letranger_0.jpg

Il n’y a pas d’étrangers sur cette Terre

Après un temps de sidération face à la vitesse avec laquelle les talibans ont repris une à une les places fortes du pays, la gravité de la situation en Afghanistan – et notamment les images terribles d’hommes, de femmes et d’enfants tentant par tous les moyens d’embarquer dans l’un des rares avions pouvant quitter Kaboul- amène les responsables politiques à se prononcer sur ce qu’il est déjà convenu de nommer une tragédie.
En déclarant dans son allocution télévisée : « Nous devons anticiper et nous protéger contre des flux migratoires irréguliers importants », le président de la République française a suscité une polémique.
Nous sommes en tant que chrétiens placés face à nos responsabilités.
On ne peut pas comprendre l’enseignement de la Bible à propos de l’étranger sans connaître l’histoire de Joseph et ses frères qui se voient contraints de se tourner vers la grande puissance égyptienne pour survivre.
letranger_0.jpg
Dès lors l’expérience de l’exil restera marquée dans l’inconscient collectif du peuple hébreu au point de servir de repère éthique qui revient comme un leitmotiv dans le Lévitique d’abord : « Si un immigré vient séjourner chez vous dans votre pays, vous ne l’exploiterez pas. Vous le traiterez comme un autochtone ; tu l’aimeras comme toi-même, car vous-mêmes avez été des immigrés en Égypte ». Puis le livre de l’Exode au chapitre 22 : « Tu n’exploiteras pas l’immigré, tu ne l’opprimeras pas : vous avez été des immigrés en Egypte » ou au chapitre 24 du Deutéronome : « Tu n’opprimeras pas le salarié pauvre ou déshérité, qu’il soit l’un de tes frères ou l’un des immigrés qui sont dans tes villes, dans ton pays ».
Pour celles et ceux qui se réfèrent à l’enseignement de la Bible, les exemples ne manquent pas, jusque dans l’enseignement du Christ dans l’Évangile de Matthieu :
“Seigneur, quand t’avons-nous vu affamé et t’avons-nous donné à manger, ou assoiffé et t’avons-nous donné à boire ? Quand t’avons-nous vu étranger et t’avons-nous accueilli chez nous, ou nu et t’avons-nous habillé ? Quand t’avons-nous vu malade ou en prison et sommes-nous venus te voir ?” Le roi leur répondra : “Je vous le déclare, c’est la vérité : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait.”
Il y a dans la Bible de nombreux textes qui sont sujets à interprétation, et des thèmes pouvant donner lieu à des polémiques.
L’accueil de l’étranger n’en fait selon moi pas partie.

Pasteur Fabian Clavairoly

Les rendez-vous de la semaine

– Dimanche 22 août à 18h00 : Culte « en présence » et sur www.envideo.lebouclier.fr au temple du Bouclier
– Dimanche 29 août à 18h00 : Culte « en présence » et sur www.envideo.lebouclier.fr au temple du Bouclier. Baptême de Lara Fasel.

Nous avons appris avec peine hier le décès de Madame Charlotte Alliot Kuder née Schutz, survenu le 14 août 2021, à l’âge de 68 ans.
Originaire de Sainte Marie aux Mines, Charlotte Kuder, après avoir fait ses études de théologie à Strasbourg, avait été pasteur à la paroisse du Bouclier pendant 4 ans, puis à Wangen pendant 10 ans, avant de s’engager à la Robertsau où pendant 12 ans elle a partagé son temps entre l’aumônerie d’hôpital, la supervision des pasteurs et la paroisse.
Une cérémonie a lieu dans l’intimité familiale aujourd’hui à Sillé le Guillaume (Sarthe) où elle résidait depuis sa retraite.
Nos pensées et nos prières accompagnent ses enfants Arthur, Mathieu et Stéphanie.

Partagez cet édito

Édito

Il y a dans les Évangiles une étonnante vérité : Jésus aime manger.

