figure de Mariann Edgar Budde, évêque de Washington. Dans son sermon lors de l’investiture du président des États-Unis en 2024, elle a adressé des paroles claires à Donald Trump et a lancé un appel pressant à la responsabilité, à la miséricorde et à la justice. Elle a montré que la foi est toujours une posture : élever la voix là où les gens souffrent, attirer l’attention sur l’injustice et défendre l’humanité.

Entre la Toussaint et le dimanche des défunts, il ne s’agit donc pas seulement de semaines de mémoire, mais au-delà d’une date, d’un espace à habiter : une invitation à s’arrêter, regarder, apprendre l’espérance et assumer la responsabilité que nous  avons les uns envers les autres.

Car le vrai courage ne se manifeste pas dans le combat – mais dans la paix.

Fiete Wasmuth, volontaire VISA de la paroisse du Bouclier

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.