Non pas pour le plaisir de la table, mais parce que le repas est le lieu de la rencontre. À chaque fois qu’il s’assied pour partager le pain, quelque chose se révèle — de Dieu, de l’autre, et du Royaume à venir.

Jésus ne choisit pas toujours bien ses convives, du moins selon les critères du monde. On le voit à table avec les pécheurs, les publicains, les gens de mauvaise réputation. Cela scandalise les bien-pensants de son temps : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les pécheurs ? » demandent-ils.

Mais c’est précisément là que réside la grâce. Le repas devient signe d’une communion offerte, non à ceux qui se croient dignes, mais à ceux qui ont faim de pardon, de présence et de vie.

Chez Lévi, chez Zachée, chez Marthe et Marie, dans la foule des cinq mille ou au soir de la Cène, le Christ se fait compagnon de table. Il rompt le pain, partage le vin, écoute, enseigne, relève. À table, il n’y a plus de hiérarchie : le riche et le pauvre, le juste et le pécheur, le disciple fidèle et le traître s’y retrouvent côte à côte. C’est là, au cœur d’un repas, que se dévoile le visage d’un Dieu proche, humain, qui entre dans nos maisons et dans nos vies.

Et quand tout semble fini — après la croix, après la mort — c’est encore à table qu’il se fait reconnaître : à Emmaüs, lorsqu’il rompt le pain, ou au bord du lac, quand il prépare du poisson pour ses amis fatigués. Le Ressuscité continue de nous inviter à sa table.

Chaque fois que nous partageons le pain, que nous ouvrons nos portes, que nous accueillons l’autre sans condition, le Royaume s’approche. Peut-être faut-il redécouvrir cela aujourd’hui : dans un monde pressé, fragmenté, méfiant, le repas demeure un lieu de grâce. S’asseoir, écouter, bénir, rompre le pain ensemble — voilà déjà un geste d’Évangile.

Nous avons vécu dimanche un très beau moment à l’issue du culte avec un repas fraternel qui a rassemblé presque 60 personnes. Merci Jean-Fréd et Magali ! Dans la tradition réformée, ce lien entre table eucharistique et table fraternelle a toujours été essentiel. Le repas de communion déborde sur la vie communautaire : il nous envoie vers la table des autres, celle où se construit la fraternité concrète, en unissant ce que nous croyons et ce que nous vivons.

A une époque où l’on mange souvent seul et rapidement, ces repas partagés donnent à l’Église son visage de corps vivant. Autour d’une table, on ne consomme pas seulement des mets : on apprend à se connaitre. On reçoit la présence des autres, on apprend la lenteur, l’écoute, la gratitude, y compris parfois aux côtés d’un prochain que l’on n’a pas choisi…

Le repas communautaire, intergénérationnel, devient alors geste spirituel : il affirme que la communion n’est pas qu’une idée, mais une expérience tangible du Royaume qui vient. Chaque fois que l’Église se met à table, là où le pain est rompu et le vin partagé, c’est toujours Dieu qui, le premier, nous invite. Nous aimerions pouvoir proposer au moins un repas par mois pour vivre ces temps de partage précieux. Pour cela, l’engagement de certains est indispensable et nous aurions besoin d’une ou deux équipes en plus pour une parfaite régularité.
Alors si vous aimez cuisiner et/ou discuter, faites-moi signe !

Pasteur Fabian Clavairoly

Prochains repas fraternels à noter (avec les équipes car il y a des talents derrière chaque repas) :

Dimanche 21 décembre : Jeanne, Fiete et les étudiants du groupe 20-30

Dimanche 11 janvier : Kader, Caroline, Christine & Co

Dimanche 1er février : Anne-Muriel, Stéphanie, Bruno, Christian, Jérôme, Françoise et Jean-Fréd

Dimanche 22 mars : Vera, Fabian

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.